L'épisode neigeux semble toucher à sa fin, pour le moment.

Nous rétablissons donc les transports scolaires sur l'ensemble des circuits dès demain matin, mercredi 01 février.
Soyez prudents malgré tout, la présence de verglas est toujours possible.

Pendant cette période de mauvais temps, nous avons poursuivi nos travaux en séance publique du Conseil général pour le vote du budget 2012. Coïncidence, c'est hier au moment où la neige tombait à gros flocons, que je présentais le rapport sur le transport scolaire. Un rapport adopté à l'unanimité des Conseillers généraux. Pas la moindre critique. Cela fait plaisir.

Je peux donc vous annoncer que pour la 3ème année consécutive nous ne changeons pas le tarif de la carte de transport scolaire. Elle reste à 70 € pour l'année pour le premier enfant, 35 € pour le deuxième, 20 € pour le troisième et la gratuité à partir du quatrième. Un acte de solidarité sociale et territoriale, puisque ce service concerne principalement les élèves ruraux et que son coût réel avoisine les 830 € par élève transporté.

A cela s'ajoute l'aide aux élèves internes qui progresse légèrement, de 2,24%. Elle va maintenant de 30 € pour ceux qui résident à 10 km de l'internat, jusqu'à 483 € pour l'année pour ceux qui sont scolarisés au delà de 80 km.

Il s'agit d'une aide substantielle, qui concerne, là encore, les habitants des secteurs ruraux qui n'ont d'autre choix que d'être internes, dès qu'ils partent vers le lycée.

Le 200 ème article.

Autre coïncidence, vous venez de lire le 200 ème article rédigé sur ce blog depuis son ouverture en janvier 2009. Cela représente 106 207 mots, et 548 441 caractères.

Plus de 17 000 visiteurs ont été recensés, et ils ont lu 47 000 pages.

Cette fois, l'hiver s'installe.

La neige est tombée sans discontinuer aujourd'hui 30 janvier. C'est pour cela que nous avons pris la décision en début d'après midi de ne pas faire circuler les cars pour le retour du soir. Ce choix n'est jamais facile, et je note toujours avec amusement l'attitude des donneurs de leçons qui considèrent forcément que nous pouvions faire autrement. C'est tellement plus facile de prévoir un événement quand il est entrain de se dérouler.
Aujourd'hui, c'est un directeur de collège qui a joué ce rôle. Pourtant, les parents se sont montrés très compréhensifs. Il était en effet plus sage de demander aux élèves d'attendre au chaud dans leur établissement, plutôt que de prendre le risque de les laisser en pleine campagne, alors que leurs parents ne sont pas rentrés. La solidarité a fonctionné. Nous sommes là face à des événements exceptionnels, et chacun a compris (sauf peut-être ce directeur...) que la coopération est de règle dans ces moments là. Merci à tous ceux et celles qui nous ont aidés, et ils étaient très nombreux.

Demain, à nouveau, nous devons renoncer à faire circuler nos véhicules. Les routes mayennaises risquent d'être verglacées au lever du jour. Voici le détail des mesures prises. Elles sont aussi disponibles sur le site lamayenne.fr.

Comme prévu, il a neigé cette nuit, mais les conditions n'interdisent pas la circulation de nos autocars.

Toutefois, nos services qui sont à pied d'oeuvre depuis 5h30 ce matin, ont fait le point avec tous les transporteurs et  les patrouilleurs des routes.

Les transporteurs ont donc souhaité assurer leur service, à l'exception pour le moment de l'entreprise HOCDE de Montsûrs.

Il y a donc du transport scolaire sur l'essentiel des circuits mayennais. Restez malgré tout très prudents, et ne vous impatientez pas, le car peut avoir du retard.
Pour ce soir, la décision sera prise en début d'après midi.

Nos services des transports ont décidé ce dimanche 29 janvier après midi d'activer l'astreinte météo pour la nuit à venir.

Cela ne signifie pas, à l'heure qu'il est, qu'une décision peut être prise, pour savoir si nos autocars pourront ou non circuler demain matin. Dès 5h lundi matin, nous aurons des informations plus précises sur l'état des routes mayennaises. Nous aurons à prendre éventuellement des décisions, si les chutes de neige, attendues ont eu lieu.

Tenez-vous informés auprès de France-Bleue Mayenne. Dès que je le pourrai, je donnerai les informations sur ce blog.

Dormez bien au chaud !

Voilà, nous y sommes. Durant 3 jours, les 27 et 30 janvier, et le 03 février, nous allons être réunis en séance publique pour le vote du budget de l'année 2012. Un moment important pour la Mayenne et les Mayennais, bien sûr, mais aussi un moment important pour nous.

Même si l'habitude finit par faire de cet événement un événement presque comme les autres, il reste malgré tout un moment particulier pour la responsabilité qui nous a été confiée.

Je ne l'aborde pas en tout cas comme n'importe quelle réunion, d'autant que nous avons chacun à y défendre, des positions, des choix, des changements, et cela se fait publiquement.

Alors hier, la journée a commencé tôt. Vers 6h il faut ouvrir l'oeil. J'accompagne  mon épouse dans son activité pour la préparation des petits déjeuners des clients des chambres d'hôtes. Pour le reste, la nuit est encore trop présente, et ce sera elle qui assurera l'affouragement des animaux de l'exploitation. Eh oui, la fonction d'élu n'est pas un métier. Je n'ai donc d'autre choix que de garder mon activité, même si souvent, les choses se télescopent.

A 8h, départ pour Laval. Je veux prendre quelques minutes pour échanger avec le Président, avant l'ouverture de la session, à propos d'un dossier que je dois présenter en fin de matinée.

9h15, le bar grouille déjà de collègues, souvent les plus éloignés, c'est bien connu, et des directeurs des services. Il s'en passe autour d'un café... Ces moments là sont incontournables. Nous échangeons, nous vérifions l'avancée de tel ou tel dossier qui concerne notre canton, bref, nous faisons du relationnel. Et puis parce que l'ambiance est toujours très bonne au Conseil général, nous n'oublions pas la petite plaisanterie de notre spécialiste du genre, j'ai nommé, Gérard Dujarrier.

9h35, la conférence de presse du Président est terminée. Un salut et je peux vérifier s'il préfère que je scinde en deux ce long rapport, qui m'a été confié concernant le très haut débit et les aides aux communes.

En quelques mots, nous nous mettons d'accord sur cette démarche. Je consacrerai donc une première partie du rapport dont l'intitulé est : "accompagnement pour le développement local", tout un programme, à  la présentation de l'état d'avancement de notre schéma directeur d'aménagement numérique, et des changements qui sont intervenus depuis son adoption en février 2011.

L'autre partie, tout aussi sensible, portera sur les aides accordées aux communes. Les discussions n'ont pas été simples en commission sur le sujet, et une torpille peut arriver, y compris dans nos rangs. Prudence donc, il faudra être convainquant.

9h45, c'est parti. Le Président prononce son discours liminaire. S'en suit la partie de ping pong habituelle. Jean Christophe BOYER intervient, il fait quelques propositions alternatives. Le Président lui répond, Norbert BOUVET, qui ne veut pas être en reste, met son grain de sel... On joue aux grands de l'assemblée nationale.

Important quand même d'être à l'écoute. Les discours peuvent impacter les dossiers que l'on doit présenter les uns et les autres. Pour moi, pas de problème ! Les rapports dont j'ai la charge ne semblent pas susciter de remarques. Il faut dire que pour l'aménagement numérique, c'est difficile de faire mieux que ce qu'a choisi le Conseil général. Et en plus, par la révision du schéma directeur d'aménagement numérique, nous pouvons intégrer Laval Très Haut Débit, qui faisait cavalier seul jusque là, et qui, nous rejoignant, va pouvoir prétendre aux fonds d'état. Une aubaine pour eux.

Quant aux aides aux communes, à part un ou deux grincements de dents, au sein même de notre majorité, elles font l'unanimité à gauche comme à droite, et au centre, préciserait Jean ARTHUIS...

Pour le transport, je craignais la proposition démago qui fait mal, mais non, juste l'idée d'un meilleur échange entre Laval-Agglo et le Conseil général autour d'un ticket unique sur l'agglo Lavalloise. C'est ce que nous réclamons depuis longtemps, alors, cela me donne l'espoir de résoudre enfin cette affaire.

Ces passes d'armes étant terminées, la longue série d'exposés des conseillers généraux va enfin pouvoir commencer, nous sommes là pour cela me semble-t-il...

Pour moi, ce sera juste avant la pause de midi, à moins que l'on prenne du retard. Les débats conduits par le Président sont libres, et ce n'est pas rare qu'un sujet enflamme l'assemblée. C'est quelquefois même un hors sujet, mais pas question pour Jean ARTHUIS de refuser l'expression d'un conseiller général. Nous prenons le temps qu'il faut.

Un coup d'oeil discret sur mon I-phone. Des mails sont arrivés pour fixer des réunions. Je réponds. Un petit mot aussi à Norbert BOUVET (le vaguemestre va lui faire passer), à propos d'un échange un peu vif que nous avons eu lors d'une précédente réunion de travail...

12h30, présentation donc de mon rapport en deux parties. Je sens une écoute très attentive. Personne ne veut perdre une miette des explications sur le déploiement du haut débit. Les conseillers généraux concernés se réjouissent des annonces d'expérimentation, au Horps, à la Bazoge-Montpinçon, à Craon. Chacun va pouvoir repartir sur le terrain avec des bonnes nouvelles. Pas de problème non plus pour les aides aux communes. Les petites communes bénéficieront d'une petite bonification pour les aménagements communaux de qualité et pour les chaudières à bois déchiqueté, les autres verront aussi leurs aides majorées de 20% si elles font des investissement en commun, pour les RPI et pour les équipements sportifs et socio éducatifs.

13h. Interruption de séance. Nous descendons  au salon "pégase". La responsable de l'intendance, s'approche. Elle me tend un petit carton "vous êtes à la table du Président". Bien Madame.

C'est aussi un rituel, il faut bien organiser cela aussi.

Je me retrouve donc aux côtés de 8 de mes  collègues, toutes tendances confondues, c'est aussi une règle, avec Jean ARTHUIS. Mais là, pas question de poursuivre la discussion de la séance. C'est repos, convivialité et discussion souvent personnelle. Un mot sur les chances des chevaux mayennais au Prix d'Amérique, un mot sur les élections présidentielles, quand même... Un moment toujours très agréable en tout cas.

Reprise à 14h30. L'après midi devrait être plus calme pour moi.

Pourtant, les choses s'emballent vite. Le tarif des cantines dans les collèges fait débat. Faut-il appliquer le quotient familial ? Je n'interviens pas. L'idée n'est pas dépourvue de sens, d'ailleurs, la plupart des maires qui siègent dans cette assemblée l'applique dans leurs cantines municipales. Mais ils ne versent pas de bourses comme le fait le Conseil général. Il faut donc bien tout peser, et puis l'état attribue lui aussi des aides aux familles les plus démunies. Tout cela mérite une évaluation, d'autant que l'uniformisation des tarifs avait été approuvée à l'unanimité il y a 4 ans.

Une remarque tout de même, j'ai du mal à me retenir... après l'intervention de Claude GOURVIL qui réclame une augmentation du budget de fonctionnement des collèges, pour couvrir les charges liées à l'énergie. Je l'ai vu plus économe. Ne nous rappelle-t-il pas souvent que la première énergie renouvelable c'est celle que l'on n'a pas consommée ?

A Villaines-la-Juhel, les travaux du collège ont permis des économies d'énergie importantes. Nous avons réduit notre participation financière de 10% pour la partie qui concerne les bâtiments sans que cela pose problème au conseil d'administration qui a voté le budget à l'unanimité. C'est aussi le moyen d'engager une démarche éducative. Ne sommes-nous pas là dans un lieu idéal pour cela ?

Et puis, nouvelle salve en fin de journée, toujours après une intervention de C. GOURVIL qui contestait l'utilisation des fonds de la TDENS (taxe départementale sur les espaces naturels sensibles)  en faveur des chemins de randonnée. Plutôt que de rejeter cette approche qui fait des chemins de randonnée, des espaces protégés, et des randonneurs, des protecteurs de l'environnement, j'ai préféré mettre l'accent sur la nécessité d'interdire l'usage des portions de chemins créés par le Conseil général aux quads et autres motos. Mais rien n'y a fait. Notre collègue a maintenu sa position, au risque de s'éloigner des randonneurs non motorisés qui nous font pourtant un travail remarquable en faveur de la protection de l'environnement.

17h30, la séance est levée. Nous nous retrouverons lundi. Deux rapports m'attendent encore. Celui qui concerne le service départemental d'incendie et de secours, et celui qui traite du transport scolaire. Il faudra mettre le week-end à profit pour préparer tout çà.

Mais la journée de vendredi n'est pas finie pour autant.

A 18h je rejoins la salle des "Ondines" à Changé. C'est la remise des récompenses pour les meilleurs sportifs de l'année. Villaines-la-Juhel, est bien placée.

Océane RICHARD-BOUCEY, la jeune judokate peut prétende à la première place. Je le sais !

Benjamin PILLON et Bernard LEVEILLE sont en course aussi dans la catégorie des personnalités.

J'écoute la radio locale qui nous annonce que les travaux de contournement de Villaines-la-Juhel commenceront cette année.

Tout va bien. Le plaisir du devoir accompli.

A 20h, dans une salle comble, remplie de tous les sportifs mayennais, le verdict tombe : Océane est première dans sa catégorie "espoirs de l'année". La journée s'achève bien pour Villaines.

A 21h15, je rentre enfin. Une heure de route, non sans avoir pris le temps d'une petite communication téléphonique avec Danièle, mon épouse. Un petit débriefing en quelque sorte parce que j'ai besoin de parler, et je sais aussi qu'elle s'intéresse beaucoup à la vie publique mayennaise.

Il est plus de 22h, j'arrive à la "Tasse". Je vais pouvoir regarder la rediffusion de "c'est dans l'air" (encore de la politique, on ne se guérit pas...) avant un bout de journal télévisé du soir, pour être sûr de n'avoir rien raté des événements du monde.

Bonne nuit !

Vous m'avez compris, "pendant ce temps là" signifie, pendant que la bataille fait rage dans le match présidentiel. Et bien nous, nous sommes, tels des enfants disciplinés, totalement tournés vers la préparation budgétaire du département.

3 jours de session nous attendent, et cela commence vendredi prochain, 27 janvier.

Peu de grandes nouveautés, pour cette année 2012. Il faut dire que la vie politique et économique nationale et internationale nous réserve suffisamment de surprises pour que nous ne soyons pas obligés d'en rajouter.

Notre budget départemental évolue pourtant, puisqu'il progressera de plus de 3%, si l'assemblée le vote, évidemment, passant ainsi de 300 millions d'euros à 310 millions. C'est une somme considérable. Cela représente 1000 € par Mayennais.

Et malgré cette augmentation, nous n'aurons pas besoin de voter un taux d'imposition supplémentaire. C'est la preuve d'une gestion extrêmement rigoureuse qui nous permet de voir notre endettement stabilisé alors que de nombreux départements connaissent de vraies difficultés, souvent causées par une gestion hasardeuse de leurs finances.

J'aurai l'occasion de présenter 3 dossiers au cours de cette session. C'est beaucoup, mais ce sont des sujets importants pour les Mayennais. Alors j'accorderai une attention particulière à chacun d'eux.
Le premier, au moins dans mes préoccupations, c'est le rapport sur le transport scolaire. C'est un plaisir de présenter un tel budget. Je proposerai à l'assemblée départementale que le transport soit un service assujetti à la TVA à partir de cette année 2012. L'intérêt est de taille. Il permet une économie substantielle,  qui nous permettra à la fois, de maintenir, voire de développer, nos services en direction des usagers, de ne pas augmenter la participation des familles pour le transport de leurs enfants, et de rendre une somme rondelette au budget général du Conseil général. Donc une économie pour les Mayennais.

Le deuxième dossier concerne un autre service qui me passionne aussi, et qui mérite toute notre attention ; c'est le service départemental d'incendie et de secours. Là encore, nous bénéficions d'un service très bien géré qui permet à la Mayenne d'être dans les départements où le coût par habitant est le moins élevé. Nous y consacrerons pourtant un peu plus de 10 millions € auxquels s'ajoutent les participations des communes qui avoisinent les 7,5 millions. Je rappelle à ce sujet que la participation des communes et communautés de communes connaît une progression limitée et encadrée chaque année. En 2012, elle sera de 1,92 %. Toute dépense qui dépasse ce taux de progression est donc à la charge du Conseil général. Pour cette année, nous ferons un effort particulier pour la réalisation de casernements dans des centres où les locaux étaient devenus vétustes, mais nous maintiendrons aussi nos efforts sur le matériel, afin de garder un bon niveau d'équipements à la disposition de nos 1350 pompiers volontaires, et nos 110 pompiers professionnels.

Enfin, je présenterai le dossier du schéma d'aménagement numérique. Sujet essentiel s'il en est ! Je n'annoncerai pas de changements fondamentaux, mais sa mise oeuvre débute, et elle nécessite évidemment des moyens financiers.

Ce rapport sera complété par une proposition ayant trait à l'aide aux communes, mais, là je garde le suspens. C'est un sujet qui fera peut-être discussion. Les sessions sont faites pour cela aussi.

C'était traditionnel ! Une cérémonie des voeux où chacun à son tour a pu s'adresser au public et faire état de ses réalisations de ses projets de ses craintes et de ses espoirs.

Pour ma part j'avais choisi résolument de parler d'espoir, parce que la nature humaine est ainsi faite, même en période de crise, et peut-être surtout en période de crise, l'espoir est ce qui nous fait encore avancer.

Je vous communique donc le contenu de mon discours in-extenso.

"Dois-je moi aussi aujourd'hui, vous parler de crise ?

Ce ne sera pas seulement pour ne pas tomber dans la tautologie, mais ce soir, je vais vous parler d'espoir.

Oh ! j'ai bien conscience qu'à Villaines-la-Juhel, en Mayenne, les interrogations sont grandes sur l'avenir.

La France aussi se cherche et l'Europe est dans expectative,

et puis la planète se réchauffe, et cela nous avons tendance à l'oublier un peu trop.

Pourtant nous vivons une époque formidable ! Une époque où un monde s'en va, mais où un monde nouveau arrive. Certes, comme toute fin, elle ne se fait pas sans à-coups. Elle ne se fait pas sans difficultés. Mais elle nous donne la possibilité, que toutes les générations n'ont pas, celle de construire ce monde nouveau.

Dépassons donc notre pessimisme.

Voilà comment nous pouvons regarder le verre à moitié plein, plutôt que de le regarder à moitié vide.

Et les Mayas auront beau nous annoncer la fin du monde pour les derniers jours de 2012, nous allons quand même continuer de construire ce monde que nous sommes en droit d'espérer.

La Mayenne va donc continuer d'avancer. C'est ainsi que 2012 verra l'achèvement définitif de l'unité d'exploitation des routes du Conseil général, basée à Villaines-la-Juhel.

Construction rationnelle, construction confortable pour les agents, et construction futuriste, parce qu'elle fixe pour de nombreuses années la présence des services du Conseil général sur notre territoire. Et vous savez que par les temps qui courent, avec la réforme des collectivités territoriales, un tient vaut mieux que deux tu l'auras !

Et je ne suis pas sûr que vu de Nantes, un tel choix ait pu être fait.

Il en va de même pour le collège qui fixe aussi à Villaines, un service essentiel pour notre jeunesse.

Mais 2012 sera aussi, je l'espère, et j'ai toutes les raisons d'espérer, l'année du premier coup de pelle pour le contournement de Villaines-la-Juhel qui reliera la route de Bais à la route du Ham en passant par la RD 113 qui nous conduit vers Mayenne.

Il aura fallu faire preuve de patience, faire preuve de pugnacité parce que nos ancêtres les Gaulois avaient laissé des traces et qu'il eut été irrespectueux de les recouvrir sans en extraire les objets et les informations qui nous permettent de mieux comprendre notre histoire.

Pour cela, les services du Conseil général ont entrepris des démarches particulièrement efficaces pour rapprocher le possible du souhaitable. Qu'ils en soient ici remerciés.

Nous avons donc pu décider lundi dernier, en commission permanente du Conseil général de lancer l'appel d'offres pour la dernière partie des fouilles, en réduisant considérablement la surface impactée. Ainsi, comme le disait le philosophe Français, Ernest RENAN : "Nous pourrons dire fièrement que les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé".

Mais je l'ai dit aussi, à Villaines-la-Juhel, nous nous tournons résolument vers l'avenir... Les connexions numériques pour Internet n'ont donc pas de secret pour nous.

Le schéma d'aménagement numérique que nous avons validé au début de l'année dernière au Conseil général va commencer à se mettre en oeuvre progressivement en 2012, et je peux vous dire que notre secteur ne sera pas oublié. Que se soit sous la forme de câblage avec de la fibre optique vers des centraux téléphoniques communaux, sur le canton, ou que se soit pour accompagner la connexion numérique du pôle santé et des entreprises Villainaises.

Les entreprise, parlons-en !

Elles sont le noeud et le coeur de notre vie économique. Elles sont aussi notre richesse collective.

L'innovation y est à l'oeuvre, je le sais ! Pour MPO, pour Lyreco, pour Tryba et pour toutes les autres, notre soutien devra être total, et il le sera.

Alors à l'instar de nos sportifs et de nos sportives Villainaises qui se distinguent, je forme le voeu que les projets qui sont actuellement à l'oeuvre, trouvent leur concrétisation en 2012.

Tout cela sera facteur de progrès, et cela nous va bien, parce que nous sommes des progressistes, et les progressistes sont ceux qui sont ouverts aux idées nouvelles.

Voilà les base de notre nouveau monde. Et en guise de conclusion, après vous avoir renouvelé tous mes voeux de bonheur, de santé et de réussite auxquels j'ajoute pour la circonstance un cadeau en triple A : allant, amitié, amour, permettez-moi de paraphraser ce que sera peut-être un slogan : "Un territoire uni, rien ne lui résiste !" 

Pour une meilleure compréhension de ce qui va suivre, j'invite le lecteur à se reporter d'abord sur l'article précédent daté du 03 janvier, et intitulé "bonne année 2012", sauf s'il a déjà eu l'occasion de le lire, bien entendu.

Les chiffres concernant l'évolution de la population dans le département de la Mayenne, et tout particulièrement dans le canton de Villaines-la-Juhel, font débat. J'en ai pour preuve, les deux articles publiés sur Ouest-France. L'un datant du 30 décembre, qui contient un sous-titre sans équivoque : "Situation inquiétante", et qui cite la commune de Villaines-la-Juhel parmi les communes ayant perdu le plus grand nombre d'habitants au cours des 10 dernières années. L'autre article est daté d'hier, en page locale, et reprend, sans commentaire, les chiffres de toutes les communes du canton. Mais je peux ajouter à cela, les discussions des Villainais eux-mêmes.

Ne nous voilons pas la face.

Comme dans toute situation, nous pouvons regarder, soit le verre à moitié vide, soit le verre à moitié plein. Vous savez que ma nature serait plutôt de regarder le verre à moitié plein, mais je ne souhaite pas non plus ignorer la réalité.

D'abord, à l'échelle du canton, la comparaison simple entre les chiffres de 1999 et ceux de 2009, font apparaître une légère progression. En tout cas, c'était vrai fin 2009. Est-ce que depuis 2 ans la situation a évolué ? Je ne peux pas le dire avec précision. J'entends toutefois un certain nombre de Villainais qui craignent que leur ville, au moins, ait connu au cours des 2 dernières années, la même tendance que celle qui apparaît dans les statistiques dont nous disposons.

Mais, cette progression de 21 habitants en 10 ans sur le canton, est à relativiser surtout à cause de l'inversion de tendance que nous constatons dans les années 2006/2007. Jusque là, la croissance était nette, et encourageante (plus 0,57% par an). Elle collait assez bien à l'évolution du département. Mais depuis, notre secteur a décroché et rejoint les territoires du nord-ouest et du Sud-ouest de la Mayenne. Ouest-France parle des confins du département, en évoquant notre situation. Là aussi, il faut relativiser, parce que les communes les plus éloignées des centres Mayennais sont quelquefois très proches d'autres centres extra départementaux. C'est le cas sur les communes situées dans le canton de Pré en Pail qui pour la plupart, connaissent une très forte progression due essentiellement à la proximité de l'agglomération Alençonnaise. Nous pouvons d'ailleurs inclure la commune de Gesvres dans ce cercle, alors qu'elle est située sur le canton de Villaines-la-Juhel.  L'autre exception, et ce n'est pas de l'acharnement, c'est Pré en Pail, qui, alors qu'elle devrait connaître la même progression que Saint Pierre des Nids ou Saint Samson, perd  près de 100 habitants.

Que font les services publics ?

L'autre remarque face à tous ces chiffres, c'est le grand écart entre les communes-centres, et les petites communes périphériques.

Il y a un vrai paradoxe qui devrait interpeller tout aménageur territorial.

De manière simpliste nous pourrions dire, que plus il y a de services publics dans la commune, plus la population diminue, et à l'inverse, moins vous trouvez d'écoles, de services de la petite enfance, de clubs de sport, d'épicerie, etc... et plus la population semble vouloir s'y installer.

Evidemment, tout cela est plus compliqué. Cela signifie d'abord, sans doute, que la population qui fait ce choix de s'installer dans les petites communes, y compris en pleine campagne, est celle qui n'a pas le plus besoin des services publics, en tout cas pas, au moment ou elle fait ce choix.

Cet élément semble confirmé par les services de l'éducation nationale qui notent, à l'échelle du département tout entier, qu'ils ne retrouvent pas l'accroissement des effectifs d'élèves en rapport avec la progression de la population globale. Cela signifie donc que cette augmentation démographique se fait sur des tranches d'âges supérieures.

Alors, vous imaginez la situation dans les communes où la population diminue.

En charge des transports et de la mobilité dans le département, je ne me sens pas indifférent à toutes ces évolutions.

J'ai conscience, que rendant facile l'accès  aux écoles  par le transport scolaire, j'ouvre cette porte pour une installation dans les hameaux les plus éloignés. Oh bien sûr, la décision n'est pas liée seulement à cela. Nous entendons  pourtant souvent, des parents qui nous reprochent de vider les campagnes parce que nous faisons évoluer un peu un circuit de transport scolaire pour limiter le temps de transport, ou pour toute autre raison, la preuve est faite là, qu'il n'en est rien, au contraire.

Les bienfaits des services à domicile...

Si ce ne sont pas les jeunes qui constituent majoritairement cette catégorie de néo ruraux, ce sont peut-être de jeunes retraités, Anglais quelquefois, qui cherchent le calme, la campagne, et la vie moins chère. Ils  trouvent tout cela dans nos communes rurales, et pour cause ! Les maisons sont restées à des prix abordables. L'eau, l'électricité, les containers pour les déchets, et même l'ADSL, tout arrive à leur porte, et c'est tant mieux. Et puis, si malheureusement leur vie bascule dans la dépendance, ils trouveront une ADMR, voire un SSIAD pour venir leur apporter les soins nécessaires, et si la conduite leur devient interdite, le "petit pégase" sera là pour les acheminer vers le médecin (qui ne se déplace plus...) ou vers le magasin pour le ravitaillement.

Quant aux impôts, ils sont infiniment moins chers dans ces petites communes, et là, il faut bien en convenir, il y a une injustice à l'égard des habitants des communes-centres qui payent souvent de nombreux services utilisés gratuitement par ces habitants des communes avoisinantes.

Vous m'avez souvent entendu ou lu sur ce sujet. La communauté d'intérêt au sein d'une communauté de communes et la véritable solidarité devrait nous amener, enfin, à une harmonisation des prélèvements fiscaux sur un même territoire. Je me bats pour cela depuis des années. Si nous ne sommes pas plus vigilants, les habitants des villes seront de moins en moins nombreux pour payer ce que les habitants des champs viendront chercher au bourg centre.

Des élus qui ne bougent pas !

Une telle analyse et de telles explications de la situation ne doit pas exonérer les élus d'une action volontariste.

Il n'y a rien d'inéluctable, et je ne peux me résoudre à entendre que l'élu de la commune centre ne peut rien faire pour empêcher l'hémorragie constatée dans sa population. D'abord il doit continuer à faire jouer son rôle de ville attractive auprès des voisins, même si cela lui coûte. A lui ensuite de convaincre au sein de la communauté de communes d'un partage des charges. Ensuite, la ville centre n'est rarement qu'un lieu de résidence. C'est aussi, en général un lieu de concentration de commerces et d'activités économiques. Pour cela il doit être aux avant-postes et se battre pour le maintien et le développement de l'économie. Je crains que le constat de l'évolution actuelle à Villaines-la-Juhel soit le résultat d'une inaction pour laquelle il serait temps de se ressaisir.

Et puis n'oubliez pas de lire les commentaires, il y en a, en cliquant sur "voir le commentaire", en bas à droite.

Vous adressant mes voeux pour cette nouvelle année, je ne souhaite pas seulement sacrifier à la tradition.  Je veux  vous dire, bien au delà de ces échanges de bonnes intentions, combien je suis heureux de constater votre assiduité à la lecture de ma prose. 

Que vous soyez connus, ou que vous soyez inconnus pour moi, que vous soyez favorables ou défavorables à ce que j'écris, vous êtes tous et toutes aussi importants à mes yeux. 

Je souhaite donc que vous puissiez trouver le bonheur tout au long de cette année. Que la vie vous apporte pleine satisfaction, pour vous, et pour vos proches. Que la santé, qui n'est pas toujours un vain mot, vous accompagne, et que vous puissiez garder cet intérêt pour la vie politique et la vie locale qui vous anime forcément puisque vous êtes lecteurs de ce blog.

Une multitude de thèmes...

Débutant cette année, je n'ose pas imaginer le nombre de sujets qui m'amèneront devant mon ordinateur pour vous donner mon avis, ou tenter une explication.

Pour la seule journée d'aujourd'hui, je pourrais vous parler d'au moins trois questions : Un petit commentaire sur les anicroches Hollande/Sarko qui commencent... Le rapport sur la sécurité des centrales nucléaires qui nous annonce tout bonnement que tous nos réacteurs sont fiables, mais qu'il faut y investir quand même des milliards pour les sécuriser, allez donc comprendre... Et puis un sujet bien plus local celui-là, qui concerne la démographie de notre département, et de notre secteur du nord-est mayennais.

Une inversion de tendance.

Parlons donc un peu de ces chiffres d'évolution de la population sur le canton de Villaines-la-Juhel.

L'INSEE vient de rendre public comme chaque année maintenant, les nouvelles données démographiques, commune par commune.

Pourquoi se voiler la face ? Elles ne sont pas très satisfaisantes. Si pendant le début des années 2000, la population de notre secteur était en progression, la tendance s'est bel et bien inversée depuis 2006 et 2007. Ce qui est le plus marquant, c'est la différence d'évolution entre les plus grosses communes et les plus petites. A l'exception de Villepail qui connaît depuis longtemps déjà un certain recul, plus elles sont petites, plus elles croissent. Ce ne sont pourtant pas les services qui y attirent la population. Point de commerce à Crennes, où Saint Aubin du désert, où encore à Saint Mars du désert. Pas d'école non plus. En dehors de Gesvres, qui évolue d'un tout petit 1% sur l'année 2009, et encore cette montée n'est peut-être que très momentanée, la population de toutes les communes possédant une ou plusieurs écoles baisse, et quelquefois significativement, comme à Courcité. Voilà ce qui va réjouir l'inspection académique....

Des chiffres qui interpellent !

Alors, nous pouvons nous rassurer en observant nos voisins qui eux aussi perdent des habitants comme c'est le cas à Pré en Pail. Mais à l'opposé, il y en a d'autres qui progressent juste à côté de nous, je pense à Saint Pierre des Nids. Evidemment, la proximité de l'agglomération Alençonnaise n'est pas pour rien dans l'attractivité de ce gros bourg du nord Mayenne, mais elle ne peut pas tout expliquer, sinon, Pré en Pail connaîtrait la même tendance.

De quoi donc débattre encore une prochaine fois pour approfondir l'analyse