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PFR: Il faut changer le système !

21 Février 2015 , Rédigé par Daniel Lenoir

Indiscutablement la PFR (prestation fidélité reconnaissance) qui constitue la "retraite" des sapeurs pompiers volontaires, est une nécessité pour les pompiers eux mêmes, mais aussi pour garantir une durée d'engagement plus long de chaque SPV.

Pourtant, nous sommes un certain nombre à avoir acquis la conviction que le système par capitalisation qui régit ce régime de retraite est coûteux, peu sûr pour les bénéficiaires et compliqué.

Il a été créé en 2005 par une loi qui prévoyait la constitution d'un fonds de placement géré par un organisme privé.

Cette mission a été confiée à CNP assurances en 2005 pour une période de 10 ans. Nous sommes donc à la fin de cette première étape et les SDIS, regroupés dans l'association APFR sur le plan national, doivent maintenant indiquer comment ils envisagent de poursuivre l'aventure.

Le débat est ouvert en fait depuis plus d'un an. Une majorité des SDIS a exprimé son scepticisme quant à l'efficacité du système. Une étude a même été conduite par le SDIS des Landes, avec le soutien d'une bonne soixantaine d'autres SDIS pour évaluer les différentes pistes.

Il apparait clairement que la formule qui avait été choisie en 2005, peut-être un peu par idéologie, et qui s'appuie sur la capitalisation, mobilise chaque année de l'ordre de 70 millions d'euros sur l'ensemble du pays.

Pour la Mayenne par exemple, c'est la somme de 477 375 € qui a été versée à CNP assurances pour l'année 2014 par le SDIS 53, à laquelle il faut ajouter 53778 € versés par les pompiers eux-mêmes.

Vous notez, qu'au bout de 10 ans, cela représente près de 5 000 000 € qui ont été apportés par le département dans ce fonds. A l'échelle de la France, il dépasse les 900 millions d'euros.

Or, pendant ce temps, très peu de SPV ont atteint les 20 années minimum d'exercice et les 55 ans requis pour prétendre au versement de cette prestation, dans l'hypothèse ou ils cessent leur activité de pompier.

J'indique au passage que la rente qui leur est versée s'élève à 469 € par an pour un SPV ayant effectué 20 années d'engagement, 938 € pour 25 ans, 1407 € pour 30 ans et 1876 € pour 35 ans.

Au total, à ce jour, 16770 rentes sont versées dans ces conditions. Inutile de vous dire que le montant annuel des versements est bien loin de la contribution des SDIS et des SPV, puisqu'il est tout juste supérieur à 7 millions d'euros, soit 10% des cotisations.

Un système déséquilibré, coûteux et au final, risqué.

A l'origine, ce système avait été "vendu" comme un bon moyen de faire fructifier un capital commun, au profit des SPV. Or, 3 ans après sa mise en place, la crise financière est intervenue et les espoirs de rendements à 6 ou 7 % ont vite été oubliés. Au contraire, nous avons connu en 2010 et 2011, des pertes dues à des placements hasardeux au Portugal, un peu en Grèce et même chez Lehman Brothers.

La logique nous a donc amenés, les uns et les autres à nous interroger, comme je l'indiquais plus haut. Les représentants des SPV eux-mêmes regroupés dans la FNSPF partageaient ces interrogations, avant de faire volte-face subitement sans que nous puissions comprendre ce changement de position.

La remise en cause du système ne signifie nullement l'abandon de cet avantage bien modeste, dont bénéficient nos SPV.

Au contraire, elle vise à mieux gérer les deniers publics et à éviter tout simplement de geler des sommes si importantes qui viennent de nos impôts, dans un fonds dont la garantie n'est pas assurée.

La formule vers laquelle les réflexions s'engagent, consisterait à financer en direct cette rente auprès des SPV de chaque département.

Pour la Mayenne, cela correspondrait à 40 000 ou 50 000 €  pour les premières années, avec évidemment une progression tenant compte des nouveaux SPV entrant dans le système.

Les études prospectives nous montrent que la somme de 500 000 € (ce que nous versons actuellement au fonds), ne serait atteinte qu'au plus tôt en 2050, ce qui reste même très hypothétique.

Voilà pourquoi, préoccupés par la gestion des finances publiques, les nouveaux élus de l'APFR, ont indiqué qu'ils poursuivront activement cette réflexion pour sortir de cette formule par capitalisation au plus tard dans les 2 ou 3 ans qui viennent. Voilà aussi pourquoi j'ai accepté de une place de suppléant dans cette structure nationale parce que ma conviction est faite dans le même sens depuis longtemps maintenant.

 

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Nouvelle campagne...

13 Février 2015 , Rédigé par Daniel Lenoir

Nouvelle campagne, et nouvel article... Voilà bien longtemps que j'avais pu prendre un moment pour rédiger un article sur mon blog.

Faute de temps bien sûr, mais pas faute d'envie. Alors la campagne qui s'annonce pour les élections départementales me donne l'opportunité de revenir vers mes lecteurs, qui ont dû se clairsemer un peu.

Celles et ceux qui lisent la presse locale ou qui suivent l'actualité Mayennaise savent déjà que je ferai équipe avec Christelle AUREGAN, vice présidente de la CCMA pour ces élections départementales sur le nouveau canton de Villaines la Juhel.

Notre candidature est déclarée officiellement depuis le début de semaine à la Préfecture et nos suppléants (ou remplaçants, selon la formule en vigueur), sont Geneviève BLANCHARD, maire de Saint Aignan de Couptrain et Denis GESLAIN, maire Pré en Pail.

Nul besoin me semble-t-il, de justifier ce qui nous a motivé.

L'envie de porter hautes les couleurs du territoire du canton et de la communauté de communes, suffit à expliquer notre engagement.

Il se fait aussi parce que nous travaillons tous les 4, ensemble à la CCMA et que la confiance s'est établie rapidement entre nous.

C'est évidemment au sein de la majorité départementale et avec "l'étiquette" : La Mayenne ensemble, que nous partons dans cette aventure.

Pour le moment nous ne connaissons pas nos adversaires. Nous ne savons pas non plus combien ils seront, mais cela ne change rien à nos convictions. Notre but est simplement de poursuivre le travail que j'ai pu conduire jusque là aux côtés de Jean ARTHUIS et depuis le mois de Juin, aux côtés d'Olivier RICHEFOU.

Christelle est jeune. Pleine d'entrain et extrêmement volontaire. Il faut des nouveaux élus comme elle dans notre assemblée dont le visage va énormément changer. Ce mix entre les anciens et les nouveaux et nouvelles élues doit être une chance pour la Mayenne.

Il n'y a pas de raison que le Mont des Avaloirs et le canton de Villaines la Juhel, ne participent pas à ce rajeunissement et à ce dynamisme.

La nouvelle organisation et le nouveau découpage cantonal nous ont favorisés, pour une fois. Nous allons, j'en suis sûr, pouvoir utiliser cette chance pour faire valoir les intérêts de notre territoire. Nous pourrons aussi porter fortement nos convictions, sociales, environnementales et économiques à Laval et au-delà.

Il y a belle lurette qu'une telle situation ne s'est pas présentée à notre secteur du nord-est de la Mayenne. Notre devoir était donc de nous engager pour transformer cette opportunité en réalité.

Les collègues élus de la CCMA semblent l'avoir compris comme cela.

Une ambiance formidable !

C'est tellement plus agréable de travailler dans un esprit constructif. C'est ce que nous vivons depuis le mois d'Avril à la communauté de communes du mont des avaloirs et rien ne vient ternir cette bonne entente.

Elle nous a déjà permis de réaliser de belles choses. Les plus remarquables sont sans doute l'adoption d'un PLUI (Plan local d'urbanisme, inter communal) et plus récemment la candidature à l'appel à projet du ministère de l'écologie et du développement durable, pour les "Territoires à énergie positive et croissance verte".

Ce dernier challenge marquera très probablement tout notre mandat et je ne conçois pas qu'un tel engagement puisse se faire sans un appui de la part du département.

De nombreux autres axes d'action à l'échelle intercommunale, se fondent avec les actions du Conseil Général, devenu Conseil départemental. Voilà pourquoi nous serons utiles en faisant le lien indispensable entre le local et le départemental.

Nous allons lancer notre campagne en visitant  les 27 communes du canton. Même si le risque d'une forte confrontation semble limité, nous voulons travailler pour mobiliser toutes les forces vives du territoire.
Il faudra convaincre chaque électeur que leur vote est indispensable. Cette chance que nous avons de pouvoir nous exprimer librement ne doit pas être gaspillée au nom d'un quelconque mécontentement ou désintérêt.

J'écrirai donc à nouveau plus régulièrement sur mon blog, mais depuis quelques jours je suis entré dans la catégorie des twitters. Alors vous pourrez aussi me suivre comme cela sur #daniellenoir53.

 

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