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Terrain synthétique à Villaines la Juhel : Pas encore un terrain d'entente !

10 Avril 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

Depuis bientôt 2 ans, vous entendez parler d'un projet de terrain synthétique à Villaines la Juhel.

Le projet semble avancer, puis s'arrête, puis redémarre, bref, c'est le grand flou pour beaucoup d'entre vous.

Alors, puisque le sujet a de nouveau été évoqué récemment, d'abord au conseil municipal de Villaines la Juhel du mois de décembre et tout dernièrement au conseil communautaire de la CCMA et que cela a fait l'objet d'articles dans la presse, il me semble nécessaire d'apporter quelques explications complémentaires.

Premier élément, cette idée de terrain synthétique émane d'abord d'une décision du Conseil Départemental qui a souhaité accompagner chaque communauté de communes du Département pour qu'il y ait au moins un terrain synthétique sur chaque territoire.

Un appel à candidature a donc été lancé en 2021 pour trouver une commune qui acceptait de porter cet investissement, sachant que la contribution du Département s'élevait à 150 000 € maximum.

Sur la sollicitation du club de foot Villainais, la commune de Villaines la Juhel a porté sa candidature.

Nous avons été les seuls de la CCMA.

Nous avons donc eu la confirmation de la part du Département que notre candidature était retenue.

Lors de la réunion de la Commission Permanente du 06 février 2023, le Conseil Départemental a délibéré dans ce sens. Un courrier du Président Olivier Richefou reçu dans les jours suivants, l'atteste.

Toutefois, dès le départ, parce que cela faisait débat au sein de notre conseil municipal (l'opposition n'y était pas favorable) et qu'il s'agissait à nos yeux d'un projet à caractère inter communal, nous avons indiqué précisément que la commune ne s'engagerait dans cette aventure qu'à la condition expresse, que la CCMA accepte de nous soutenir en partageant ce que l'on appelle le : " reste à charge". C'est à dire, ce qu'il reste à payer quand toutes les subventions sont déduites. Cela figure d'ailleurs dans la délibération du Conseil Municipal.

En clair, compte tenu du coût estimé aujourd'hui, de 1,4 million d'euros HT et des subventions espérées, ce "reste à charge"  peut représenter de l'ordre de 400 000 à 500 000€ à partager en deux. Soit 200 000 à 250 000 € pris en charge par la commune et 200 000 à250 000 € par la CCMA.

Début janvier dernier, j'ai donc adressé un nouveau courrier à la Présidente de la CCMA pour connaître  sa position finale sur cette question.

La teneur du courrier était sans ambiguïté, je demandais, au nom du conseil municipal qui s'était à nouveau prononcé en décembre 2023, que la CCMA m'indique si elle nous suivait ou non pour réaliser ce projet.

C'est seulement le 14 mars qu'une première discussion a eue lieu sur le sujet en réunion des maires.

La présentation était curieuse, puisque la teneur de mon courrier ne figurait pas dans les attendus et nous devions finalement nous prononcer sur une subvention de la Région (que nous n'avions pas encore demandée, et pour cause, mais je vais y revenir), subvention régionale qui était à partager avec un projet de construction de bâtiments d'accueil des artisans.

Ce procédé n'apportait pas une grande clarté à la discussion et les votes qui ont suivi ont été encore moins clairs puisque sur les 22 présents, le compte rendu fait état de 5 voix opposées à un partage de la subvention et 3 abstentions, soit 8 sur 22. Quant au reste des présents, leur position semble avoir était oubliée...

C'est finalement le 28 mars dernier que la question est revenue à l'ordre du jour du conseil de communauté de communes, mais sous une forme encore différente.

Le sujet ne portait plus là sur le terrain synthétique, mais sur la répartition de cette subvention du " pacte stratégique régional ", dans lequel pouvait s'inscrire le terrain synthétique.

Tout cela doit vous paraître bien compliqué. Je vous comprends.

C'est surtout assez "tordu", si je peux me permettre.

Or, d'une part, cette présentation ne répond pas à notre question : "est-ce que la CCMA soutient la commune de Villaines la Juhel sur le projet de réalisation d'un terrain synthétique ?" et d'autre part, la subvention qui a fait l'objet de cette délibération est très hypothétique.

En effet, renseignement pris directement auprès de la Région, la somme de 351600 € évoquée par la Présidente de la CCMA venant de la Région n'est absolument pas acquise.

Elle est conditionnée au fait que les subventions précédentes attribuées par la Région sur le territoire soient "consommées" à hauteur de 90 %. Ce qui n'est pas le cas. La CCMA est très en retard dans la consommation des crédits alloués. Aujourd'hui il reste plus de 40 % à percevoir avant de pouvoir espérer signer un nouveau contrat dans lequel figurerait cette subvention de 351600 € qui serait donc partagée. Elle n'interviendrait qu'en 2026.

En résumé, à ce jour, la CCMA ne nous dit pas si elle nous accompagne pour ce projet et elle nous promet des fonds dont elle ne dispose pas.

Difficile d'avancer dans ces conditions.

Tout cela est très regrettable, d'autant que la demande de la commune n'a rien d'extravagant. Elle ressemble en tous points à la démarche qui avait été adoptée à la fin du mandat précédent pour aider la commune de Javron les Chapelles à financer sa salle de sport.

En l'espèce, le projet se situait au départ autour de 1,5 million d'euros. La CCMA, sous ma responsabilité avait assuré la commune de son soutien pour que cette dernière puisse lancer les opérations.

Nous avions convenu de partager le "reste à charge" par moitié en nous fixant un maximum de 500 000 € chacun.

Nous avons recherché ensemble des subventions et au final, chacune des 2 parties à versé 420 695, 33 € de contribution propre. 

Je sais que la Présidente de la CCMA conteste cela. Je vous invite simplement à vous reporter à la délibération numéro 6 du conseil de communauté de communes du 21 novembre 2019. Vous pouvez le retrouver sur le site de la CCMA dans la rubrique "archives" dans "intercommunalité"

Vous verrez qui dit vrai !

Enfin, et s'il était encore besoin d'apporter des éléments pour montrer à quel point la commune est engagée dans cette affaire et combien la CCMA joue la "mauvaise foi", je rappelle que les travaux qui sont en cours sur le stade ( boulodrome et tribunes/vestiaires) sont conçus pour permettre l'accueil de ce terrain synthétique. Cela a un coût.

Au surplus, la réalisation du terrain ne peut s'envisager que sur l'espace à l'intérieur de la piste d'athlétisme. Celle-ci devra être détruite et donc reconstruite autour. Coût prévisionnel : 650 000 € à la charge de la commune.

Faut-il en rajouter ?

Je ne le pense pas. J'attends maintenant une réponse écrite de la Présidente de la CCMA à mon courrier et je vous tiendrai informés.

 

 

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Finances de la CCMA : la suite ...

5 Mars 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

Comme promis, je viens compléter l'analyse que je faisais dans l'article précédent sur la situation financière de la CCMA.

Alors commençons par les déchets. C'est sans doute ce qui inquiète le plus.

D'abord un rappel du contexte.

Les budgets des déchets, de l'eau potable et de l'assainissement sont des budgets qui doivent s'équilibrer seuls. Sans l'aide du budget principal. C'est ce que l'on appelle des budgets annexes autonomes.

Ceci étant, ils ne sont pas totalement étrangers au budget principal, ne serait-ce que par la mise à disposition du personnel qui est payé par le budget principal, mais remboursé par le budget annexe. Le calcul du temps consacré aux tâches liées à l'activité du budget en question peut prêter à interprétation et donc être une variable d'ajustement. 

Il n'est donc pas possible effectivement, d'admettre des budgets avec des résultats négatifs.

Quand cela arrive, il peut être permis d'accorder une aide du budget principal pour équilibrer le budget déficitaire, mais cela ne peut se faire  que de manière exceptionnelle.

C'est la situation dans laquelle se trouvait la CCMA au cours de l'année 2023 et c'est ce qui a alerté les services de la Préfecture, Madame la Préfète en personne et les services de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques) qui veillent au respect des règles de bonne gestion des collectivités.

Un peu dans la panique, plusieurs décisions ont été prises, sans véritable concertation et même sans véritable discussion au sein des instances de la CCMA.

La première décision portait sur la suppression de 3 déchèteries, partant de l'idée que c'était ce poste de dépenses qui plombait les comptes.

Vous savez ce qu'il est advenu de cette décision. Elle a été abandonnée et seule la déchèterie de La Pallu a été fermée.

La deuxième décision a été le passage à une tarification incitative à partir de 2025 avec une année test en 2024.

Et la troisième décision a été cette sur facturation de 30 € par personne qui est intervenue en fin d'année.

Pas nécessaire d'être expert en comportements humains pour comprendre qu'une telle approximation risquait de provoquer des blocages, des contestations et au final, des comportements peu favorables au tri et à la réduction des quantités alors que c'est bien le but qu'il faut rechercher.

Alors même que depuis le 1er janvier, les badges ne sont là que pour tester les besoins des différents foyers, nous constatons tous les jours énormément de dépôts sauvages et le vice-président en charge des déchets, Samuel Ragot, indiquait récemment qu'ils observaient une autre conséquence négative, c'est la présence de beaucoup d'ordures ménagères dans les colonnes de tri. Ce qui déclasse les livraisons et impacte sérieusement la valorisation de la matière sensée être vendue.

Ces comportements ne sont pas soutenables évidemment et nous en sommes les premières victimes en ville avec des déchets qui jonchent le sol aux abords des points d'apport volontaire.

Mais malheureusement, ils sont aussi le résultat d'une démarche à l'emporte-pièce  de la part des responsables de la CCMA, alors que ce combat pour une meilleure gestion des déchets ne peut se gagner, qu'avec l'adhésion de la population.

J'espère que les choses s'apaiseront, mais la Présidente de la CCMA aura au moins réussi une chose : C'est rendre la CCMA très impopulaire en très peu de temps. Et çà c'est regrettable.

Alors venons en aux finances.

Incapables de justifier la situation financière dans laquelle ils se retrouvaient au milieu de l'année 2023, la tentation a été forte de rechercher des responsabilités ailleurs. 

Et voilà qu'ils sont allés rechercher jusque trois ans en arrière, comme si 2020, 2021 et 2022 n'était pas de leur responsabilité.

Cette méthode est indigne.

Elle est la preuve manifeste d'un manque de courage face aux responsabilités qu'ils ont souhaité exercer.

Imaginez que nous ayons fait comme eux en 2014 quand nous avons construit la nouvelle CCMA.

Beaucoup de situations étaient compliquées à l'époque, d'autant qu'il s'agissait d'harmonisait des pratiques et souvent des tarifs très différents entre la CCA et la CCV.

Jamais nous n'avons cherché à mettre en cause qui que ce soit. Nous avons tout simplement pris nos responsabilités. Quelquefois changé des choses, quelquefois fait évoluer et souvent aussi, tenu compte du passé et de ce qui avait motivé telle ou telle décision.

C'est me semble-t-il la base de la responsabilité d'un élu que de se comporter ainsi.

Et en l'occurrence, dans le domaine des déchets, la situation n'était pas simple à notre arrivée en 2014 à la CCMA.

Les pratiques étaient très différentes entre le nord et le sud. Le nord possédait encore de nombreux grands bacs appelés "éco 5000" et Villaines la Juhel fonctionnait toujours avec une collecte en porte à porte.

Ces deux choses là ont été supprimées. Et ne croyez pas que cela s'est fait sans quelques discussions et contestations.

Le travail de réduction de la quantité de déchets a aussi été engagé et il a été payant puisque nous sommes passés de 205 kg par habitant, à 190 kg. Ce qui est encore trop mais, la tendance était favorable.

Plus, la situation financière que la présidente et son vice-président décrivent comme déficitaire , était tout simplement à l'équilibre. Ce n'est pas moi qui le dis, mais la Chambre Régionale des comptes qui est venue nous expertiser en 2019.

Y a-t-il plus compétent pour donner ce type d'avis ?

Je n'ose pas imaginer ce que serait le travail de la chambre régionale des comptes si elle devait revenir examiner les comptes de la CCMA aujourd'hui.

Alors évidemment, j'ai regardé avec attention la présentation des résultats de l'année 2023 pour le budget "déchets".

Et qu'est-ce qui apparait en premier ? C'est une augmentation énorme des dépenses de fonctionnement qui sont passées de 1679 420 € à 2073108 €, soit +393688 €. C'est + 23,44 %.

Inutile donc d'aller chercher les années 2018 ou 2019 pour expliquer le dérapage. Il est là sous nos yeux. Et tout a augmenté, y compris les charges de personnel qui ont bondi de 68332 €, soit 27,35 % de hausse.

Alors évidemment, cette année, le budget n'est pas déficitaire. Merci les contribuables qui payent la mauvaise gestion de la collectivité.

Dans une discussion en conseil de communauté de communes, j'entendais parler de courage politique pour justifier l'augmentation auprès des foyers du territoire.

Je crois au contraire que c'est la facilité : Faire payer le contribuable.

Le courage politique et la responsabilité d'élu, c'est de créer toutes les conditions pour améliorer les conditions de la population tout en veillant à n'impacter qu'au minimum son porte feuille.

Je crains que les décisions prises le 22 février dernier pour une forme de privatisation des services de l'eau potable et de l'assainissement aient encore des conséquences néfastes, tant sur la qualité du service, qui sera assuré par une société  extérieure que sur les finances.

Ce sera donc un prochain sujet que je traiterai quand les précisions nous seront apportées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Regard critique sur la situation financière de la CCMA

29 Février 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

Les comptes administratifs de la communauté de communes du mont des avaloirs viennent d'être présentés, comme il se doit et comme chaque année en février.

C'est souvent un exercice qui passe inaperçu dans les collectivités, la presse préférant s'intéresser aux projets présentés pour l'année à venir.

Pourtant, l'examen du compte administratif, autrement dit le résultat de gestion de l'année passée mérite que l'on s'y arrête un peu.

C'est en tout cas ce que je vous propose dans cet article en essayant d'être le plus pédagogue possible.

Pour la deuxième année consécutive, la CCMA présente un excédent extrêmement faible au regard des dépenses engagées et en comparaison avec les résultats d'autres collectivités.

Le montant global des dépenses de fonctionnement ( charges à caractère général, charges de personnel et charges de gestion courante) s'élève à 10 217 389 €.

C'est sensiblement égal aux dépenses de l'année 2022, mais c'est nettement plus élevé que ce que nous connaissions jusqu'en 2019/2020 puisque le montant des mêmes dépenses de fonctionnement en 2019 par exemple ne dépassait pas les 8,6 millions d'euros.

Le saut est assez vertigineux puisque l'augmentation s'élève à  1 700 000 € et quasiment toutes les rubriques sont impactées par ce dérapage des dépenses. Mais une est particulièrement concernée : c'est la rubrique des dépenses de personnel qui étaient à 3 784 387 € en 2020 et sont maintenant à 4 262 192 € soit + 477 805 €.

Assez étonnant et même inquiétant quand on sait que notre propre collectivité de Villaines la Juhel n'a progressé que de 85 000 € pour un effectif moitié moins important que celui de la CCMA.

Cette explosion des dépenses de fonctionnement portent un nom : c'est un dérapage !

Or, le vice-président qui est maintenant en charge du personnel, Loïc de poix  n'avait de cesse au mandat précédent  de nous rappeler qu'il fallait être vigilants sur ce poste de dépenses.

Nous l'avons été pendant les 6 années sous ma responsabilité, mais visiblement il ne s'applique pas à lui-même les mêmes contraintes...

L'autre aspect qui peut attirer l'attention de tout observateur des finances publiques, ce sont les dépenses d'investissement.

Et là, ce n'est pas la même trajectoire. C'est le moins que l'on puisse dire. De ce côté là, c'est un véritable effondrement.

De 2014 à 2019, nous avons eu un très grand nombre de projets et de réalisations dont chacun peut bénéficier aujourd'hui.

Je peux  faire la liste des investissements les plus importants :

Il y a eu la maison médicale de Pré en Pail, celle de Saint Pierre des Nids, la gendarmerie de Pré en Pail, la couverture de la piscine de Villaines la Juhel, le moulin de Cordouen à Saint Calais du désert, le soutien financier de la commune de Javron les Chapelles pour sa salle de sport, à hauteur de 400 000 € et je passe bon nombre d'autres investissements qui nous faisaient investir, bon an mal an, entre 4 et 5 millions d'euros chaque année avec énormément de subventions obtenues.

J'ajoute que plusieurs de ces équipements nouveaux sont "productifs" et génèrent environ 170 000 € par an de loyer.

Eh bien, tenez vous bien, le montant de dépenses d'investissement pour la CCMA s'élève en 2023 à 880 000 € dont 121 000 € d'études et 160 000 € en subventions à des organismes privés ou aux communes.

Autrement dit : Rien, pour une collectivité de cette dimension. Même un domaine qui devrait pourtant attirer l'attention de tout élu local, comme la voirie, n'a reçu que 42816 €. C'est 8 à 10 fois moins que ce que nous consacrions pour maintenir les 600 Km de routes communales en bon état.
Or, chacun sait que investir si peu dans la voirie, c'est prendre le risque de devoir intervenir beaucoup plus fortement dans les années à venir parce qu'une chaussée que l'on laisse se dégrader, devient rapidement parsemée de nids de poules ou de fissures et que le coût d'intervention pour réparer est sans commune mesure avec la dépense qui aurait été nécessaire au bon moment.

Voilà des chiffres et des constats qui m'étonnent et qui m'inquiètent. 

Bien sûr, je pourrais rester sagement dans mon fauteuil et ne faire aucun commentaire sur cette situation.

Ce n'est pas mon sens des responsabilités. J'ai aimé ce que j'ai fait avec une bonne équipe d'élus et d'agents. J'y ai consacré beaucoup de temps et d'énergie. J'aime ce territoire que je continue de servir à un niveau moindre.

Alors, j'alerte.

Tout le monde s'accorde pour dire que la collectivité fonctionnait bien et avait développé de nombreux projets.

Elle avait une image positive par son caractère novateur et la bonne entente qui régnait.

Je ne reviens pas là sur ce qui a conduit à ces bouleversements ( j'y reviendrai un jour, parce que les choses doivent être dites...), mais je déplore et je ne suis pas le seul, cette ambiance devenue délétère et ces résultats préoccupants.

Telle est ma liberté de parole que personne ne pourra m'ôter.

Je reviendrai donc prochainement sur la situation des budgets des déchets, de l'eau potable et de l'assainissement qui méritent aussi que l'on s'y arrête un peu.

Les explications que j'apporterai répondront peut-être à des questions que vous vous posez sur ces décisions douloureuses qui ont été prises à 'automne dernier et celles, non moins préoccupantes qui viennent d'être prises au dernier conseil communautaire de février.

 

 

 

 

 

 

 

 

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On marche sur la tête !

25 Février 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

La formule est sur toutes les lèvres, pourvu qu'une mesure paraisse trop administrative ou qu'une norme soit trop contraignante ou encore, tout simplement, que la décision à laquelle nous sommes confrontés ne nous convienne pas. 

Elle est assez facile, cette formule. Peut-être trop facile même.

Depuis qu'elle est apparue au travers du mouvement des agriculteurs retourneurs de panneaux, je l'ai trouvée un peu simpliste et finalement assez populiste.

Parce qu'en effet, tout ne tourne pas rond. C'est l'évidence, mais cette manière péremptoire qui consiste à tout jeter comme on jette le bébé avec l'eau du bain, ne répond pas à grand chose face aux problématiques que l'on veut dénoncer.

Cela n'est pas très étonnant qu'une telle formule ait pu recevoir un tel écho.

Elle peut convenir à beaucoup de monde, même si chacun met des choses différentes, voire contradictoires dans ce qu'il veut dénoncer.

Depuis le début de ces manifestations de retournement de panneaux, j'ai été tenté de dire ce que j'en pensais. 

Eh puis, les panneaux de Villaines la Juhel n'étant pas concernés, je me suis abstenu.

Mais aujourd'hui, au lendemain de l'ouverture du salon de l'agriculture qui a connu une agitation sans précédent, je dis : " oui on marche sur la tête". Et il est temps que le monde agricole s'en rende compte avant de se laisser embarquer dans une campagne politique qui dit de plus en plus son nom.

Oui, il y en a qui marche sur la tête en suivant les revendications dont l'instigateur n'est autre que le Rassemblement National.

Dénoncer l'Europe, dénoncer la politique agricole commune, en soutenant l'extrême droite, c'est comme se tirer une balle dans le pied quand on est agriculteur.

Le paradoxe est tel que d'un côté, vous avez un syndicat représenté par un agro business man dont l'activité du groupe est particulièrement liée au libre échange et aux exportations, mais qui doit courir après "la base", influencée par les démagogues du RN et de la coordination rurale pour réclamer du protectionnisme à tout va. Et de l'autre des paysans, sincères ceux-là, qui connaissent de vraies difficultés mais n'arrivent pas à infléchir la politique agricole.

Alors évidemment, il faut trouver des boucs émissaires et l'Europe et les normes sont idéales pour cela.

Le Président Macron ne s'est pas trompé sur ce sujet dans le débat improvisé d'hier et dans ses déclarations.

Il y a bien sûr des dispositions à prendre. Très probablement que l'application de certaines mesures réglementaires méritent d'être regardées. J'ai moi-même des exemples.

mais il ne ne faut pas se tromper de combat et ne pas jouer les candides.

Ce mouvement du monde agricole n'a pas grand chose de spontané.

Je garde en mémoire ce qu'écrivait le président de la Chambre d'agriculture de la Mayenne quinze jours avant le début du mouvement : "Les situations financières des exploitations sont bonnes depuis 2021".

Le Président l'a rappelé hier au salon de l'agriculture. Et c'est heureux.

Il faut donc plutôt chercher les raisons de la montée de ces manifestations dans une volonté d'agitation qui prend appui, certes sur des difficultés passagères ou durables, c'est selon, à quelques mois d'une élection essentielle pour l'agriculture et tout autant fondamentale pour l'avenir de notre continent.

Oui, c'est un comble, mais je ne vois pas de hasard aux remarques persistantes des interlocuteurs d'Emmanuel Macron hier qui insistaient lourdement sur la venue des céréales Ukrainiennes.

Je ne vois pas non plus de hasard à une dénonciation permanente de l'Europe portée par le RN et reprise par des paysans pourtant largement soutenus financièrement par cette même Europe quand on connait les imbrications Russes chez certains partis politiques Français et que l'on sait à quel point Poutine a envie de voir l'Europe s'affaiblir.

C'est donc une campagne d'une grande gravité qui s'annonce avec les élections Européennes.

A ce titre et puisque cela semble se confirmer avant même l'annonce officielle, je me réjouis de voir mon amie et ancienne collègue Valérie Hayer prendre la tête de ce combat pout l'Europe.

Je la félicite et l'encourage. 

La Mayenne est honorée par son engagement et je suis convaincu qu'elle mènera une campagne très combative et de grande qualité.

Beaucoup considèrent que ce combat est risqué parce qu'il préfigure ce qui pourrait se passer en 2027 aux Présidentielles en France.
Moi je vous dit que le danger il est maintenant. Le combat est essentiel parce que c'est la vie de l'Europe qui est en jeu dès maintenant et que le monde entier peut perdre beaucoup si cette construction si difficile se trouve entravée en son sommet par un ramassis de Nationalistes qui bien que  défendant des choses différentes dans chaque pays pourraient trouver le moyen de s'unir pour tout casser en Europe.

Alors, plutôt que de suivre ceux qui veulent vous faire croire que l'on marche sur la tête parce qu'effectivement, il y a bien des choses qui dysfonctionnent, je vous dit :

Ne marchez pas sur la tête, gardez les pieds sur terre et continuons d'avancer en préservant ce qui constitue notre bien commun le plus précieux : la paix et la démocratie.

C'est comme cela que le sort de chaque citoyen sera le mieux préservé et que des progrès pourront être obtenus.

 

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Missak et Mélinée MANOUCHIAN au Panthéon

21 Février 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

 

La France compte de grands hommes et de grandes femmes. Il peut s'agir de scientifiques, de littéraires, de politiques, et il peut s'agir aussi d'hommes et de femmes qui confrontés à l'insoutenable, ont accepté un combat et malheureusement souvent une sentence terrible en donnant leur vie.

C'est le cas de Missak et Mélinée MANOUCHIAN.

L'entrée au Panthéon est un geste absolument formidable de la part du Président de la République, d'autant qu'il fait entrer avec eux, tous leurs camarades de combat, tombés en même temps sous les balles des nazis il y a 80 ans.

Cette entrée rappelle d'abord le sacrifice de ces jeunes qui n'avaient pourtant qu'un espoir : vivre et construire un monde meilleur.

Mais il prend une signification beaucoup plus grande et terriblement d'actualité par l'origine et l'histoire des membres de ce groupe de résistants.

Ces hommes et ces femmes n'étaient pas Français. C'était d'ailleurs ce qui les rassemblait. Et pourtant ils sont "morts pour la France" comme le chante si bien Léo FERRE.

A la lumière des débats qui nous animent souvent maintenant, ces faits historiques si forts devraient rappeler  combien l'origine, la couleur de peau, le lieu de naissance n'enlèvent rien à la richesse de l'homme ou de la femme ni à la volonté de se battre contre toute forme d'exclusion, de ségrégation et de barbarie.

Missak MANOUCHIAN dit dans sa dernière lettre à son épouse Mélinée (lettre écrite en Français) : "Je suis sûr que le peuple Français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement"

et il ajoute :" Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple Allemand"

Quel message posthume formidable !

Cette Panthéonisation nous baigne à nouveau dans ces souvenirs qui petit à petit, au fur et à mesure que le temps passe et que les témoins disparaissent s'estompent.

Sur le plan personnel elle me rappelle ma jeunesse de l'après guerre où nous chantions à tue tête ce texte d'ARAGON en écoutant FERRE. 

Il nous remuait les "tripes", nous qui avions 20 ans et l'espoir d'un monde meilleur.

L'histoire de ces Arméniens inconnus que la propagande nazi avait voulu diaboliser résonnait en nous comme une invitation à la lutte pour la liberté, pour la justice et pour la démocratie.

Plus de 50 ans plus tard, l'histoire semble vouloir bégayer.

Parce que la crise économique, les mouvements migratoires et maintenant la crise climatique font peur aux plus vulnérables. Alors, comme dans les années 30, la recherche d'un bouc émissaire, le repli sur soi apparaissent  comme des "solutions" lâchement utilisées par des manipulateurs qui n'ont pas grand chose à envier à ceux qui avaient fini par tenir les fusils contre "l'armée du crime" qui n'était pourtant rien d'autre qu'un groupe de jeunes épris de liberté, prêts à se battre au péril de leur vie contre la dictature.

Je sais que beaucoup de jeunes gens (et moins jeunes peut-être) découvrent l'histoire de ce couple qui entre aujourd'hui au Panthéon.

Le rappel de la mémoire et le travail pour l'histoire que nous faisons depuis longtemps en direction des jeunes des écoles et à l'occasion des cérémonies au monument, se trouve enrichi par ce moment de concorde nationale.

Nous pourrons et nous devrons maintenant le rappeler avec toute la force et la signification de l'entrée au Panthéon de deux "étrangers" morts pour la France.

 

 

 

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Retour sur un article paru en 2018

10 Février 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

En novembre 2018, je rédigeais cet article : Energie, un sujet à la mode et pour longtemps !

Je ne croyais pas si bien dire. J'"exhume" donc cet article qui près de 6 ans après, trouve encore plus sa signification. vous pourrez le lire à la suite.

La crise climatique s'est accentuée, rendant plus évident encore le rôle de l'humanité dans ce dé règlement à cause de l'utilisation des énergies fossiles. La guerre en Ukraine est arrivée, bouleversant quant à elle, les échanges entre les pays et nous condamnant à la recherche de solutions nouvelles pour plus d'autonomie énergétique.

Et pourtant, les mouvements de contestation, qu'il s'agisse des gilets jaunes ou de la mobilisation des agriculteurs ont démarré autour de cette question du coût de l'énergie. Et à chaque fois, le gouvernement a reculé, comprenant que la contrainte pour celles et ceux qui ont un besoin essentiel pour ne pas dire vital, de se déplacer ou de travailler était trop forte.

Voilà le dilemme auquel les dirigeants sont confrontés, mais c'est aussi le même dilemme pour chacune des catégories qui se sont mobilisées.

Le fait d'obtenir que la taxe carbone soit abandonnée, ou que le GNR pour les agriculteurs soit toujours détaxé, ne règle rien du problème de fond. Il donne simplement l'illusion que çà va mieux se passer, jusqu'au prochain épisode climatique violent ou jusqu'à la prochaine crise internationale qui nous couperait, par exemple de nos approvisionnements en carburant.

Or, celles et ceux qui seront touchés, j'utilise le futur et non le conditionnel, parce que je n'ai pas le moindre doute sur la survenance de ces événements un jour ou l'autre, ce sera encore et toujours les plus faibles, les plus dépendants et donc celles et ceux qui s'étaient déjà mobilisés.

Seul le courage politique permettra de sortir de ce cercle vicieux. Il est risqué, parce que les populistes veillent, mais il est pourtant la seule issue.

Energie, un sujet à la mode et pour longtemps !

18 Novembre 2018 , Rédigé par Daniel Lenoir

 

 

Cette question concerne évidemment chaque humain sur terre. Mais, difficile de dire que chacun est confronté au problème de la même manière.

 

L’émergence des fameux « gilets jaunes », couleur surprenante pour des manifestants alors qu’elle symbolise depuis des décennies les briseurs de grève, vient remettre la question de la dépendance à l’énergie au cœur des débats de la société.

 

L’approche de ce nouveau mouvement est à l’inverse de la quasi-totalité des discours actuels qui, de manière partagée s’accordent pour réduire cette addiction.

 

Elle fait fi des questions environnementales, c’est une évidence, mais elle fait fi aussi de toutes les logiques économiques qui conduisent à une incapacité à maintenir ce niveau de consommation sans impacter sérieusement le pouvoir d’achat et l’état de la planète.  

En effet, la raréfaction des ressources, les tensions internationales, les conséquences climatiques qu’il faudra bien corriger, nous amènent inexorablement vers une augmentation des tarifs des produits pétroliers.

 

Il faut donc admettre que l’ère de la voiture individuelle est derrière nous.

Peut-être sommes nous à son apogée et que cette perception commence à se faire sentir collectivement, générant une forme de panique pour toutes celles et tous ceux qui découvrent cette réalité sans avoir forcément les moyens de s’adapter rapidement.

 

En tout cas, cela nous donne une responsabilité. Une de plus !

 

Celle d’accompagner la population et je pense bien sûr à la population rurale, pour entrevoir une issue et surtout la préparer avec elle.

La mobilité était déjà depuis longtemps une préoccupation dans nos territoires ruraux, mais elle portait principalement sur les personnes isolées, n’ayant de véhicule ou ne pouvant plus conduire. Elle concerne maintenant de plus en plus une nouvelle catégorie. Celle des salariés aux horaires variables, aux emplois variables (intérim, missions courtes…) dont la dépendance à la voiture devient évidente sur le plan financier alors qu’elle était auparavant synonyme de liberté.

 

Il faut l’entendre. Mais il faut aussi être courageux et dire clairement que cette époque est révolue ou en passe de l’être.

 

Il y a 50 ans, nous ne circulions pas comme nous le faisons aujourd’hui. Dans 30 ans nous ne circulerons plus non plus comme nous circulons aujourd’hui.

 

Le déplacement collectif, ou semi collectif permettra peut-être de réduire notre dépendance.

La motorisation évoluera à coup sûr.

Les déplacements dits « doux », en particulier le vélo électrique devront se développer de manière importante. Les villes, les villages et les aménageurs de toute catégorie devront en tenir compte à chaque fois que des travaux de voirie seront prévus.

Mais les changements peuvent être encore plus radicaux. Ils porteront aussi sur la répartition de l’habitat dans le territoire.

Les collectivités ont un rôle essentiel dans ces réflexions parce que c’est à elles que reviennent les choix des aménagements et des équipements sur le territoire.

 

Cela ne répond en rien au cri de colère qui s’exprime actuellement, mais chacun sait que la colère n’est jamais bonne conseillère et qu’elle peut même être dangereuse quand elle est collective.

 

Il n’y a donc pas d’autres solutions, que de faire retomber le soufflet et de reprendre ces questions calmement en recherchant des pistes, qui prendront inévitablement du temps, parce qu’il ne peut s’agir que d’adaptation et parce qu’elles auront à coup sûr des conséquences sur nos modes de vie.

 

Il faudra pour cela que nous soyons accompagnés, par les collectivités supérieures, par l’Etat, et j’y crois, mais il faudra aussi vaincre les lobbys d’un côté et les égoïsmes de l’autre.

Pour les territoires ruraux, c’est à une véritable révolution qu’il faut se préparer. Révolution bien sûr dans notre organisation sociétale.

 

Certains territoires y travaillent déjà depuis quelques années. C’est le cas à la CCMA.

 

Notre démarche de TEPCV n’est rien d’autre qu’une avancée vers ces changements et elle va se voir complétée par cette nouvelle action autour de la mobilité douce en secteur rural dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI), French Mobility que nous avons intitulée : « Tous à bicyclette ».

 

Tout cela est sans doute très audacieux mais je ne vois pas d’autres issues que de se tourner vers une recherche d’autonomie énergétique, qui ne doit pas s’arrêter à l’autonomie électrique, même si la fourniture d’électricité peut être partie prenante de cette autonomie.

 

Parce qu’il y a une chose qui ne me parait pas possible de remettre en cause, c’est l’envie et le besoin de déplacement, que l’on soit urbain ou que l’on soit rural.

 

Plusieurs pistes existent donc !

La première consiste à modifier son mode de déplacement. D’un déplacement individuel, faire un déplacement collectif ou semi collectif.

La deuxième serait de passer d’une voiture à un vélo, électrique si besoin, ou à tout autre engin à imaginer, en particulier pour les trajets courts, et ils sont nombreux.

La troisième porte sur la motorisation.

Un territoire rural connait des handicaps dans le domaine des mobilités, je n’y reviens pas, mais il a des atouts, c’est l’espace et les ressources dont il dispose et qu’il peut valoriser.

Là j’en vois deux au moins.

Le premier, c’est le Bio GNV qui peut être produit localement à partir de matières agricoles, ou agroalimentaires ou autres.

Sa production sur place est remplie d’avantages. Elle génère une activité économique et d’emplois locaux, elle constitue un complément en particulier pour l’agriculture et elle s’exonère des variations des prix et de la dépendance à telle ou telle situation nationale et internationale.

Ce carburant est facilement utilisable dans nos véhicules actuels, moyennant quelques modifications de carburation.

 

 

Le deuxième, c’est l’électricité.

Elle aussi représente une solution locale très intéressante, d’autant qu’elle est déjà mise en œuvre de manière importante dans certains secteurs dont nous faisons partie.

Mais tout cela nécessite de l’espace et il faudra bien, pour réussir cette transition, que nous puissions partager cet espace entre l’habitat, les services, les voies  de communication, la production agricole alimentaire et la production industrielle et artisanale dont fait partie la production des énergies renouvelables.

 

Il n’y en effet rien d’incongru à ce qu’une partie (petite au demeurant) des sols puisse être consacrée à la production énergétique sur un territoire.

Patrick Caron, Président du groupe d’experts de haut niveau du comité des nations unies sur la sécurité alimentaire, écrit dans la préface d’un livre collectif, dont la rédaction est d’ailleurs pilotée par un Mayennais, Christian Férault *: « Il faudra renouer avec la fonction énergétique assignée à l’agriculture après l’exception historique d’une production quasi exclusivement dédiée à l’alimentation ».

L’agriculture elle-même est grosse consommatrice d’énergie, or, elle est une des mieux placées pour tirer profit de cette nouvelle activité, parce qu’elle a l’espace et les matières. Il serait regrettable qu’elle ne s’en empare pas.

Les technologies évoluent très rapidement dans ces domaines et nous laissent percevoir des perspectives intéressantes.

En quelques chiffres, et parce que je sais que cela fait débat. Couvrir les besoins électriques des foyers d’une commune comme Villaines la Juhel (2900 hts) nécessitent aujourd’hui une surface de 7 à 10 ha de panneaux photovoltaïques, s’il s’agit de la seule source. Ce qui représente 0,3% de la surface de la commune. Y ajouter les besoins électriques de recharge de voitures serait peu impactant.

Plus largement, si l’on résonne à l’échelle de notre communauté de communes de 17 000 hts, les besoins actuels des 8000 foyers qui y résident représentent de l’ordre de 45 à 50 millions de Kwh/an. Or, une partie de l’électricité est déjà fournie par les éoliennes (70 % des besoins totaux du territoire).

Je fais donc l’hypothèse que 70 % des besoins peuvent venir de l’éolien. Il reste 30 % à trouver auprès du PV, soit 15 millions de Kwh/an.

Ces besoins représentent la capacité d’une surface de 20 ha de panneaux, soit pour la CCMA qui compte 58400 ha, 0,03 % de sa surface. Est-ce inconcevable ? Je ne le crois absolument pas. C’est nettement moins en tout cas que ce qui est consacré aujourd’hui à des productions « énergétiques » comme le bio éthanol (de l’ordre de 1 % annoncé) et dont le bilan est d’ailleurs très contesté.

Couvrir les besoins en gaz est possible aussi. Et s’il fallait y adjoindre quelques hectares de cultures énergétiques, y aurait-il un sacrilège ?

L’histoire de l’agriculture a montré qu’elle fournissait ses propres besoins en énergie jusqu’au milieu du siècle dernier. C’est ce qu’évoque Patrick Caron.

Ces éléments sont source d’espoir. Mais ils montrent aussi le chemin à parcourir.

Ils ne sont mobilisables, qu’une fois la confiance retrouvée. L’échelle de nos territoires et la relation reconnue comme privilégiée entre la population et les élus locaux que nous sommes, nous confère sans doute un rôle particulier pour retisser des liens et créer les conditions d’une évolution qui sera notre salut.

Le maintien d’un statut quo dans ce domaine serait au contraire les prémices d’une mort annoncée des territoires peu denses. Ce que je ne veux pas !

 

* La sécurité alimentaire mondiale, état des lieux et prospectives. Sous la direction de Jean –louis Rastoin et Christian Férault.  Publié chez l’Harmattan

 

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Crise agricole : une mobilisation qui m'interpelle

4 Février 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

 

Nous venons en effet d'assister durant une quinzaine de jours à une mobilisation de la profession agricole dont les contours ne sautent pas forcément aux yeux.

Je  ne vois pas, en tout cas, dans ce mouvement beaucoup de signes progressistes. Probablement une forme de ressentiment  et le raidissement d'une corporation qui s'est laissée entraîner dans une course au « toujours plus » et une chasse aux subventions qui finalement se trouve être un cul de sac au moins pour une partie d'entre elle.

Le constat que dressent les manifestants semble amère et on le comprend, d'autant que ce n'est pas d'aujourd'hui que de nombreux chercheurs, de nombreux intellectuels mais aussi de nombreux paysans alertent sur l'impasse vers laquelle se dirigent une partie du monde agricole.

Les premiers signes de la contestation sont apparus dans le Sud-Ouest, là où les événements climatiques créent déjà plus de difficultés qu'ailleurs et donc aussi là où l'inquiétude est plus grande pour les années à venir.

Pas surprenant dans ces conditions que la recherche du bouc émissaire responsable soit la première démarche.  Difficile d'admettre en effet qu'il va falloir : « revoir le logiciel ».

On le sent bien, et nous l'avons suffisamment vécu au cours de notre carrière d'agriculteurs, les systèmes se regardent en chiens de faïence et traquent le premier faux pas de l'autre.

Alors bien sûr, au lieu d'admettre que l'on fait fausse route, que la nature finalement est plus forte encore que toutes les contraintes instituées par un hypothétique lobby écolo qui aurait envahi toutes les sphères des pouvoirs, tant européens que nationaux,  on préfère crier à l'excès de normes et à la sur charge administrative. 

C'est ainsi que l'on a vu les panneaux des communes retournés pour nous indiquer : On marche sur la tête.

Certes, il y a quelque chose qui marche sur la tête, mais je n'ai pas l'impression que l'administration soit la seule responsable dans cette affaire.

D'abord nous parlons du secteur économique dans lequel la co-construction est la plus développée de tous les secteurs et ce depuis plus de cinquante ans.

Difficile dans ces conditions de demander, comme le fait pourtant Sébastien Abis, chercheur à l'institut de relations internationales et stratégiques (Iris) de :  de faire plus confiance aux agriculteurs.

Leurs représentants, en tout cas ceux de la FNSEA et des JA ont été associés à toutes les décisions depuis des décennies et d'ailleurs, les autres courants syndicaux n'ont pas manqué de se plaindre de cette « exclusivité » dans la concertation.

La situation actuelle ne fait pas exception puisque la question des taxes sur le GNR avait été négociée entre le gouvernement et les représentants de la profession et ces mêmes représentants s'enorgueillirent d'avoir obtenu un bon accord.

Visiblement, ils n'avaient pas dû consulter suffisamment la base...

Que faut-il faire de plus ?

C'est bien là la difficulté.

Les revendications sont multiples, très catégorielles et pire, elles peuvent être contradictoires.

C'est cas par exemple dans le domaine de la gestion de l'eau.

Il y a ceux qui veulent la liberté de s'approprier des quantités importantes d'eau et il y a ceux qui veulent un partage de l'eau, cette ressource si précieuse qui se raréfie.

Tous ceux-là sont agriculteurs. A l'évidence, nous ne sommes pas là dans une opposition écolos/agriculteurs mais bien dans une divergence interne au monde paysan.

C'est le cas aussi quand il s'agit d'évoquer la fonction exportatrice d'une agriculture céréalière alors que d'autres et c'est légitime, s'émeuvent des entrées incontrôlées de produits animaux ou de fruits et légumes qui ne respectent en rien les règles que l'Europe et la France s'imposent pour protéger les consommateurs.

Côté revenu, ce n'est pas non plus très homogène. Il y a de grosses disparités. Mais si j'en crois Stéphane Guiouiller, Président de la Chambre d'agriculture de la Mayenne, la période est plutôt bonne. Jugez vous-même. Il indique dans le journal Maymag du Conseil Départemental qui vient de paraître, mais l'article avait dû être rédigé avant les mobilisations : "Nous sortons de deux bonnes années. Dans la majorité des cas, les trésoreries sont plutôt saines, malgré la hausse des coûts de production".

C'est évidemment une bonne nouvelle, mais cela n'explique toujours pas ce qui a pu déclencher ce mouvement.

Pour en comprendre vraiment les origines, il faut sans doute regarder le calendrier électoral.

Nous sommes à quelques mois des élections Européennes et comme dans d'autres pays Européens, il y a bien quelques âmes "bien intentionnées" qui n'ont pas raté l'occasion pour agiter les peurs et les ressentiments.

C'est le carburant de toutes les extrêmes droites. La France n'est malheureusement pas épargnée et les paysans sont des cibles faciles pour ces discours simplistes pourvu qu'ils soient confrontés à des difficultés climatiques et qu'en plus, une norme, souvent mal expliquée et peut-être excessive, il y en a, vienne s'ajouter à cet imbroglio vécu comme une double peine.

Tout cela doit nous inviter à la plus grande prudence. Il y a quelques fois de belles causes qui cachent de bien mauvaises intentions.

Je ne voudrais pas que le monde paysan qui est le mien soit utilisé dans des combats qui le desserviraient finalement. 

Il s'en va comme nous tous  vers des défis énormes que nous aurons à relever ensemble. Il nous faudra protéger mieux la planète, nourrir le monde et produire de l'énergie.

La réussite face à de tels défis ne viendra que si chacun prend sa part, mais aussi, trouve sa part.

 

 

 

 

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PLUI de la communauté de communes du mont des avaloirs : La montagne pourrait accoucher d'une souris.

20 Janvier 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

IL faut remonter à 2015 pour trouver les premières grandes décisions concernant l'élaboration d'un Plan local d'urbanisme intercommunal à la CCMA.

Elles faisaient suite à une première rencontre qui avait eu lieu en juillet 2014 avec le Préfet, Philippe VIGNES qui avait accepté de nous accompagné dans une démarche originale (que seules, 3 ou 4 collectivités ont expérimenté en France), c'est la formule du PLUI valant SCOT.

Ce dispositif était intéressant à plus d'un titre.

D'abord, il nous permettait d'éviter de nous trouver noyés dans un grand ensemble qui aurait inclus tout le nord Mayenne, soit plus de 100 000 personnes et une centaine de communes pour l'élaboration d'un SCOT (schéma de cohérence territoriale) que nous avions de toute manière l'obligation de réaliser.

Ce faisant, il nous offrait la possibilité d'engager simultanément une seule et même réflexion sur l'avenir du territoire et  de définir les moyens pour parvenir à nos objectifs.

Accessoirement, cette possibilité de prendre en main nous-même notre destin, nous permettait d'éviter la multiplication d'études qui n'auraient pas manqué d'avoir lieu. Certaines pour le SCOT, d'autres le PLUI.

Vous comprenez bien, qu'en terme de dépenses publiques, notre formule avait beaucoup d'avantages.

Dans un premier temps, nous avions fait appel à un spécialiste des questions d'urbanisme : Philippe BAFFERT, rompu à toutes ces démarches administratives, puisque ancien haut fonctionnaire lui-même, avant de choisir définitivement le cabinet qui devait nous suivre jusqu'au bout : Parenthèses urbaines.

Un travail quasiment achevé à la veille du changement de présidence !

Dans tous les cas, élaborer un PLUI, de surcroit, valant SCOT, c'est long et fastidieux.

Les travaux touchaient donc à leur fin au début de l'année 2020.

Nous étions à deux doigts de valider le projet de PLUI avant la fin du mandat. Considérant que la précipitation n'aurait pas été bonne conseillère, nous avons opté pour un report du vote au-delà des élections.

Mais c'était sans compte sur ce changement inattendu de présidence.... 

Nos objectifs étaient ambitieux et parfaitement défendables !

La première étape de notre travail avait consisté à repérer tous les bâtiments des cœurs de bourg qui étaient susceptibles d'être réhabilités et toutes les parcelles dites : "dents creuses" qui auraient pu supporter une construction.

Le nombre était considérable. Il nous permettait d'envisager à terme, une remontée de la population sans nécessairement aller prendre de nouvelles parcelles agricoles pour y faire des lotissements.

Nous étions en 2015. La loi sur la ZAN (zéro artificialisation nette) n'existait pas.  Avec notre regard d'aujourd'hui, on ne peut que constater que nous avions bien anticipé. Il y avait là, une démarche visionnaire. 

Sachant que la pression agricole et administrative était forte pour limiter le recours aux terres agricoles pour accueillir de nouveaux habitants, nous nous étions fixé un objectif très ambitieux de 20000 habitants dans 15 ans.

Là encore, ce chiffre qui parait démesuré, retrouve un peu sens depuis la période du Covid et des crises climatiques qui se succèdent et poussent de plus en plus d'urbains à s'interroger sur une "migration" vers un secteur rural préservé.

Mais, patatras, au lendemain de l'élection de la nouvelle présidente, celle-ci s'est empressée de remettre en cause tous ces objectifs, rendant une grande partie du travail réalisé au cours des années précédentes, caduque.

Le travail a donc été repris, mais dans le plus grand désordre.

A peu près tout ce qui avait été défini précédemment à été balayé.

Voilà comment, alors que le PLUI première formule était quasiment achevé avec de beaux objectifs et une cohésion du territoire remarquable, nous nous retrouvons maintenant, 3 ans plus tard avec un PLUI qui semble inachevé, imprécis et sans doute très contestable.

L'enquête publique vient d'avoir lieu. Les remarques qui sont faites par les différents organismes dont la MRae (mission régionale d'autorité environnementale ), mais aussi l'Etat et surtout les structures qui gèrent  l'eau , comme les SAGE de la Sarthe Amont et de la Mayenne montrent à quel point ce rendu est perfectible.

De nombreux particuliers se sont aussi manifesté, soit sur des sujets généraux, soit sur des changements qui impactent leurs propres biens.

Les réponses apportées par la Présidente ne sont pas satisfaisantes non plus.

Elle propose principalement de ne pas tenir compte de ces demandes et suggère qu'elles soient traitées dans une très hypothétique révision du  PLUI. C'est à dire aux calendes grecques.

Les conclusions des commissaires enquêteurs en disent long aussi sur le sentiment de brouillon qui transparait dans ce document.

L'enjeu d'un PLUI est énorme. Je le répète, il définit notre avenir en commun.

Je vous invite donc à prendre un peu de temps pour regarder ces documents. Ils sont disponibles au public sur le site internet de la CCMA dans la rubrique : urbanisme
Vous y verrez toutes les remarques auxquelles je fais allusion.

Vous y lirez les réserves des commissaires enquêteurs. Vous y noterez peut-être que seules 6 communes sur les 26 ont discuté de ce document en conseil municipal. Etonnant et regrettable, mais sans doute la signification d'une perte de sens et d'un manque d'information et de concertation de la part de la CCMA à l'égard des élus.

Les instances vont être prochainement informées, enfin. Je ne sais pas ce qu'il adviendra ensuite.

J'espère en tout cas que le travail demandé à maintes reprises dans les remarques formulées par les différentes instances au cours de cette d'enquête publique sera réalisé. Sinon, ce sera un PLUI raté. 

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Mon discours prononcé à la cérémonie des voeux du 12 janvier à Villaines la Juhel

16 Janvier 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

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Mesdames, Messieurs,

 

D'abord merci d'avoir répondu à notre invitation,

Merci à Charlotte Belhache qui est notre chargée de communication qui nous accompagne pour la rédaction de notre journal, pour le suivi de notre site internet et le compte Facebook et qui a réalisé cette vidéo qui vient de vous être présentée.

Merci au chef de centre de secours,

Merci aux membres du conseil municipal qui m'accompagnent.

Merci aux agents qui sont présents pour la bonne organisation de cette soirée.

Merci aux invités qui nous font l'honneur de leur présence.

Je salue nos amis de Bad Liebenzell et particulièrement mon collègue et ami Roberto Chiari.

Il était présent l'an dernier. C'était son premier déplacement à Villaines la Juhel.

Il ne pouvait pas revenir cette fois-ci et de mon côté je n'étais pas en mesure de me rendre à leur cérémonie des vœux qui se tenait dimanche dernier.

J'ai donc adressé un message vidéo de plusieurs minutes qui a été présenté lors de leur cérémonie.

A distance, nous leur souhaitons une bonne année 2024 et nous formons le vœu d'une poursuite de cette belle histoire d'amitié entre nos deux villes,

et au-delà de la poursuite de l'amitié qui s'est nouée au fil du temps entre de nombreux Villainais et leurs alter égo de Bad Liebenzell.

Nous savons d'ores et déjà que nous ne prévoyons pas de déplacement cette année en Allemagne.

La municipalité de Bad Liebenzell, avec qui nous avons échangé hier en visio conférence, nous a fait savoir qu'ils n'étaient pas en mesure de nous recevoir cette année au printemps, à cause principalement de deux événements qui pèseront sur leur organisation.

C'est l'année des élections Européennes en Juin, comme chez nous,

Mais c'est aussi une année d'élections municipales chez eux avec un renouvellement du conseil municipal.

Peut-être ferons nous simplement une petite délégation en octobre prochain pour fêter avec eux les 50 ans de la création de la ville de Bad Liebenzell.

C'est donc normalement l'année prochaine que nous reprendrons le rythme de nos échanges.

Par contre, le séjour jeune qui a lieu habituellement en été sera bien maintenu et j'espère que les jeunes Villainais seront nombreux à faire le déplacement.

Ce sont je crois des moments d'échanges inoubliables.

Mais je dois aussi excuser quelques personnes.

Christelle Aurégan, conseillère départementale,

Nos deux sénateurs, Elisabeth Doineau et Guillaume Chevrollier

Valérie Hayer, députée Européenne

Guillaume Garot, notre député,

Et puis une petite mention particulière pour la présidente de la CCMA qui est retenue, nous a-elle écrit : pour raisons familiales.

2023 est derrière nous !

Une année qui nous aura fait connaître, encore, de beaux et même de très beaux événements.

Je pense au trentième anniversaire du jumelage avec Bad Liebenzell, mais aussi, bien sûr à l'événement majeur qui revient tous les 4 ans : le Paris Brest Paris.

Villaines La Juhel peut être fière de cette organisation.

Tous les observateurs s'accordent pour dire que Villaines La Juhel sort du lot en ce qui concerne la qualité de l'accueil.

Vraiment bravo aux organisateurs. Bravo à Pascal Soutif, à Jocelyne Bourg et à tous les bénévoles qui les entourent.

Bravo aussi aux agents municipaux.

Mais je peux citer aussi la Saint Nicolas et bien sûr la fête de la musique avec le carnavélo qui apportent de la vie dans notre ville tout au long de l'année.

2023 c'était aussi et encore une année d'investissements.

Période olympique oblige, peut-être, le boulodrome a été livré au printemps et le chantier des tribunes et des vestiaires a débuté.

Il s'achèvera, comme l'a indiqué Pascal tout à l'heure dans la vidéo, en juillet prochain.

Lourds investissements pour le sport. C'est vrai, mais des investissements qui nous paraissaient indispensables si l'on veut accueillir dans de bonnes conditions les activités sportives en relation avec le niveau des clubs des équipes qui évoluent à VLJ et si nous voulons permettre aux collégiens des deux collèges de pratiquer leurs activités dans de bonnes conditions.

Et nous ne sont pas au bout de nos investissements sur le complexe sportif, en tout cas je l'espère, mais je vais y revenir plus tard.

Et puis, le cœur de ville a mobilisé beaucoup de notre attention avec deux acquisitions de biens immobiliers qui n'étaient pas prévus, mais qui se sont avérés nécessaires, à la fois pour des raisons sanitaires et pour une opportunité commerciale.

Nous ne regrettons surtout pas ces acquisitions qui se sont faites à des prix très abordables, et qui permettent déjà d'y voir s'installer des activités commerciales, l'une éphémère, l'autre durable, tout en redonnant du cachet au bâti qui se dégradait.

C'est aussi cette année en 2023 que nous avons conduit une réflexion que l'on a appelé : » étude urbaine » à laquelle vous avez été un certain nombre à participer et enfin çà a été aussi le début de travaux au 2 grande rue pour ce que l'on appelle un curage, avant le chantier de reconstruction.

Mais je laisserai Patricia Choinet vous en parler plus précisément, de même que je laisserai la parole à Laetitia Chaillou pour évoquer la petite enfance et les bonnes nouvelles dans ce domaine aussi.

Nous voilà donc en 2024 !

Année charnière dans notre mandat. C'est le début de la fin.

Et pourtant c'est une année qui s'annonce particulièrement chargée.

D'abord en investissements.

Puisque nous allons achever le chantier des tribunes et des vestiaires, mais nous allons en même temps lancer les travaux du 2 grande rue.

Tout est quasiment prêt pour ce dossier.

Les plans sont réalisés, les demandes de subventions sont en cours. Au total, il faut s'attendre à un budget de l'ordre de 1,1 million d'euros.

Budget que la commune est en mesure de supporter sans difficultés.

Je profite d'ailleurs cet instant pour vous dire que les finances de la ville vont bien.

Depuis 3 ans nous n'avons réalisé aucun emprunt.

Au contraire, nous avons remboursé chaque année des montants assez importants, ce qui nous donne des bonnes marges de manœuvres pour terminer le mandat.

Il n'y a pas de mystère au bon état des finances d'une collectivité.

Je ne veux donner de leçons à personne, mais pour qu'une collectivité se porte bien, il faut d'abord mesurer ses dépenses de fonctionnement.

Cela concerne la masse salariale.

Nous avons 42 agents, tous très investis.

Je les remercie très chaleureusement devant vous. C'est un plaisir de travailler avec eux.

Et puis il y a les autres dépenses de fonctionnement.

A ce sujet, beaucoup de collectivités ont subi des augmentations importantes des dépenses d'énergie.

Chez nous çà a été l'inverse. Nous avons diminué et même très sensiblement.

Vous pensez sans doute à l'éclairage public. Certes, il représente une économie importante mais je pense aussi à tous les bâtiments pour lesquels nous n'avions pas un suivi suffisamment précis.

La sobriété a bien marché chez nous et elle continue.

C'est un budget de l'ordre de 140000 €. Si rien n'avait été fait nous aurions pu approcher les 200000 € or, en 2023 nous n'aurons dépensé que 97000 € d'électricité.

Concernant les autres investissements, ils seront de moindre importance, mais nous allons tester des aménagements sur la place neuve, à partie de l'étude urbaine et des remarques qui ont été faites par les participants aux différentes rencontres.

Il s'agira donc d'aménagements éphémères avec des modes de circulation un peu différents en particulier et avec aussi des espaces de repos autour de la fontaine.

La consigne est claire. Ces aménagements n'enlèveront pas de places de stationnement. Et ils ne seront que des tests. Ils seront donc réversibles.

Ce sera aussi l'occasion pour vous les habitants de donner votre avis, avant d'envisager plus tard peut-être des travaux plus définitifs.

Plusieurs rues seront aussi concernées par des travaux d'enrobés, mais je ne vous en donne pas le détail maintenant. Il est en cours de définition sous la responsabilité de Pascal Caillaud et Nicolas Mézière et avec la commission travaux du conseil municipal.

Depuis 2014 nous avons fait beaucoup dans ce domaine et nous continuons de dérouler un programme de travaux de voirie chaque année pour au moins maintenir notre patrimoine et même l'améliorer.

Dans le domaine de la voirie, il y a un investissement important que nous attendons pour cette année, je l'espère : C'est la voie douce, cyclable et piétonne autour de la ville sur la rocade.

Ce projet est porté par le département de la Mayenne.

Nous avons eu plusieurs réunions à ce sujet avec les services du département.

La aussi les choses sont prêtes, ou presque.

Il s'agit de rejoindre le rond point de la route de Champtgénéteux jusqu'à la pitardière sur la route de Javron les chapelles. C'est plusieurs kilomètres.

La commune participera à cet investissement, en particulier pour la partie en agglomération qui va de la route de Gesvres au rond point de la route de Javron avec un traitement particulier au carrefour de la route de Gesvres pour permettre une traversée sécurisée des piétons et des cyclistes en direction des Perles.

C'est un très beau projet, qui est, je crois très attendu.

Il ne nous manque plus à cet instant qu'une réponse favorable de la CCMA qui doit reprendre son réseau d'eau qui fuit avant que nous commencions les travaux.

Mais ce n'est pas tout !

Il y aura aussi plusieurs chantiers de pose de panneaux photovoltaïques.

Sur le boulodrome, sur les tribunes du stade, sur le city stade et le terrain de tennis du stade, dans le haut de la parcelle du champ guerin ( c'est l'ancienne décharge route de Javron) et sur le parking de stockage des services techniques municipaux, rue Ramon.

Ce dernier chantier va d'ailleurs débuté dès lundi prochain avec une capacité de production significative qui couvrira à elle seule la quasi totalité de ce que nous consommons maintenant à la commune.

Ce n'est pas la commune qui investit seule sur ces différents sites, c'est un groupement de collectivités, mais nous aurons la possibilité de racheter l'électricité produite à un prix avantageux.

Voilà pour ce qui concerne les investissements où la commune est soit directement, soit en relation avec d'autres impliquée.

C'est déjà beaucoup.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne chaume pas.

Il y a maintenant les autres projets. Ceux que l'on espère et ceux que l'on doit prévoir pour la fin de la mandature.

J'en cite deux :

Le premier, vous en avez sans doute entendu parler tout récemment, c'est le terrain synthétique et la piste d’athlétisme qui va avec.

Une étude a été réalisée en fin d'année.

Elle a été présentée au moins de décembre au conseil municipal qui a validé ce projet, mais il y a une condition à la réalisation de cet équipement : C'est le soutien de la CCMA.

Cet équipement est nécessaire. J'en suis convaincu. D'ailleurs s'il ne se faisait pas, nous serions la seule com com à ne pas en avoir en Mayenne. Les sportifs le réclament et les enseignants aussi pour les collèges.

Mais il n'est pas concevable non plus que les villainais soient seuls à payer ces infrastructures qui sont de toute évidence des structures intercommunales comme l'est la piscine, ou le gymnase ou même les chemins de randonnée entretenus par la CCMA.

Nous attendons donc la réponse.

L'autre projet, c'est le bricomarché.

Il a attendu longtemps.

De l'eau a coulé sous les ponts, le covid est passé par là et donc il faut reprendre la réflexion avec les associations, les usagers et tous nos partenaires pour définir ce que nous voulons.

Nous avons la chance avec ce site d'avoir beaucoup de possibilités.

Le site est grand, il y a des parkings et nous sommes petite ville de demain. C'est un moyen d'obtenir des soutiens importants.

L'année 2024 nous verra donc reprendre la réflexion pour des travaux qui pourraient s'envisager en 2025 et 2026.

J'arrête là l'énumération des travaux, mais la vie de la commune ce n'est pas que cela.

La vie de la commune ce sont des animations.

Les mêmes que l'année dernière, fête de la musique, saint Nicolas mais également deux événements sportifs cyclistes. Je veux parler d'un championnat régional cycliste piloté par le club qui organise habituellement le circuit de la CCV et surtout une arrivée des boucles de la Mayenne Crédit Mutuel le samedi 25 mai prochain.

Nous serons au rendez vous. Pendant deux heures, la télévision retransmettra les images de la course et évidemment, ce sera l'occasion de vanté les atouts de notre ville.

Et en septembre, nous aurons à nouveau l'honneur et le plaisir d'accueillir le congrès départemental des AFN sous la responsabilité de Paul Mahérault et ses collègues de l'association locale.

J'en termine en évoquant quelques sujets qui nous animent aussi au quotidien.

D'abord, 2024 est pour nous l'année du recensement de la population.

Nous attendons cela avec beaucoup d'impatience, parce que nous avons l'intuition que la population remonte un peu. C'est ce recensement qui nous le dira. Je compte sur chaque Villainais pour réserver le meilleur accueil aux 6 agents recenseurs.

Je les nomme et je les remercie pour leur implication.

Nicole Janvier

Loic Leroy

Patrick Leroy

Francis Thiery

Jean Claude Meunier.

Ce sera aussi l'année du lancement de l'OPAH RU autrement dit opération programmée d'amélioration de l'habitat avec un volet plus spécifique de rénovation urbaine qui concernera le cœur de ville.

Ce programme sera en place pour 4 ans.

Il s'agit d'apporter des aides financières pour les travaux de rénovation des logements pour les particuliers.

Il sera porté par la CCMA et financé en partie par la commune.

Si vous êtes intéressés, je vous invite à vous rendre dans les permanences qui seront assurées par un organisme indépendant dans les locaux de la CCMA.

Si besoin, vous pouvez aussi vous tourner vers nous.

Et puis, je ne voudrais pas terminer par des sujets qui fâchent, mais je dois évoquer devant vous le PLUI plan local d'urbanisme intercommunal.

Nous avons quelques inquiétudes.

Plus de 160 remarques ou contributions ont été faites au moment de l'enquête publique qui s'est déroulée en octobre et novembre.

Un certain nombre de ces remarques sont légitimes. Elles émanent de particuliers mais également d'organismes officiels.

C'est bien le rôle de l'enquête publique de permettre cela.

Un PLUI c'est l'avenir d'un territoire. Il ne faut pas se rater.

Or, les réponses qui sont apportées par la CCMA ne nous satisfont pas.

Elle propose la plupart du temps de reporter à un futur autre PLUI. C'est à dire aux calendes grecques.

Je vous invite donc à consulter ces documents qui sont visibles sur le site de la CCMA surtout si vous faites partie de ceux qui ont fait des remarques lors de l'enquête publique.

Et puis est-ce que je dois vous parler déchets ?

Très peu.

En fait je suis sans doute comme vous.

J'ai plus de questions que nous n'avons de réponse.

Nous avons interrogé la CCMA.

Nous attendons qu'elle nous apporte certaines précisions.

Je veux terminer par une note positive.

Alors en deux mots, j'évoque ici la délivrance des passeports et des cartes d'identité.

En 2023, les services de la mairie ont remis plus 2000 documents d'identité.

Ce chiffre est en constante augmentation et maintenant les délais sont beaucoup plus courts.

Ça aussi c'est le cœur du service public.

J'ai été long, j'en suis conscient mais c'est en rapport avec tout ce que nous faisons

dans la commune de Villaines la Juhel.

J'ai le sentiment de vous avoir parlé d'une ville qui va bien.

D'une ville où il fait bon vivre.

Mais le monde bouge autour de nous.

Il est en crise.

Crise internationale avec 2 guerres à nos portes

Crise climatique, partout sur la planète et chez nous aussi.

Non loin de nous, des drames, des guerres ont lieu.

Nous ne pouvons pas les oublier.

Je veux donc d'abord former un vœu de paix pour cette année 2024

Et pour vous toutes et vous tous, avec les conseillers municipaux, avec les adjoints, et tous les agents, je vous souhaite une bonne année 2024

 

 

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Me revoilà !

6 Janvier 2024 , Rédigé par Daniel Lenoir

Plus de cinq années ont passé depuis que j'ai rédigé le dernier article sur ce blog.

Cinq années qui ont pourtant pesé lourd dans ma vie d'élu, de citoyen et d'homme comme elles ont du pesé aussi dans vos propres vies.

Cinq années où j'aurais eu beaucoup de choses à dire.

Seulement voilà, le temps m'a manqué et peut-être l'envie aussi.

En tout cas me revoilà et cette fois j'ai bien l'intention de reprendre la plume, ou plus exactement le clavier pour apporter à nouveau mon regard et mes contributions sur la vie locale et sur les sujets qui agitent le monde et ce, de manière régulière maintenant.

La réouverture de ce blog n'est pas hasard.

Elle coïncide d'abord avec une décision prise récemment, comme on prend les résolutions de nouvel an :

Je quitte le réseau social X. Entre autre d'ailleurs parce qu'il est devenu X, mais aussi parce que depuis déjà longtemps je n'en faisais qu'un usage limité, essentiellement comme lecteur et très peu comme contributeur.

Il ne me manquera pas.

Mais je ressens également le besoin et la nécessité de revenir à des débats de fond. Bien loin des simples  "reportages exhibitions" et des phrases et des formules à l'emporte pièce, souvent caricaturales dans lesquelles celles et ceux qui n'ont pas grand chose à dire excellent. 

Je vais donc maintenant reprendre un peu de temps pour me consacrer à des articles plus détaillés, que l'on ne rédige pas à la hâte, souvent sous le coup de l'émotion.

Ce retour sur ce blog m'a amené à me replonger dans tout ce que j'avais écrit au cours de ces dix années, de 2008 à 2018.

Quel bonheur pour moi de relire tout çà. J'ai bu du petit lait.

C'est une mine ( le terme "mine" pouvant s'entendre de 2 manières : mine où l'on va puiser de la matière ou mine explosive...).

Je vous invite d'ailleurs à vous y replonger vous aussi ou tout simplement à le découvrir.

Il représente un total de 334 articles rédigés et plus 400 pages sur de nombreux thèmes toujours sans langue de bois et en tout cas beaucoup plus cash que ce que je lis actuellement.

C'est l'équivalent d'un livre, numérique.

Sa fréquentation était significative à l'époque où je produisais quasiment un article par semaine, puisque j'ai totalisé plus de 55000 lecteurs pour 125 000 vues sur toute la période.

Je reviendrai très probablement sur certains de ces articles pour en "exhumer" quelques uns.

Je pense entre autre aux derniers articles rédigés en 2014 au moment où je prenais la responsabilité de la commune de Villaines la Juhel et la présidence de la CCMA.

En relisant tout cela et en comparant avec ce que nous vivons à la CCMA depuis 2 ou 3 ans, j'ai eu le sentiment que nous avions fait une chute vertigineuse.

Cela méritera bien que l'on y revienne.

Mais ce sera sans doute intéressant également de reprendre tous les articles qui avaient trait à l'environnement, il y en a pas mal, tout cela à l'aune de ce que nous connaissons maintenant en terme de changement climatique.

Voilà ! Beaucoup de travail en perspective, mais l'envie est là.

Je vous souhaite donc de bonnes lectures et une bonne année 2024.

Daniel LENOIR

 

 

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