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Et la roue continue de tourner !

30 Décembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

2011, la fameuse...

Qui pouvait il y a un an, imaginer tant d'événements de portée planétaire ?

Qui pensait que, partie d'une bourgade Tunisienne, la révolte allait monter dans tout le monde Arabe, au point de mettre à bas trois dictateurs, et d'en ébranler deux ou trois autres ? Ce mouvement, bien que sujet à interrogations depuis que certains partis dont la réputation démocratique reste à affiner, sont arrivés au pouvoir, est bien l'émanation d'une jeunesse avide de liberté et d'espoir. D'une jeunesse ouverte sur le monde,  qui s'est servie de tous les moyens modernes de communication pour s'organiser, et faire savoir à la planète toute entière qu'elle ne voulait plus vivre sous le joug de ses despotes.

Qui aurait osé envisager une catastrophe aussi dévastatrice que le tsunami au Japon en mars, et la perte totale de contrôle de la centrale nucléaire de Fukushima par les ingénieurs de TEPCO ?

Qui enfin, aurait parié sur la perte du triple A par la France ? Oh ! Pardon, elle ne l'a pas encore perdu...

Voilà un tableau contrasté. Alors pour égayer le tout, je peux évoquer le comportement des rugbymans Français qui ont su déjouer les pronostics pour se hisser jusqu'en finale de la coupe du monde, là-bas, dans l'hémisphère sud.

En tout cas, 2011 restera inscrite dans notre mémoire, parce qu'elle semble à plus d'un titre, une année où les choses basculent. Une année où le vieux monde est peut-être entrain de s'éteindre, sans que nous connaissions encore le nouveau qui va émerger.

2012, l'incertaine ...

Des bouleversements, nous risquons encore d'en voir, dans les mois qui viennent.

En France bien sûr, puisque les élections présidentielles s'engagent dans la plus grande incertitude. Je me garderai bien, de faire ici un pronostic, sur cette compétition. Mais vous avez compris sans doute, si vous lisez mon blog assez régulièrement, que je serai très attentif à ce que nous dira François Bayrou. Et je n'exclus pas de lui apporter mon soutien si certaines de mes interrogations trouvent une réponse favorable. J'imagine donc mal une bipolarisation de cette élection présidentielle. Je crois au contraire que beaucoup d'électeurs connaitront un vrai désarroi au moment de choisir. J'espère simplement, mais sans en être sûr, qu'ils ne se laisseront pas tenter, ni par l'abstention, ni par des discours populistes dont ils seraient probablement les premières victimes si d'aventure ces discours devenaient réalité.

Mais l'incertitude ne sera pas seulement là !

Elle sera évidemment au coeur de notre fonctionnement Européen qui va devoir rapidement se clarifier, sans quoi notre monnaie, nos situations financières, et donc notre économie, risquent de souffrir et de faire souffrir encore plus.

Et puis, il y a un domaine que nous semblons tous avoir oublié, et qui pourrait se rappeler à nous de manière violente, c'est le réchauffement climatique.

Souvenez-nous ! En 2009, tous nos yeux étaient tournés vers Copenhague, où se jouait l'avenir de la planète, rien que çà, lors du sommet sur le climat. Chacun en est reparti pourtant totalement bredouille et un nouveau rendez-vous était fixé à Durban fin 2011, pour cette fois, promis juré, trouver un accord sur la réduction des gaz à effets de serre. En gros, pour éviter que nous brulions avant la fin du siècle. Et bien là encore, se sommet a accouché d'une souris, et tous les problèmes de réchauffement restent devant nous, avec leurs lots de catastrophes pour les plus vulnérables.

Vous le voyez, côté ambiance, 2012, ce sera du lourd !

Mais toute crise, toute difficulté, débouche forcément sur un renouveau qui peut être positif, à condition bien sûr, que nous forcions le destin si nous voulons préserver notre société à visage humain.

Bonnes fêtes de fin d'année, et vive 2012, cette année sera exaltante !

 

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Vaclav HAVEL : Un grand démocrate disparaît !

20 Décembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Il n'est pas si loin le temps où ce grand poète dramaturge était détenu dans les geôles du pouvoir Tchécoslovaque de Gustav HUSAK.

Et pourtant la tendance est forte d'oublier toutes ces périodes sombres, où, donner son avis, tout simplement, pouvait à moins de 1000 km de Paris, valoir des années d'emprisonnement.

Vaclav HAVEL a été de ces hommes et de ces femmes qui ont accepté de payer au prix fort, leur engagement pour la liberté d'expression.

Il avait fait partie des signataires de la "Charte 77" qui regroupait des intellectuels des différents pays du bloc de l'Est. Parmi tous ces dissidents, figuraient des Polonais qui allaient ensuite participer à la création de Solidarnosc en 1980, et bien sûr un groupe de Tchécoslovaques, qui sont restés longtemps très isolés dans leur pays.

C'est seulement en 1989, alors que le mur de Berlin tombait, que la révolution dite "de velours" ouvrait enfin les portes de la liberté à ce beau pays.

Un peuple épris de liberté !

La précédente tentative de démocratisation qui avait été l'oeuvre du Premier ministre de l'époque,  Alexandre DUBCEK s'était soldée en 1968 par l'invasion des chars Soviétiques dans les rues de Prague avec l'écrasement du "printemps" éponyme.

Le peuple tchèque,  avait donc dû attendre pendant de nombreuses années, subissant passivement cette privation de liberté. La peur, le chacun pour soi, la méfiance vis à vis de son voisin pesaient  lourd, d'autant que les arrestations étaient monnaie courante pour ceux et celles qui osaient protester.

Un voyage particulier !

Je suis allé personnellement en août 1980 à Prague et à Bratislava, au moment même, où de l'autre côté de la frontière, les ouvriers Polonais occupaient les chantiers navals de Gdansk. Je m'étais d'ailleurs vu refusé mon entrée en Pologne à la frontière Tchéco/polonaise à cause des troubles qui s'y déroulaient.

Ma jeunesse et ma fougue me rendaient peut-être inconscient. J'avais donc été chargé par un ami journaliste Parisien, alors que mon déplacement était d'abord touristique, de transmettre quelques documents à ce groupe d'opposants parmi lesquels figurait Vaclav HAVEL. Comme beaucoup d'entre eux, il était en prison.  Par précaution, j'avais dû mémoriser les adresses de leurs proches et de ceux et celles qui avaient la chance d'avoir été libérés récemment ou de ne pas encore être arrêtés.

C'est ainsi que j'avais pu joindre l'une des membres du groupe d'opposants qui vivait à Prague dans un piteux appartement de banlieue. Jarmila BELIKOVA, c'est son nom, était une intellectuelle psychologue d'une trentaine d'années. Au delà des 7 mois de prison qu'elle venait de purger pour dissidence, elle avait perdu son travail, et était devenue laveuse de carreaux pour subvenir à ses besoins.

Le choix de l'expression au grand jour.

La particularité de ce groupe et de tous les dissidents du pays était de ne pas se cacher. C'est pour cela, que tout naturellement, elle m'avait proposé que nous allions diner dans le plus grand restaurant de la ville, "le Moscov". Ça ne s'invente pas ... Nous avions donc passé une soirée, avec trois autres amis Français, au vu et au su de tout le monde, tout près de la place Wenceslas, célèbre pour sa statue, mais aussi pour l'acte désespéré de Yann PALACH qui s'y était immolé en 1968, au moment où les chars entraient dans la ville.

La démarche de cette femme bravant les interdits, se montrant ostensiblement aux côtés d'occidentaux, forçait le respect. Sa culture est son Français impeccable nous avaient permis de découvrir le combat de ces groupes, minoritaires, stigmatisés par les autorités, mais qui savaient qu'un jour, le socialisme réel (c'était le nom que  donnait le pouvoir en place à son régime)  s'effondrerait .

Neuf ans après, tous ces hommes et toutes ces femmes voyaient enfin leurs rêves de liberté se réaliser sans que la moindre goutte de sang ne soit versée, d'où le nom de "révolution de velours" et Vaclav HAVEL accédait à la Présidence de la République.

C'est sans doute grâce à eux, avec d'anciens dirigeants du "printemps de Prague" et avec leurs "frères" des autres pays de l'Est que l'Europe a retrouvé son unité.

Jarmila BELIKOVA est décédée en 2010, Vaclav HAVEL nous quitte aujourd'hui. Saluer leur mémoire n'est pas un acte tourné vers le passé, c'est au contraire le rappel qu'il y aura toujours, face aux dictateurs, des êtres courageux pour ouvrir la brèche et montrer la voie.

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Les sportifs mayennais de l'année : Villaines se distingue !

17 Décembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Voilà un domaine où l'année 2011 restera inscrite comme une bonne, voire très bonne année pour notre secteur.

Deux événements ou série d'événements majeurs sont à l'origine de cette distinction. Il s'agit d'un côté des performances de nos deux jeunes judokates que sont Océane Richard-Boucey et Meggan Bouvet. A elles deux, elles ont accumuler les podiums et les places d'honneur pendant toute la saison de judo qui s'est achevée il y a quelques mois. Au niveau régional bien sûr, mais aussi au niveau national et international. La meilleure performance étant sans doute la participation d'Océane aux champions du monde à Kiev en août dernier.

Un club de judo au top !

Il n'y a pas de hasard. Depuis plusieurs années, le club dirigé par Michel Pottier et entraîné par Benjamin Pilon accumulait les bons résultats. Il perce donc maintenant au plus haut niveau et ce n'est qu'une juste récompense pour tous et toutes ces sportives et sportifs et ces dirigeants bénévoles.

Un soutien du Conseil général.

La politique du Conseil Général en matière sportive, n'est pas d'accompagner les clubs locaux. Nous soutenons par contre les fédérations départementales. Et  nous avons aussi un programme de soutien en faveur des sportifs de haut niveau. C'est ainsi que nous avons attribué la somme de 1000 € à chacune des deux judokates Villainaises dans le cadre d'un partenariat sportif.

Paris-Brest-Paris, encore une réussite.

L'autre événement, et qui va au delà du sport pur, c'est l'accueil de la randonnée de renommée mondiale du Paris-Brest Paris à vélo.

Tous les quatre ans, plus de 300 bénévoles sont mobilisés pendant plusieurs mois, consacrant une grande partie de leurs soirées à la préparation de cet événement réputé dans le cyclotourisme mondial.  Et ils assurent une présence non stop au moment du passage des randonneurs qui a eu lieu du 22 au 25 août.

Voilà comment Villaines-la-Juhel s'est distingué sur le plan sportif en 2011.

Trois villainais nominés...

C'est donc tout naturellement que la commission départementale chargée de préparer le vote des mayennais pour choisir les meilleurs sportifs et dirigeants de l'année 2011 a mis parmi les 20 noms, 2 Villainais et  1 villainaise.

Il s'agit, honneur aux jeunes, d'Océane Richard-Boucey dans la catégorie : "espoir de l'année", et de 2 dirigeants (voilà de quoi nous mettre dans l'embarras...) qui sont : Benjamin Pilon, et Bernard Levellié dans la catégorie "personnalité", pour leur engagements respectifs auprès des judokas de l'USV judo et du club de cyclotourisme responsable de l'accueil du Paris-Brest-Paris.

Vous pouvez voter jusqu'à 08 janvier 2012. 

Un peu de chauvinisme ne me sera pas reproché. Évidemment, vous avez compris mon appel. Je vous invite donc à vous connecter sur le site du Conseil général : www.lamayenne.fr . Vous pourrez ainsi faire votre choix en ligne. Et puis, l'essentiel étant là aussi de participer, je conclus par cette formule neutre : Que le meilleur gagne !

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Sainte Barbe à Villaines-la-Juhel : Les pompiers à l'honneur.

11 Décembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Traditionnelle fête de la patronne des sapeurs pompiers, la Sainte Barbe est partout, l'occasion de célébrer ces hommes et ces femmes qui au quotidien, vont au secours des personnes et des biens sur tout notre territoire, et souvent au péril de leur propre vie.

Il est de plus en plus courant d'entendre qu'il s'agit d'un des derniers services publics de proximité dont la qualité n'est remise en cause par personne.

Et pourtant, il s'agit d'un service dont le fonctionnement ne s'appuie, en zone rurale, que sur des sapeurs pompiers volontaires. C'est à dire des citoyens comme vous et moi, qui ont un travail, mais qui consacrent une partie de leur temps personnel ou de loisirs, ou qui sont autorisés par leur employeur à quitter l'entreprise momentanément, pour partir sur une intervention.

La formule pourrait paraître fragile, d'autant qu'en France, plus qu'ailleurs, les pompiers interviennent dans de nombreux domaines, et bien au-delà du "traditionnel incendie" ou de l'accident de la route. Et pourtant, leur efficacité est indiscutable, et pour qui participe à leur réunions et cérémonies, ceci n'est pas une surprise, tant ce corps est soudé et solidaire dans l'action, y compris même avec le soutien des proches et des familles.

Un monde qui bouge, lui aussi !

Ce pan essentiel de la sécurité civile n'est pas exempt d'évolutions et d'adaptations.

C'est ainsi que nous avons vu les parlementaires dans leur ensemble (députés et sénateurs) voter en juillet dernier une loi à l'unanimité, en faveur du volontariat des sapeurs pompiers. Cette décision législative venait sanctionner un long travail  de réflexion en amont, ou élus et pompiers avaient étaient associés, mais elle était également rendue nécessaire par  l'application d'une directive Européenne, qui risquait d'assimiler les interventions des volontaires, à du temps de travail, et donc de le soumettre aux règles en vigueur dans le droit du travail.

Nous sommes ainsi à l'abri maintenant, espérons-le, de toute dérive dans ce domaine.

Cela ne doit pas pour autant être pris à la légère, parce qu'il s'agit d'une alerte sur ce qui pourrait être considéré comme une dérive de l'utilisation de ce statut de volontaire, pour exercer un deuxième emploi. Il faut dire que certains centres, fortement sollicités peuvent faire appel de manière très importante à des volontaires, pour des interventions qui sont vécues par certaines professions, comme les ambulanciers privés, comme une concurrence déloyale. Or, il faut admettre que le statut de volontaire est très différent du celui du salarié ou du patron ambulancier, puisque les indemnités (avant nous parlions de vacations) ne sont soumises, ni aux charges sociales, ni à l'impôt pour celui qui les reçoit.

Il est donc absolument nécessaire de garder ce service de sapeurs pompiers volontaires pour ce qu'il est : C'est à dire, un service de proximité, assuré par des personnes très qualifiées, mais qui ne peuvent et ne doivent en aucun cas en faire leur métier.

Des engins récents, et des bâtiments adaptés...

La Cour des Comptes vient elle aussi de s'intéresser aux pompiers, puisqu'elle a produit récemment, un rapport peu élogieux, sur la gestion de ces services départementaux d'incendie et de secours. Une nouvelle fois, la Mayenne se distingue par un faible coût du service ramené à l'habitant. Certains départements atteignent les 120 € par habitant, alors que nous ne sommes qu'à 53 € par habitant et par an, pour l'ensemble du fonctionnement du SDIS. La moyenne se situant autour de 80 €.

Est-ce à dire que nous équipons mal nos sapeurs pompiers ? Je ne le crois pas.

Au contraire, les 4 ou 5 dernières années nous ont permis de remettre à niveau un parc de matériels, qui en avait bien besoin, j'en conviens, mais qui se trouve maintenant au bon niveau. C'est ainsi que Villaines-la-Juhel a été doté de plusieurs engins récents avec pour la première fois depuis longtemps, un VSAV (véhicule de secours et d'assistance aux victimes) flambant neuf livré en 2011.

L'effort va être maintenu encore, puisque nous prévoyons en 2012, un budget de 1,5 millions d'€ sur ce poste "matériels", là où nous avons mis 1 million en 2011.

Mais les casernements ne sont pas en reste.

6 casernes réparties sur tout le territoire Mayennais vont être construites ou fortement réhabilitées au cours des 3 exercices à venir.

Cette décision achèvera l'équipement des 49 centres actuels. Elle sera aussi peut-être l'occasion de regrouper certains petits centres, là où le volontariat se fait rare, et là où les interventions sont devenues trop aléatoires. Evidemment, rien de tout cela ne se fera sans un consentement local des élus et des pompiers.

Une nouvelle organisation des interventions.

Dans le même ordre d'idée, une nécessaire rationalisation du service  va nous amener à uniformiser l'armement de certains engins. Actuellement, pour un VSAV par exemple, 4 pompiers sont requis pour actionner son départ. Or, 6 fois sur 10 le véhicule ne part qu'avec 3 personnes. C'est le cas dans les 3 centres principaux où exercent des sapeurs pompiers professionnels, mais c'est aussi le cas dans bon nombre de centres de plus petite taille, à cause du manque d'effectif, en particulier en journée.

Cette décision répond à un souci d'équité entre les centres, elle n'est pas non plus étrangère à une recherche d'économie, puisqu'il nous apparaît plus juste de garantir des indemnités revalorisées, comme cela à été le cas depuis l'an dernier, pour les heures de nuit pour les pompiers qui sortent, quitte à ce qu'ils ne soit que 3 au lieu de 4 mobilisés, plutôt que d'en engager un quatrième, dont la présence n'est pas forcément indispensable.

Il faudra bien sûr rester vigilant dans l'application de ce nouveau dispositif, et mesurer le cas échéant ses effets contradictoires, si d'aventure la mobilisation d'un autre véhicule de renfort était trop fréquente. Nous y veillerons !

Reste à réfléchir à nos financements. Pour le moment, le budget d'un tel service est alimenté pour 45 % par les communes et pour 55 % par le département. Cette clé de répartition ne va pas changer. Par contre, le partage entre les communes elles-mêmes s'appuie sur des critères qui datent un peu. Nous engageons donc une réflexion pour "rajeunir" cette forme de participation qui représente quand-même en Mayenne, plus de 7 millions d'€ versés par les communes.

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Bayrou : C'est parti !

8 Décembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Ou reparti... et pour la 3ème fois !

Certains diront peut-être aussi qu'il n'est que le 21 ème candidat à l'élection présidentielle.

Et pourtant, cette officialisation de candidature prend me semble-t-il une autre place dans le paysage présidentiel qu'une simple candidature de témoignage.

François Bayrou occupe quoi qu'on en dise, une place particulière dans cette campagne qui s'annonce. C'est SON élection !

Il n'a pas de groupe parlementaire, il n'est pas à la tête d'un gros appareil politique, et pourtant, je fais le pari qu'il va rapidement dépasser les 10 % dans les sondages. Je suis même convaincu qu'il a une vraie carte à jouer dans cette élection.

Tous ceux et celles qui lisent mon blog savent que je n'adhère à aucun parti, et je ne suis toujours pas prêt à franchir le pas. Mais cette candidature m'intéresse. Non pas seulement parce que les deux sénateurs de la Mayenne sont très impliqués dans l'équipe de campagne, même si cela me réjouit, mais parce que François Bayrou va je crois, comme en 2007, mettre les vrais sujets sur la table.

Alors il me reste bien quelques interrogations, et non les moindres.

La question du nucléaire est importante pour moi. Je reste très attentif à l'évolution des positions sur ce sujet. La présence de Jean Luc Benhamias et de Yann Wehrling peut être rassurante. Je les crois sincèrement engagés pour un abandon du nucléaire, à terme bien entendu. Reste à définir quel terme.

Je les crois aussi déterminés à poser les questions sans langue de bois à propos de l'EPR. Et je sais aussi que malgré l'accord PS/EELV, nous n'avons guère plus de garanties dans les partis estampillés de gauche. (je vais encore faire bondir certains de mes copains...)

Je sais surtout, que posé en terme de débat droite/gauche, le nucléaire a peu de chance d'être remis en cause dans notre France nucléocrate.

Et puis il y a cette question des alliances au lendemain du premier tour.

Qu'il soit qualifié pour le second tour ou pas, François Bayrou devra choisir avec qui il souhaite travailler, s'il veut travailler.

Et là, c'est un vrai dilemme.

La droite est immédiatement montée au créneau pour dire qu'il était des leurs. Certes, il l'a été.

Mais il a changé, et annoncer qu'il penche plus à droite qu'à gauche, ou l'inverse, serait pour lui, dénaturer totalement le sens de sa candidature.

Il faudra donc regarder, et nous en reparlerons.

 

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Le très haut débit : Qu'est-ce que c'est ?

1 Décembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #Le saviez-vous?

Voilà un sujet dont vous entendez parler de plus en plus souvent, mais je ne suis pas certain que chacun sache de quoi il s'agit précisément. Alors je me propose de l'expliquer un peu plus.

Cette notion de très haut débit est relativement nouvelle. je me souviens d'une réunion à la fin de l'année 2009 qui avait lieu à l'initiative de la Préfecture de Région, à Nantes, où nous avions passé un moment à définir ce que cela représentait.

Il est admis maintenant que nous parlons de très haut débit quand nous atteignons 100 mégabits à la seconde pour une connexion Internet.

Or, premier point, quasiment aucun abonné n'a besoin d'un tel débit actuellement, à l'exception de quelques rares entreprises dans des domaines bien particuliers.
Deuxième point, cette quantité d'informations numériques ne peut circuler que sur de la fibre optique. Et c'est bien là que commence le vrai débat sur les aménagements à réaliser dans nos territoires.

Aujourd'hui, pas une seule ligne d'abonné n'est alimentée par une fibre optique en Mayenne. Toutes les connexions à Internet dont nous disposons, à commencer par celle que j'utilise pour vous écrire cet article, sont connectées à des fils de cuivre.

Ceci est historique en France. France-télécom, qui est selon la formule consacrée : "l'opérateur historique", a déployé dans les années 60 et 70, ses lignes en prolongeant la plupart du temps d'un abonné à un autre sans jamais penser un seul instant que ces fils de cuivre seraient un jour les supports de communications numériques.

Pourtant, le hasard a bien fait les choses!

Alors que dans certains pays comme les Etats-Unis par exemple, les fils cuivre étaient de trop petite dimension pour "porter" des messages numériques, la France pouvait s'appuyer sur ce réseau grâce à des fils d'une dimension supérieure.

C'est ainsi que mois après mois, année après année, nous avons vu arriver Internet au bout de notre fil de téléphone.

Au début, seuls les abonnés situés à 3km, voire 4 km dans le meilleur des cas, du central téléphonique, pouvaient espérer cette connexion.

Puis, la technique et le matériel évoluant, nous avons gagné un kilomètre, puis deux, puis trois même, sur des lignes de bonne qualité (c'est à dire des lignes avec peu de raccordements) et tout cela, toujours sur les lignes de France-Télécom puisqu'il n'en existait pas d'autres.

C'est en 2007 et 2008, que nous avons commencé à percevoir la limite de ces méthodes. Et évidemment, c'est en campagne que les écarts ont commencé à se creuser entre ceux et celles qui pouvaient bénéficier d'un débit dit "ADSL", c'est à dire supérieur à 512 Kbits et les autres qui "ramaient" avec 64 kbits, appelé "bas débit".

Un premier bon qualitatif et équitable...

Jusque là, la Mayenne avait fait le choix de conventionner avec France-télécom, uniquement pour accompagner et soutenir les efforts de l'entreprise de télécommunications, mais sans dépenser le moindre euro. La Mayenne a donc vu son réseau s'enrichir de fibres optiques vers tous les 106 centraux téléphoniques dont elle dispose, et cela, sans bourse délié.

Ainsi, en Mayenne, autant qu'ailleurs, près de 98 % des abonnés avaient accès à l'ADSL en, 2008/2009. 

D'autres départements ont opéré différemment. C'est le cas de la Sarthe, du Maine et Loire, de la Manche, qui, anticipant une libéralisation du marché des communications, ont choisi d'investir lourdement (entre 30 et 50 millions d'euros dans chaque département) pour mettre en place un réseau concurrent de l'opérateur historique.

Restait donc pour nous à traiter le cas des quelques 1 500 à 2 000 Mayennais qui étaient exclus de cet ADSL tant convoité.

C'est là qu'intervient la collectivité "Conseil Général" dans son rôle de garante de la solidarité entre les Mayennais.

Nous avons donc décidé en 2009, après une expérimentation régionale, qui souvenez-vous avait eu lieu dans le canton de Villaines-la-Juhel à Gesvres, de généraliser l'installation de NRA-ZO (noeud de raccordement des abonnés en zone d'ombre) afin d'améliorer encore la qualité des connexions et ainsi de permettre aux plus éloignés répartis dans notre belle campagne Mayennaise de bénéficier aussi de la connexion à au moins 512 Kbits (en fait, nous sommes aujourd'hui, la plupart du temps au delà de 2 mégabits).

Il nous en a coûté environ 50 000 € par installation, soit une dépense globale de près 2,5 millions d'euros sur les exercices de 2009 et 2010.

Préparer la deuxième révolution...

Si pour le moment, ces connexions à 2 mégabits sont suffisantes dans la très grande majorité des cas, nous savons qu'à terme nous devrons dépasser le 10, voire 20 mégabits, et là, le fils cuivre qui arrive chez nous sera sans doute insuffisant. Le streaming a fait son apparition, le Cloud Computing également. Il s'agit d'usages qui limitent les téléchargements, mais nécessitent un accès à "grande vitesse" à des serveurs extérieurs. Voilà pourquoi le fils cuivre arrive sans doute à la limite de ce qu'il peut fournir. Voilà pourquoi aussi, il nous faut envisager l'installation de la fibre optique jusqu'à l'abonné. C'est ce qui apparaît sous l'expression FTTH (ce qui est un nouvel anglicisme, qui signifie : fiber to the home, fibre à la maison).

 Nous sommes maintenant au début de cette étape, et vous mesurez tout de suite ce que cela signifie : Pour servir tous les abonnés, il faut déployer un nouveau réseau vers chaque habitation. Qu'adviendra-t-il alors des fils téléphoniques qui sillonnent nos routes ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que relier les habitants d'une zone urbaine par la fibre optique, revient à 400 à 500 € par prise, alors qu'en secteur rural, nous pouvons atteindre la somme de 3 000 à 5 000 €.

Autant dire que nous sommes là devant un projet gigantesque à l'échelle de la France.

Des pays sont déjà équipés. C'est le cas du Japon, mais la densité de population n'est pas la même que chez nous, et de surcroit, ils ont choisi de faire passer la fibre en aérien, ce qui est moins coûteux et moins risqué dans une région à forte activité sismique.

Paris ne s'est pas fait en un jour !

Il nous faudra du temps pour satisfaire tous nos concitoyens de manière équitable. Si comme je le disais plus haut la Mayenne n'a pas choisi de doubler le réseau de France-Télécom, elle été la première de l'Ouest à définir un schéma  départemental (SDAN) qui va nous permettre d'avancer graduellement.

Les 3 villes principales vont bénéficier d'investissements rapides. Laval et Château-Gontier avec une prise en charge exclusive d'Orange France-Télécom, et Mayenne, par souci d'équité, financée par le Conseil Général.

Ensuite, nous devrons prioriser les secteurs et les lieux concernés par les maisons de santé, les entreprises et les services publics (j'ai demandé l'inscription de Villaines-la-Juhel à ce titre). Pour ce faire nous comptons sur l'évolution réglementaire imposée par l'ARCEP (autorité de régulation des communications électroniques et des postes) qui fixe un tarif de location des câbles et des fourreaux appartenant à France-Télécom pour éviter d'avoir là encore à doubler des installations existantes. En clair, nous pourrons repartir du central France-Télécom, dans leur propres fourreaux pour aller avec une fibre optique vers une entreprise, vers un collège, vers une mairie ou vers le pôle santé et l'hôpital moyennant une location et une possibilité de concurrence entre opérateurs au bout du réseau.

Au même moment nous raccorderons les NRA ZO également à la fibre. Tout cela permettra une montée en débit pour la quasi totalité des Mayennais.

Restera le fibrage individuel en zone rurale !

Un gros chantier j'en conviens, mais les besoins de connexion à 100 mégabits n'étant pas encore réels, nous devrons mettre à profit cette période de développement des usages pour imaginer la meilleure méthode pour généraliser ces équipements.

 

 

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