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Environnement : La corniche de Pail, mise à nu !

28 Février 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

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L'Ouest de la France compte peu de sites aussi remarquables que la Corniche de Pail.
Mesurons donc la chance que nous avons de bénéficier de ce magnifique et si particulier paysage.
Près de 600 hectares, situés sur un promontoire sont couverts d'une végétation arbustive.
Rien d'étonnant à ce type de paysage. Nous sommes là sur les hauteurs du massif armoricain. Un sous-sol de grès qui rend la faible couche de sol extrêmement acide, lessivée au possible, pauvre, au point de s'apparenter aux "podzols" de la Taïga russe.
Des conditions idéales pour y voir se développer des plantes rares comme la molinie, la fougère-aigle, la bruyère, les ajoncs, mais aussi le rossolis et le lycopode inondé. Pour y accueillir des oiseaux au noms évocateurs que sont, l'engoulevent, le busard Saint Martin, la fauvette pitchou...
Mais contrairement aux apparences sauvages de cet environnement, l'homme a pendant très longtemps, contribuer à façonner ce paysage.
Chaque paysan des environs était propriétaire d'une petite parcelle souvent en longueur pour permettre à chacun d'accéder au chemin de desserte.
Tous les ans, en l'été, ils venaient faucher les fougères et la "guinche", autrement et scientifiquement appelée la Molinie. Il s'agit d'une grande graminée que servait essentiellement de litière pour les animaux.
Mais certains habitants occupaient leurs longues soirées d'hiver à fabriquer des corbeilles ou des ruches avec cette plante en formant des boudins qu'ils entouraient de ronces fendues. Tout un art qui s'est perdu avec la disparition des derniers paysans détenteurs de ce savoir-faire.
J'ai la chance d'avoir pu m'en procurer au moment où les fêtes à l'ancienne battaient leur plein dans la région.

Seulement voilà ! La modernisation de l'agriculture est passée par là. Et si le secteur ne s'est pas précipité vers la culture intensive, il n'en reste pas moins, que petit à petit, les bras venant à manquer, ces pratiques de fauche annuelles se sont trouvées abandonnées, laissant ces espaces se couvrir d'arbustes et quelquefois d'arbres, au point de fermer ce paysage et par conséquent d'en modifier le milieu.

Fallait-il laisser faire ?
Un reboisement naturel était synonyme de perte de la biodiversité, parce que bon nombre d'espèces ne trouveraient plus les conditions nécessaires à leur existence.

Fait assez rare en Mayenne, la commune de Villepail était propriétaire d'un peu plus de 40 hectares sur le site. Mais pour le reste, le nombre de propriétaires était tellement important et les surfaces tellement petites, qu'il devenait inconcevable d'envisager une action collective d'entretien dans cette situation.

Le Conseil général a donc décidé de s'engager. D'abord par l'acquisition de quelques parcelles représentant une vingtaine d'hectares, puis depuis 3 ou 4 ans par la préemption sur les transactions ce qui a permis de doubler la surface et de mettre en oeuvre des actions de restauration de la lande et des tourbières de la corniche de Pail.
C'est dans ce cadre là qu'une parcelle située à l'extrémité nord de la corniche vient d'être totalement déboisée.
Cerise sur le gâteau, cette action s'est inscrite dans l'accompagnement social puisque le travail a été effectué par l'association " Etudes et Chantiers" qui encadre des personnes en difficultés à la recherche d'un travail.
Sur le plan environnemental et économique le chantier n'a pas à rougir non plus puisque l'équipe de l'association, dirigée par Etienne POUPINET a travaillé avec un cheval de trait pour sortir le bois sans abîmer l'habitat des espèces que l'on veut protéger. DE plus le bois sera broyer pour être utilisé en chauffage.
Une action exemplaire donc, très peu coûteuse pour le Conseil général puisque financée par Natura 2000, que  la commission environnement du Conseil général présidée par Gérard LEMONNIER est venue saluer récemment.

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Gratuité des transports scolaires : Bonne ou mauvaise idée ?

24 Février 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Ah! vraiment, les périodes de campagnes électorales sont toujours des moments particuliers !
Voilà une idée inattendue, la liste de Christophe BECHU propose la gratuité des transports scolaires pour les élèves de la Région.
Outre le fait que la plupart de ces élèves sont transportés par les services mis en place par les Conseils généraux, cette proposition a de quoi surprendre.
En tout cas, moi, elle me surprend.
Peut-être qu'à mon tour c'est moi qui vous surprendrai, mais en général, la gratuité, c'est pas mon truc !
Non que je veuille nier l'importance du service public, cela ne me ressemblerait pas j'espère, mais parce qu'une participation même modique de l'usager est un engagement réciproque.
Celui de l'institution qui offre le service et celui de l'usager qui mesure ainsi que toute chose  a un coût.
Vous me direz qu'il y a bien des services totalement gratuits, et c'est heureux, comme l'école par exemple.
OK, mais d'une part l'école est obligatoire, elle est aussi indispensable à tous et malgré l'existence de ce service libre et gratuit, certains parents font un autre choix, respectable, qui nous montre que la gratuité n'est pas leur seul critère de décision.
Certains départements, une petite vingtaine, ont fait le choix de la gratuité des transports scolaires. Je n'en connais pas dans l'Ouest. Je sais simplement que ce débat revient régulièrement, et comme par hasard, c'est au moment des élections qu'il atteint son paroxysme.
J'ai même en mémoire l'histoire qui m'était racontée par mon homologue président de commission transport d'un département du centre de la France qui étant auparavant dans l'opposition, avait combattu l'idée émise par la majorité de l'époque des Conseillers généraux de son département de supprimer la gratuité des transports scolaires. Contre toute attente il était devenu majoritaire lors de l'élection suivante, et par cohérence avec son discours de campagne, avait dû s'imposer le maintien de la gratuité alors qu'il en mesurait les limites.
En Mayenne, j'ai toujours tenu à ce que nous maintenions une participation des familles pour le transport scolaire. Bien sûr je ne suis pas seul et toutes les décisions sont collégiales.
L'idée de la gratuité a bien été évoquée quelques fois, mais elle a toujours été jusque là, très rapidement écartée par l'immense majorité de mes collègues.
Tout récemment, cette question est revenue sur le tapis au moment du vote du budget primitif 2010. La Commission transport a proposé une petite augmentation qui a été votée à l'unanimité. Donc pas de remise en cause de la participation des familles.

Il faut dire que nous n'avons pas de leçons à recevoir de grand monde. En tout cas pas de la part des élus des autres départements de la Région puisque comme le reconnaît Christophe BECHU lui-même, la Mayenne pratique le tarif le plus bas avec 62,60 €, avec une dégressivité pour le deuxième et troisième enfant, devant la Sarthe qui est à 70 € par élève, puis la Vendée à 110 €,  le Maine et Loire à 130 € et la Loire Atlantique à 173 €.
Nous pouvons être fiers de cela, parce qu'il y a avec cet engagement réciproque que j'évoquais plus haut, une 'obligation" pour nous, de garantir un service de proximité dans les secteurs ruraux. Encore une fois, le sens de la solidarité territoriale à laquelle nous tenons tant.

Vous me direz peut-être aussi qu'en prenant cette position je contredis mon Président ?
D'abord il ne vous a pas échappé que je ne suis pas engagé dans cette campagne des élections régionales. Je suis donc libre comme l'air !
Et puis cela me donne l'occasion de vous montrer la liberté de parole dont disposent les Conseillers généraux qui travaillent au côté de Jean ARTHUIS.
Ne dit-il pas lui-même : "Le jour ou nous penserons tous la même chose, cela signifiera que nous ne pensons plus rien".
Et au surplus, je ne suis pas sûr que lui-même partage la position de BECHU sur cette question des transports gratuits.
A vrai dire, nous n'en avons pas parler.
Et puis ! Soyons fou ! Imaginons que cette mesure soit appliquée dans les Pays de la Loire.
Il conviendrait d'abord d'admettre que le Conseil général fait un effort plus important que les autres pour les parents des élèves Mayennais, et ce, depuis très longtemps.
La participation de la Région devrait donc être égale sur tout le territoire régional et se caler sur le tarif le plus élevé à savoir, les 173 € de la Loire Atlantique.
Alors que j'ai longtemps demandé à la Région actuelle une participation financière pour organiser les transports collectifs sur les secteurs dépourvus de train, en particulier entre Laval et le Nord-Mayenne, sans obtenir gain de cause, je reste sceptique sur cette annonce "électorale".
Je préférerais mille fois que la Région à venir admette que l'absence de desserte ferroviaire suffit à justifier un soutien financier auprès des départements en charge des transports collectifs par autocar, tout simplement au nom de la solidarité territoriale régionale.



 
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Investissements publics, projets économiques, Villaines-la-Juhel positive !

20 Février 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine



Nous n'avons pas le choix ! la vie loin des grands centres urbains nécessite une organisation et une solidarité particulière.
Il nous faut donc penser l'avenir de notre territoire avec l'objectif de rassembler à la fois les services dont le public a besoin et l'activité économique principale autour d'un centre qui devient alors le poumon du secteur.
C'est dans cette démarche que s'inscrit le soutien substantiel du Conseil général auprès de l'hôpital local, avec une subvention de 450 000 € pour la construction de 50 lits pour personnes âgées parmi lesquels une partie sera consacrée aux personnes désorientées. Un tel investissement dont le montant global avoisine les 6 000 000 € apporte bien sûr un confort nouveau et bien légitime autant aux résidents qu'au personnel qui y travaille. Mais il fixe aussi notre volonté de faire jouer le rôle de chef de file à cet établissement, le seul hôpital local du Nord-Est du département, dans l'organisation des soins aux personnes âgées et dépendantes.
Ce n'est pas non plus un hasard, si la communauté de communes a choisi de lancer le projet d'un "pôle santé" à proximité immédiate de l'hôpital.
Tous ces efforts se complètent.
C'est aussi dans cette démarche qu'il faut situer l'investissement de 800 000 € pour la construction par le Conseil général de l'unité d'exploitation des routes, à Villaines-la-Juhel, dont les travaux vont commencer prochainement.
Consacrer une telle somme à ce nouvel équipement de la part du Conseil général, c'est croire à notre territoire et vouloir garantir le meilleur service pour l'entretien du réseau routier du secteur.
Mais l'action du département va au delà.

Le budget primitif, voté au début du mois de février a prévu plusieurs interventions sur les routes du canton en 2010, que ce soit en soutien aux communes qui aménagent leur bourg, comme Saint Germain de Coulamer, Villepail, Courcité, pour une dépense globale de près de 250 000 €, ou qu'il s'agisse de réfection de chaussée comme ce sera le cas à Crennes sur Fraubée. Sans oublier bien sûr les premières acquisitions foncières concernant le projet de contournement vers Mayenne et Bais.

L'avenir se prépare ainsi !  En quelques années, tous les équipements du Conseil général présents sur le canton auront été restaurés ou construits.
Y aura-t-il quelqu'un de suffisamment mauvaise foi pour ne pas reconnaître ces efforts ? En posant la question, j'ai la réponse : C'est oui évidemment ! Un ou deux, vous voyez à qui je pense...
Mais la vie dans notre territoire ne se résume pas aux services à la population, fussent-ils d'excellente qualité.
Il faut pour s'y maintenir, que l'activité économique ne connaisse pas de difficultés, et mieux, qu'elle se développe.
A ce titre, l'annonce de la création d'une unité de fabrication de cellules pour panneaux photovoltaïques chez MPO est une très bonne nouvelle.
Villaines-la-Juhel monte ainsi dans le train de l'économie verte et inverse ainsi une tendance malheureusement trop répandue par ailleurs qui voit les entreprises quitter l'hexagone.

La crise est partout, elle sans doute passée par ici aussi. Mais, on le voit, des territoires ruraux industrialisés comme le nôtre, semblent traverser plus calmement les périodes de forte houle que nous vivons actuellement à l'échelle mondiale.


 

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Internet haut débit : Ce qu'il faut savoir pour mieux comprendre

12 Février 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #Le saviez-vous?

A plusieurs reprises, j'ai eu l’occasion de faire état des décisions du Conseil général dans le domaine de l'internet haut débit ADSL. J’ai d’ailleurs été plusieurs fois rapporteur de ce dossier en séance publique.
Le programme que nous avons engagé en 2008 avait un objectif principal : La couverture à 100% du territoire Mayennais et de ses habitants avec la technologie ADSL.

C'est comme cela que nous concevons la solidarité territoriale.
Pour mémoire, ou pour celles et ceux qui ne sont pas Mayennais je rappelle que nous avons choisi d'équiper les 56 zones d'ombre en NRA ZO (noeud de raccordement des abonnés en zone d'ombre) pourvu qu’elles comptent au moins 10 abonnés concernés.
Ce programme pluri annuel touche à sa fin.
A ce titre, le canton de Villaines-la-Juhel est maintenant couvert intégralement depuis le début 2010, avec 4 installations réalisées, dont celle de Gesvres qui fut une première expérimentale en juin 2008. Puis ont suivi, Loupfougères, Averton et Crennes sur Fraubée, cette dernière ayant été mise en service le 15 janvier dernier.
Une bonne manière de faire usage de la fibre optique déjà installée sur le canton.
Restent quelques secteurs qui ne sont pas couverts dans le département. Près de nous,  je pense au canton de Pré en Pail sur lequel l'un des derniers NRA ZO devrait voir le jour avant la fin du premier semestre 2010. Nous y travaillons, afin de ne laisser aucun territoire, fusse-t-il éloigné, à l'écart de cette nouvelle technologie qui permet une connexion allant jusqu’à 8 méga bits.


Un choix judicieux !


Notre postulat fut que France-Télécom, que l'on qualifie couramment d'opérateur "historique" détenait un réseau suffisamment dense, de fibre optique, de centraux et bien sûr de lignes téléphoniques pour desservir la quasi totalité des abonnés mayennais, et qu'au surplus, cette infrastructure était en quelque sorte aussi notre propriété collective, tant nous avons contribué à son financement pendant de nombreuses années.
Pourquoi dans ces conditions, investir des sommes considérables dans la création d'un nouveau réseau qui viendrait inévitablement en concurrence avec celui déjà en place, et qui nécessiterait de faire appel à un autre opérateur pour sa gestion et sa maintenance ?
Les exemples que nous avons autour de nous dans les départements voisins, dont certains ont investi plus de 40 millions d'euros montrent combien il est difficile de mettre en oeuvre une telle stratégie.
L'option Mayennaise s'avère être la moins coûteuse et sans doute l’une des plus efficaces d'autant que nous savons maintenant que les nouveaux centraux NRA ZO sont "fibrables". C'est à dire qu'ils pourront être connectés directement à de la fibre optique quand le besoin s'en fera sentir.


Et maintenant ?

 

Dans ce domaine, les choses évoluent très vite.

Nous travaillons donc à la suite du programme en lien avec le plan « France Numérique 2012 » initié par l’état. Mais il sera nécessaire pour cela de définir un schéma directeur départemental, afin de couvrir à nouveau l’ensemble de la Mayenne et de répondre au mieux aux besoins des entreprises et des citoyens.

Toute gesticulation préalable… me paraît donc vaine ! Elle est même sans doute mauvaise conseillère.

En effet, beaucoup de points restent à éclaircir.

L’annonce d’une possible connexion des particuliers, ce que l'on appelle la FTTH (fiber to the home) à 10 giga octets, c'est-à-dire 10 000 fois plus que la meilleure offre actuellement disponible sur nos territoires est un peu illusoire et pour le moins disproportionnée. Je vous rappelle que le NRA ZO permet dès aujourd’hui de recevoir 8 méga bits (1 octet équivaut à 8 bits).

Cela reviendrait à construire une autoroute pour chaque habitation, en laissant bien évidemment, à la charge de l’usager, la totalité du péage…

Qui payera de tels abonnements ?

Peut-être y viendrons nous un jour. Mais dans quelle société vivons nous, si la priorité devient la connexion Internet  avant même la satisfaction des besoins élémentaires ?

Certaines entreprises, par contre peuvent être intéressées. Mais là encore je rappelle que chaque demande, dûment formulée, a fait l’objet jusque là d’une intervention du Conseil général pour qu’une extension du service soit mise en place. Nous avons sur le canton de Villaines-la-Juhel un très bon exemple, dont je tairai le nom, qui en a bénéficié et qui ne s’en est jamais plaint.

Il faut savoir raison garder ! Il conviendra donc d’évaluer les besoins et d’admettre que la demande doit précéder l’offre. C’est d’ailleurs le meilleur moyen d’apporter une réponse sur mesure comme ce fut le cas justement à Villaines-la-Juhel. A quoi bon, en effet,  tirer de la fibre optique si il n’y a personne au bout ?

A-t-on les moyens de cela ?

 

Beaucoup d’argent a déjà été dépensée inutilement dans ce domaine, souvent par méconnaissance d’ailleurs. Là aussi j’ai des exemples…

Demandez-vous à quoi servent aujourd’hui les fourreaux posés sous la rocade de Villaines-la-Juhel en 2000 ? De mémoire, il me semble qu’ils avaient coûté 400 000 F.

Ils n’ont toujours rien vu passer, et seront-ils à même d’accueillir un jour une quelconque fibre, je n’en suis pas sûr.

Voilà donc un programme qui nécessite une approche sérieuse.

Les enjeux sont très importants. Il y en va une nouvelle fois de l’aménagement du territoire, mais aussi de la bonne gestion des affaires publiques.

 

 



 

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Eoliennes : La vérité tout simplement

6 Février 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Les Mayennais ont eu récemment l'occasion de lire un article, grossièrement malhonnête sur les éoliennes dans le Ouest-France local.
Il émanait d'un certain Monsieur Germain. Ce Monsieur, dont les "références" scientifiques prêtent  visiblement à sourire  s'est livré à une démonstration dont le "sérieux" n'a du convaincre que lui.

Evidemment, le dilemme est toujours le même face à une telle mauvaise foi : Faut-il répondre ?
Je n'ai pas choisi personnellement de le faire par voie de presse. Par contre Michel LEMOSQUET, élu local du canton de Bais, figure de proue du combat contre l'enfouissement des déchets radioactifs et grand promoteur des énergies renouvelables dans le département de la Mayenne, m'a fait parvenir un article particulièrement argumenté qui remet les choses à leur place.
J'ai donc décidé de le publier intégralement sur mon blog :

Bonne lecture.

L’ÉOLIEN : UNE ÉNERGIE PROPRE ET DURABLE

 

 

POURQUOI ÊTES-VOUS FAVORABLE AUX EOLIENNES ?

 

Parce que c’est une énergie propre renouvelable et décentralisée. Contrairement aux modes de production d’électricité utilisant du combustible, l’énergie éolienne n’émet ni déchet, ni pollution, ni gaz à effet de serre. Elle n’utilise que la force du vent inépuisable, propre et gratuite. C’est une production locale qui évite le transport du combustible, réduit le transport de l’électricité et la déperdition d’énergie liée à celui-ci. Elle contribue à l’amélioration de l’autonomie et de la sécurité d’alimentation ainsi qu’à l’indépendance énergétique.

 

POURQUOI N’EST-CE PAS DANGEREUX POUR LA SANTE ?

 

Les éoliennes modernes présentent des niveaux sonores difficilement perceptibles et sont de toute façon installées à au moins 400 m des habitations. La loi française sur le bruit (la plus contraignante du monde) n’autorise pas l’émergence de plus de trois décibels la nuit par rapport au niveau sonore ambiant.

En outre, la tension en sortie d’éolienne est de 700 volts. Les champs électromagnétiques, proportionnels à la tension et à l’intensité du courant, sont infimes par rapport à une ligne THT de 400 000 volts, par exemple.

 

CELA NE FAIT PAS BAISSER LE PRIX DE L’IMMOBILIER ?

 

Toutes les enquêtes faites sur la valeur de l’immobilier (récemment une étude de l’association des notaires) démontrent qu’en règle générale et en moyenne, il n’y a pas dans le temps une influence sur la valeur de l’immobilier. Il existe même un public très favorable pour qui l’éolien est un plus. 

 

POURQUOI NE PAS LES CONSTRUIRE DANS LES FRICHES INDUSTRIELLES ?

Parce qu’on ne construit pas d’éoliennes n’importe où et que la législation est très stricte, il y a des distances à respecter pour veiller à une certaine insertion paysagère, aux possibilités de raccordement, aux activités de proximité etc…

 

PUISSANCE ET RENDEMENT

 

Les éoliennes tournent 2 300 heures par an, à pleine puissance mais tournent 85 % du temps à puissance variable. Leur capacité de production est élevée. Les plus grosses, celle de 3 mégawatts, fournissent plus de 7 millions de kilowatt/heures par an, ce qui correspond, pour reprendre l’exemple pervers des fers à repasser, à 800 fers à repasser de 1 000 Watts de puissance, tournant 24 heures sur 24, 365 jours par an et plongés dans un congélateur ! c’est à dire une situation de délire !:

« 800 fers à repasser ou aspirateurs x 1 KW de puissance x 8 760 heures par an = 7 millions de kilowatt/heures par an ».

Plus sérieusement, la communauté de communes de Bais consomme en tout 35 millions de kilowatt/heures d’électricité par an. 7 éoliennes de 2 MW suffiraient à couvrir cette consommation. Avec 80 éoliennes réparties au mieux sur le département, on pourrait couvrir 20% de la consommation électrique mayennaise.

 

NUCLÉAIRE ET ÉOLIEN

 

Selon RTE, la consommation électrique totale française a été de 486 TWH en 2009 (moins 1,6 % par rapport à 2008).

L’éolien produit aujourd’hui 15 TWH, ce qui fait 3 % de la consommation totale. Si l’objectif du grenelle de l’environnement est atteint en 2020, soit 25 000 MW(19 000 MW éolien on shore + 6 000 éolien off shore), l’éolien représentera 15 % et ne coûtera rien aux citoyens puisque le prix de marché dépassera le prix de rachat par EDF.

A puissance égale, l’éolien crée moitié plus d’emplois que le secteur nucléaire.

La majorité des pays de la planète ne construisent plus de réacteurs nucléaires car ils sont trop chers, trop longs à construire et les réserves de leur combustible, l’uranium, seront épuisées avant un siècle.

 

Mais l’inconvénient majeur du nucléaire reste ses déchets, dont on ne sait que faire et dont le stockage reste très onéreux et dangereux.

Le nucléaire n’est pas reconnu dans le développement durable car il fait peser des risques trop importants pour les générations futures.

 

La Chine développe massivement l’éolien et le nucléaire y reste marginal. (9 000 MW éoliens installés en 2009).

L’Allemagne ne revient pas sur la sortie du nucléaire et nous vend beaucoup plus d’électricité que nous lui en vendons. Le solde négatif est de plus de 10 TWH. Elle a déjà atteint le niveau français, objectif du grenelle 2020, soit 25 000 MW installés.

Les Etats-Unis ont développé plus de 10 000 MW éoliens en 2009.

La Grande-Bretagne prévoit de couvrir la consommation de tous ses foyers par l’énergie éolienne en 2020.

L’Espagne a enregistré un record de production d’électricité par éoliennes, en raison de forts vents, fournissant la moitié de l’électricité totale produite. (AFP nov. 2009).

 

Le nucléaire fait beaucoup d’annonces mais peu de réalisations. (Hormis l’EPR de Finlande et de Flamanville).

En 2008 et 2009, c’est la filière éolienne qui a installé le plus de puissance électrique au monde (60 000 MW installés) .

La France est le seul pays de la planète où le nucléaire fournit les 3/4 de notre électricité.

Tout le monde reconnaît aujourd’hui, qu’il faut faire évoluer notre mixe énergétique, vers moins de nucléaire et plus d’énergies propres et renouvelables. Toutes les énergies renouvelables sont complémentaires et doivent trouver leur place aujourd’hui : l’hydraulique, la biomasse, l’éolien, le solaire, la cogénération. Mais aussi toutes les économies d’énergie sont des leviers indispensables pour répondre à la fois à la raréfaction des ressources fossiles et aux émissions de gaz à effet de serre.

 

En outre, la prolifération du nucléaire est reconnue menaçante pour la Paix. Cela constitue un problème majeur aujourd’hui.

 

En conclusion, la majorité de la population est favorable aux éoliennes. La campagne n’est pas uniquement un lieu de villégiature, c’est aussi un espace de développement économique et social.

 

 

Michel LEMOSQUET le 4 février 2010

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