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edito

L'organisation territoriale locale : Une question importante pour notre territoire !

25 Janvier 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Le sujet est sur toutes les lèvres des élus locaux actuellement.

Pas une rencontre, pas une cérémonie entre nous sans que nous abordions cette question du devenir de nos communautés de communes !

Vous le savez, la loi portant réforme des collectivités territoriales est maintenant à l'oeuvre, et les propositions vont bon train, y compris bien sûr dans notre secteur.

Un temps imaginée, et même prévue dans la loi, la création de communes nouvelles, sortes de fusions de communes, ne semble plus faire recette.

Non ! Ce qui se discute, c'est la réorganisation des communautés de communes existantes, tout simplement, si j'ose dire !

 

En Mayenne, cela concerne en grande partie l'Est du Département.

 

Est-ce parce que l'Ouest est soumis à réélection des Conseillers Généraux, ou est-ce parce que la forme des EPCI (établissement public de coopération intercommunal) convient à tout le monde ? Je n'en sais rien.

Toujours est-il que d'EVRON à LASSAY-LES-CHATEAUX, en passant par LE HORPS, VILLAINES-LA-JUHEL, BAIS et PRE EN PAIL, tout le monde échafaude son schéma.

EVRON et son SVET (syndicat à vocation économique et touristique) a tiré le premier.
Il faut dire que l'idée d'une grande communauté de communes regroupant toutes les communes des 4 cantons, court depuis plusieurs années déjà.

Les élus ont choisi de mettre en oeuvre une réflexion dont on peut d'ores et déjà saluer la méthode et la rigueur.

Il est donc normal que, la loi étant sortie, les choses avancent plus vite maintenant.

L'idée recevra-t-elle l'assentiment de toutes les composantes communales ? Ce n'est pas sûr. Mais le nombre de communes répondant favorablement devrait être très largement majoritaire, permettant ainsi de concrétiser cette fusion.

Quelques communes pourraient semble-t-il faire un autre choix. Il s'agit d'une ou deux communes situées au Sud du territoire, qui seraient tentées par une autre aventure, et puis de trois communes du canton de BAIS, qui ont engagé une "étude comparative" entre cette grande communauté de communes des COEVRONS, et un rapprochement avec la Communauté de Communes de VILLAINES-LA-JUHEL. 

 

Mais les supputations et autres tractations ne s'arrêtent pas là.

 

Nous pouvons affirmer aujourd'hui que les jours de la Communauté de Communes de LE HORPS-LASSAY, sont comptés.

Il pourrait s'agir purement et simplement d'un éclatement, certaines communes et non des moindre, allant vers Mayenne, et les autres, regardant plutôt vers VILLAINES-LA-JUHEL, ou ailleurs.

Vous le voyez, c'est une petite révolution qui s'annonce sur le terrain.

 

Que faut-il penser de tout cela ?

 

Vous vous souvenez sans doute de l'époque, pas si ancienne, c'était en 2004, où le Syndicat mixte du Haut-Maine et Pail a été dissous.

Avec mes trois collègues des cantons concernés (COUPTRAIN, LE HORPS, et LASSAY-LES-CHATEAUX), j'avais déploré cette disparition, considérant que cet outil qui couvrait le territoire des cinq cantons du Nord-Est de la Mayenne, et concernait près de 25 000 habitants pouvait nous permettre de préparer l'avenir de tout ce secteur géographique.

Mais parce que cette organisation pouvait faire de l'ombre à la Haute-Mayenne naissante, et peut-être aussi parce qu'il y avait là, un sentiment d'importance chez les Présidents des communautés de communes concernés, nous n'avons pas pu empêcher cette dissolution.

Quels regrets aujourd'hui !

Nous voilà donc contraints de penser notre avenir, en creux. En partie à l'aune des décisions de nos voisins.

 

Des perspectives existent malgré tout !

 

L'analyse que je viens de vous présenter, montre qu'il reste, dans l'extrême Nord-Est du Département, un ensemble qui peut avoir bonne figure pour une communauté de communes solide.

Parce qu'il faudra bien l'admettre, toutes nos voisines vont grossir, et la taille de 15 000 habitants sera très probablement le seuil minimum pour exister et se faire entendre dans un département où la moyenne des EPCI sera plutôt au dessus de 20 000 habitants.  

La communauté de communes de VILLAINES-LA-JUHEL a été créée en 1992. A ce moment là, notre secteur était précurseur.

Depuis, nous avons "raté la marche" en laissant disparaître le Haut-Maine et Pail. Je ne voudrais pas que nous en rations une deuxième.  Je plaide donc pour l'élargissement de notre réflexion avec bien sûr les communes qui en ont fait la demande, mais aussi avec la communauté de communes des Avaloirs, avec qui nous entretenons de bonnes relations. Mais, vous l'avez compris, la balle est en grande partie dans le camp des élus de l'intercommunalité. 

Ce travail prospectif est conduit en lien avec l'Etat, représenté ici par le Préfet et Sous-préfet.

Ils nous informent.

Ils organisent le cas échéant, les rencontres entre les collectivités.

Comme le prévoit la loi, ils verront aussi leur pouvoir renforcé, en lien avec la commission départementale de coopération intercommunale, dans laquelle siègent des représentants des communes, des EPCI et des Conseillers Généraux. Cette commission devra élaborer un schéma départemental de coopération intercommunale avant fin 2011.

Représentant la population du canton, je suis, et je serai amené à exprimer mon point de vue.

J'ai déjà eu l'occasion de le faire à plusieurs reprises, et j'ai pris l'initiative récemment de formaliser mes propositions par écrit.

Je sais que ce travail va occuper en grande partie l'année 2011. Le sujet est sensible, et il est fondamental pour l'organisation des services à la population de notre secteur.

Je ne manquerai donc pas de revenir sur ces questions sur mon blog pour vous informer.

Puisque nous sommes encore à l'époque des voeux, je souhaite que la réflexion engagée nous donne suffisamment de hauteur pour nous permettre  de laisser un  territoire dynamique à nos enfants.

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Aéroport de Notre Dame des Landes : J'ai dit non !

22 Janvier 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Voilà un sujet qui est loin de faire l'unanimité dans la population et chez les Politiques.

La période des élections régionales en Pays de la Loire, avait donné l'occasion à chacun des camps de développer ses arguments, laissant d'ailleurs apparaître des contradictions "transversales", puisque la Gauche se voyait divisée sur ce sujet, le PS et Europe-Ecologie ayant des positions diamétralement opposées.

Côté Droite, la "cohésion" n'était pas non plus évidente, puisque récemment encore, l'Alliance Centriste  faisait entendre sa différence au sein de l'assemblée régionale.

 

Au Conseil Général, le sujet n'a jamais été un point de clivage fondamental. Mais des questions se posent malgré tout puisque nous sommes sollicités pour adhérer au nouveau Syndicat mixte qui doit se substituer au syndicat mixte d'études.
Certes, nous étions membre à part entière de ce dernier. En soit, cette adhésion ne pouvait être condamnable, étant donné le caractère incertain du résultat de ces études.

Mais la nouvelle étape prend un tout autre sens.

Plusieurs de mes collègues ne s'y étaient pas trompé d'ailleurs, puisque Marc BERNIER, Elisabeth DOINEAU, Jean ARTHUIS lui-même,  Claude GOURVIL, bien sûr, et moi-même, avions exprimé nos réticences, voire plus pour certains, vis à vis de cette adhésion.

Mais en politique, rien n'est aussi simple qu'on le voudrait...

 

La Commission Permanente du Conseil Général, réunie lundi dernier, 17 janvier, a donc eu à se prononcer sur l'adhésion du Conseil Général de la Mayenne à ce Syndicat Mixte, qui ne dit pas encore son nom.

Je comprends ce que signifie "l'intérêt général". Je mesure la difficulté d'assumer un clivage avec la Région avec qui nous avons, évidemment, à entretenir des relations cordiales.
Je ne jetterai donc  pas la pierre à mes collègues qui ont changé de position, mais j'ai tenu, même si j'étais seul, à maintenir la mienne. Je me suis donc abstenu sur cette proposition d'adhésion à la nouvelle structure.

Au passage, je note que cette situation n'est pas sans me rappeler ma prise de position sur l'éco-taxe poids lourds, puisque là aussi j'étais seul contre tous.

Regardez bien les prochaines délibérations du Conseil Général  sur ce sujet, vous verrez que mon seul "tort" aura été d'avoir eu raison trop tôt.

Bref ! Tout cela n'est pas toujours très simple, disais-je !

 

Alors, pourquoi cette position ?

 

En premier lieu, c'est l'avenir du trafic aérien qui m'interpelle. Je n'ai bien sûr aucune certitude, pas plus d'ailleurs que les tenants du nouvel aéroport, mais les chiffres nous montrent régulièrement un réel tassement de la progression des vols en Europe.

La deuxième raison réside dans le fait que nous ne sommes pas dépourvus d'aéroports dans l'Ouest de la France. Il y a Angers, qui ne demande qu'à se développer, il y a Rennes, il y a Dinard. Savez-vous que cet aéroport "de campagne", dessert très régulièrement l'Angleterre à des prix très compétitifs... Et puis, il y a Nantes-Atlantique.

Alors peut-être que le survol de la ville de Nantes comporte des risques. Mais de vous à moi, et même si j'admets que les phases d'approches et d'envol sont des périodes de risque plus intenses, un avion qui tombe, cela fait des dégâts, quelque soit  l'endroit où il tombe. Excusez ces rappels macabres, mais, faut-il fermer Orly parce que le Concorde s'est "payé" un hôtel au décollage ? Faut-il fermer Heathrow, à Londres, à cause de l'accident de Lockerbie ?

Cet argument de la sécurité n'a pas de sens. Il suffit d'ailleurs de voyager un peu pour se rendre compte à quel point nous sommes amenés à survoler régulièrement des agglomérations, sans que cela ne pose de problèmes particuliers.

Alors évidemment, il est plus simple d'envoyer les risques chez le voisin, mais à ce rythme, la planète n'y suffira bientôt plus.

Parce que c'est là que se trouve la troisième raison de mon opposition à ce projet.

 

Que de contradictions, en particulier chez certains et certaines élus(es) Lavallois(es) qui prêchent contre l'étalement urbain, et qui défendent ardemment cet aéroport qui va engloutir à lui seul, l'équivalent de plusieurs communes de terres agricoles.
Alors, évidemment on nous dira qu'il permettra de libérer l'espace de l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique, mais pas pour le rendre à l'agriculture ou à la nature... Là aussi, ce sera de l'urbanisation.

 

Toujours plus !

 

Certes, la Région connaît une croissance démographique importante, et bien entendu, au nom de la "vision à long terme", les responsables politiques sont nombreux à justifier cet investissement qui serait selon eux, un investissement d'avenir.

Comme si tout était linéaire, comme si tout devait continuer de croître.

Plus de monde, donc plus de routes, plus de d'espaces urbanisés, et plus d'aéroports aussi évidemment ...

Attention, les amis ! La terre est ronde !

Galilée a beau nous l'avoir révélé il y a plus de 300 ans, j'ai l'impression que certains l'oublie actuellement. Parce que, à part en faire le tour, excusez-moi, mais il ne nous reste pas beaucoup d'échappatoire.

Je suis toujours abasourdi par ce discours soi-disant prospectif qui n'a même pas la capacité de regarder ne serait-ce qu'au delà de nos frontières.

En France, et en Occident en général, beaucoup veulent croire encore qu'ils font la "course en tête". Pourtant nous ne sommes plus les seuls au monde. Et il faudra bien revoir notre mode de vie, si nous ne voulons pas nous exposer à de sérieux désagréments.

 

Les aéroports saturent, ou risquent de saturer ? Et bien on crée des aéroports...

Quelle logique implacable !

Ne pourrions-nous pas imaginer plutôt ?

Les aéroports saturent ? Et bien limitons leur usage aux longs courriers, et cessons cette dérive aberrante qui fait faire des sauts de puce à des avions extrêmement consommateurs de carburant.
Soyons un peu imaginatif !

En guise de conclusion, permettez-moi cette référence tout à fait inhabituelle à Giscard d'Estaing : La France n'a pas de pétrole, alors, j'espère qu'elle aura des idées ...

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Le moral des troupes...

12 Janvier 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

De nombreux médias se sont fait l'écho d'une étude qui met en évidence la perte de moral, peut-être même la "déprime" collective chez les Français.

Ce n'est qu'une demi-surprise !

Cette ambiance morose, est en effet perceptible partout, y compris dans nos territoires un peu éloignés de la vie tumultueuse des villes.

Bien sûr, nous pouvons toujours trouver des raisons à cette morosité, et je ne voudrais pas ici nier les difficultés de ceux et celles dont les salaires étriqués permettent tout juste de finir le mois, et encore. Je n'ignore pas non plus ce que peut être la solitude, et surtout la peur du lendemain, pour ces personnes chez qui tout peut basculer au moindre faux pas ou au moindre grain de sable.

Ces difficultés sont réelles. Elles sont exacerbées par ce sentiment d'abandon, du "tout fout le camp", du "çà va pas s'arranger". Parce que c'est là, sans doute, que réside le noeud du problème chez les Français. Comment expliquer autrement, ce décalage entre le moral des Français et celui des Irakiens, ou autres habitants des pays en guerre ?

Le Président de la République voulait bousculer les choses ! De ce point de vue, il n'a pas totalement échoué...Il les a même tellement bousculées  que les Français ont perdu une partie de leurs repères.

il y a dans cette situation quelque chose de catastrophique.

La notion de réforme était auparavant vécue comme facteur de progrès, elle est maintenant assimilée à une remise en cause des acquis pour les classes populaires.

Pendant de nombreuses années, chaque proposition, qu'elle émane de la gauche, qu'elle émane des syndicats ou même du gouvernement quand il était de droite, visait à partager le fruit d'une croissance dont on ne pensait jamais voir le bout. Certes, les plus défavorisés pouvaient, à juste titre d'ailleurs assez fréquemment, considérer que le compte n'y était pas, et que les écarts, au lieu de se réduire, tendaient à s'accroître.

Mais depuis quelques années, la machine semble s'être emballée.

C'est ainsi que de manière quasi éhontée, les grands patrons, n'ont cessé de piocher, dans les caisses d'entreprises devenues tellement impersonnelles, que les salariés ne savent même plus, qui séquestrer, quand la crise survient.

Les gouvernants, disons-le, qu'ils soient de droite ou qu'ils soient de gauche (regardez la Grèce..), ont au pire, couvert ces comportements (regardez Sarko...), et au mieux, montré leur impuissance. C'est ce fameux " l'état ne peut pas tout" de Lionel JOSPIN.

 

La perte de moral semble être une crise de confiance.

 

En cela, la gestion gouvernementale est totalement inadaptée, et je suis gentil...

Parce qu'évidemment, les choses doivent bouger si nous ne voulons pas connaître, une dégradation encore plus dramatique que celle que nous vivons actuellement.

Le monde bouge. Chacun peut comprendre que ce qui prévalait quand nous étions les seuls à maîtriser telle ou telle technologie, quand l'Occident dictait sa loi à travers le monde aux pays qui "n'émergeaient" pas encore, que nos frontières étaient  toujours en mesure de contrôler les flux financiers, n'est plus du tout à l'ordre du jour.

Qui pourrait d'ailleurs justifier que les pays devenus émergents, ne puissent pas avoir leur part du gâteau ? Qui espère encore fermer les frontières à tout échange, qu'il soit humain, matériel ou financier ?

Ceci est maintenant d'un autre temps. Imaginez un instant que par une mesure, dont je ne vous explique pas les conséquences sur le plan international, nous décidions d'interdire toute importation de produits manufacturés, venant d'Inde, de Chine ou du Brésil !

Le budget des ménages Français exploserait immédiatement, et la pénurie ne se ferait pas attendre. Et ce n'est qu'un exemple parmi une multitude.

L'interdépendance est donc totale, et il faut vivre avec.

Si nous voulons redonner le moral à nos compatriotes, il faut d'abord redonner un sens au mot morale.

Il faut aussi écouter, discuter, se concerter. Nous ne sommes plus seuls au monde, et c'est un comble que d'observer  qu'alors que le mouvement ouvrier a été tant marqué par l'Internationalisme, nous vivons maintenant un enfermement sur soi, qui poussé à l'extrême, pourrait justement nous conduire vers "les extrêmes" en particulier dans les catégories les plus populaires.

La responsabilité des dirigeants politiques n'est pas banale...

En particulier chez les dirigeants à venir, parce que pour Sarkozy, je crains que le discrédit soit total... et définitif.

 

 

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Bonne année 2011 !

2 Janvier 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Voilà ! Encore une de finie... Discours de vieux me direz vous ?

Il est vrai que la notion de temps prend une signification un peu différente au fur et à mesure que l'on avance dans la vie.

Mais si vous avez lu l'article précédent vous avez noté que je ne suis pas triste de ce passage, au contraire.

2011, et à coup sûr 2012 seront des années pleines de changements, et peut-être même de surprises...

Engageons nous donc résolument vers ce futur avec enthousiasme. Ne vivons pas l'avenir comme une crainte, prenons plutôt notre destin en main. . Nous savons que les temps sont et seront difficiles, mais nous savons aussi qu'ils le seront encore plus si nous les subissons, alors osons dire, osons agir.

C'est en tout cas le sens de la citation que j'ai choisie cette année pour vous adresser mes voeux. Je suis allé la chercher à New Delhi, ou en tout cas c'est ce que m'a inspiré mon passage dans ce jardin où Gandhi, ce grand penseur non violent, a trouvé la mort : " Le bonheur c'est lorsque nos actes sont en accord avec nos paroles". 

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Stèle érigée à l'endroit même où Ganghi a été tué

par un extrémiste Hindou

 

 

Évidemment, cette posture qui pourrait aussi s'exprimer sous la formule : "Faire ce qu'on dit et dire ce qu'on fait", n'est pas forcément la plus facile. Elle est sans doute moins confortable en apparence dans la vie de tous les jours, mais elle est si apaisante pour l'esprit qu'elle procure en effet du bonheur. Et puis, elle vous entraînera peut-être sur d'autres chemins que nous tracent un autre penseur, contemporain celui-là. Je veux parler de Stéphane HESSEL qui nous dit : " Indignez-vous ! ".

Oui l'indignation est quelques fois nécessaire et elle est toujours salutaire et elle peut même être bonne conseillère. Alors ne vous privez pas.

De mon côté je vais continuer par delà mes fonctions et mes actions qui m'occupent déjà beaucoup, à vous informer et à vous donner mon point de vue aussi souvent que possible sur mon blog, d'autant que je viens d'enregistrer le 10 000 ème visiteur aujourd'hui. Un vrai encouragement à poursuivre.

Merci pour votre fidélité !

 

Bonne année 2011 !

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2010 : Une année pas formidable...

28 Décembre 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Bon d'accord, il s'agit d'une interprétation très personnelle, mais après tout ce blog n'est fait que de cela.

Il faut dire que côté perso, l'année a bien mal débuté.

Après une première semaine de janvier, démarrée en fanfare à gérer les effets des intempéries sur les transports et l'usage de nos routes départementales enneigées, patatras ! Je me suis retrouvé au fond d'un lit d'hôpital pour quelques jours.

Une première expérience sans frais... l'occasion de mesurer la qualité du service public hospitalier, je dis bien "la qualité", tant de la part du personnel soignant et non soignant, que de la part des pompiers qui ont assuré "l'acheminement".

Pour poursuivre sur le terrain personnel, 2010 restera aussi l'année où j'ai vu l'âge de ma retraite se dérober un peu plus, mais là, je ne suis pas tout seul à connaître cette situation.

Bref ! Les aléas de la vie, que l'on peut voir aussi en positif parce qu'ils vont de pair avec l'augmentation de notre espérance de vie.

 

Côté politique locale : Si je parle de la "locale, locale", c'est à dire à Villaines-la-Juhel : RAS !

C'est toujours pareil, c'est à dire qu'il ne se passe rien, hormis deux ou trois crocs en jambes, venant, devinez de qui !

Cependant, pas de quoi trébucher ! Juste besoin de sauter par dessus sans même se retourner...

2011 sera par contre sans doute d'une autre teneur, parce que l'organisation des territoires locaux va être mise sur la table des discussions.

Un moment important pour chaque secteur. J'espère que nos élus locaux seront à la hauteur de l'enjeu. Il en va de l'avenir de Villaines-la-Juhel et de ses environs pour au moins les 20 ans qui viennent.

 

Sur le plan départemental, 2010 aura été également une année qui nous annonce des changements.

Changements dans nos finances, le Conseil Général a perdu une partie de son autonomie budgétaire. Changements aussi dans l'organisation à venir, puisque les cantons devraient être remodelés, passant de 32 actuellement, à 16 ou 19 en 2014.

Ceci n'a pas freiné pour autant notre volonté d'aménagement territorial. Au contraire !

Dans ce contexte de réorganisation des collectivités, il était fondamental que le Conseil général montre sa détermination pour une bonne répartition géographique de ses services dans toute la Mayenne.

La construction de l'unité d'exploitation des routes à Villaines-la-Juhel, dont les travaux ont commencé à l'automne dernier, et l'aménagement de l'antenne solidarité, appelée également "Maison du Département", prévu pour cette année dans les locaux de l'ancienne DDE, rue de la vigne, sont là pour l'attester.

 

Mais 2010 aura été aussi l'année des coups tordus contre les énergies renouvelables...

Alors que le discours du Grenelle de l'environnement annonçait un vrai coup de pouce à l'éolien et au photovoltaïque, c'est à un coup de frein auquel nous assistons maintenant.

 

Dans le domaine de l'éolien, les nouvelles dispositions de la loi votée cet été compliquent considérablement l'installation des parcs qui étaient prévus en Mayenne. Heureusement que Crennes sur Fraubée, Saint Cyr en Pail et Le Horps avaient pris les devants. Il sera maintenant plus difficile de satisfaire l'objectif que le département s'est fixé de couvrir plus de 20% de la consommation d'électricité à partir d'énergies renouvelables.

Pour le photovoltaïque, la démarche gouvernementale est tout autant perverse. Il vient de geler tout développement dans ce domaine, rendant la "visibilité" totalement nulle pour les entreprises et les investisseurs.

Vous savez qu'une telle décision n'est pas sans effet localement, parce qu'un développement industriel important est en cours chez MPO. Il faudra soutenir fortement ce projet. Inutile de vous dire que je m'y attèlerai de toutes mes forces.

 

2010 s'en va ! Je ne pleurs pas. Vive 2011 !

 

 

 

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Fiscalité des communes : Nous sommes loin de l'égalité.

4 Décembre 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Comme je l'indiquais dans un précédent article intitulé : "Comment organiser nos collectivités territoriales ?", lors de ma réunion publique de mi-mandat que j'ai tenu la semaine dernière, j'ai abordé longuement aussi la question des finances publiques.
Je reviens donc sur ce sujet avec vous parce que j'ai noté qu'il y avait de nombreuses interrogations, et puis je mesure la complexité de la chose pour le citoyen non impliqué dans la vie municipale. Oserai-je dire que même les élus municipaux ont quelques fois des difficultés à s'y retrouver...

J'avais préparé un tableau pour ma réunion qui présente les taux d'imposition sur les dix communes du canton.
Je vous le joins.

Vous y trouverez une comparaison intéressante concernant les deux taxes qui impactent le plus la vie des foyers de nos communes. Il s'agit de la taxe d'habitation et de la taxe foncière.

J'ai exclu volontairement la taxe foncière non bâtie, non pas qu'elle soit indolore pour certains contribuables comme les agriculteurs, mais parce que son montant n'est plus significatif. Juste un mot à son sujet : Elle est restée élevée dans certaines communes tout simplement parce qu'il n'est plus possible de faire évoluer les taxes sur des taux différents les uns des autres. Or certaines communes peu riches au moment de "l'industrialisation" (exemple de Villaines-la-Juhel) avaient faire évoluer fortement leurs recettes en augmentant les seules taxes disponibles à ce moment là. C'était le foncier non bâti. Les écarts vont de 30,09% à 56,64% sur les communes du canton.

TH : Taxe d'habitation

FB : Taxe foncière sur le bâti

 

 
Taux de la TH
Taux FB
Produit
TH/habitant
Averton
11,4
19,36
66
Courcité
15,63
25,72
90
Crennes sur Fraubée
9,89
16,12
71
Gesvres
16,89
24,14
90
Loupfougères
15,31
22,8
75
St Aubin du Désert
13,31
23,45
87
St Germain de Coulamer
15
25
81
St Mars du Désert
15,54
24,16
95
Villaines la Juhel
16,87
31,1
126
Villepail
11,83
19,05
65

 

Cela mérite quelques explications de base.

La taxe d'habitation est payée par tout contribuable occupant un appartement ou une maison sur la commune.
Elle est calculée à partir d'une valeur locative, elle-même fixée en fonction du lieu (en campagne ou en ville par exemple), de la grandeur et du confort. C'est sur cette valeur que s'applique le taux qui figure dans le tableau.

J'ajoute que certains foyers peuvent être exonérés totalement ou partiellement en fonction de leurs revenus.
En Mayenne, nous estimons à 1/3 le nombre de personnes étant totalement exonérées, à un autre tiers celles qui payent seulement une partie de la taxe, et donc il reste un seul tiers qui doit s'acquitter totalement de la taxe d'habitation.

Ce détail a son importance... Quand nous nous interrogeons sur une éventuelle augmentation des impôts locaux, nous devons avoir à l'esprit que nous n'impacterons qu'une minorité de contribuables, mais qu'il s'agit sans doute de ceux qui payent aussi l'impôt sur le revenu etc... 

Le foncier bâti quant à lui n'est dû que par les propriétaires des logements ou des bâtiments. Il ne concerne que plus rarement les foyers aux revenus modestes, sauf si ceux-ci sont propriétaires d'un bien.

Ces éléments étant avancés, vous comprenez aisément dans le tableau que je vous ai fourni qu'il y a de sérieuses disparités.

Comme pour le foncier non bâti, ces disparités ont un histoire.

Certaines communes avaient dû lever l'impôt pour améliorer le réseau de chemins au moment du remembrement par exemple. Ce fut le cas de Gesvres qui se retrouve avec le record pour la TH, devant Villaines-la-Juhel alors qu'évidemment les services de proximité ne sont pas du tout du même niveau.

D'autres et c'est tant mieux, ont bénéficié de rentrées substantielles par la taxe professionnelle au moment ou elle était communale.
Seulement voilà, Les choses ont beaucoup évolué.
D'une part la communauté de communes a nivelé son taux de taxe professionnelle. Ce nivellement reste valable avec la réforme qui se met en place.

D'autre part, les principaux services à la population ne dépendent plus des communes, mais bien de la communauté de communes.
Tous les habitants consomment la même eau, déposent leurs déchets dans les mêmes containers, utilisent les mêmes routes, vont voir les mêmes spectacles... bref ! Que vous soyez habitants d'Averton, de Saint Germain de Coulamer ou de Gesvres, vous avez accès aux mêmes services.

Seuls les habitants de la partie agglomérée de Villaines-la-Juhel sont peut-être plus à même de profiter de la proximité de certaines facilités.

Comment justifier alors que l'on reste avec une telle différence entre les communes ?

Depuis la mise en place du nivellement de la taxe professionnelle en TP unique, je plaide pour un accord entre les communes qui permettrait une péréquation intelligente au niveau des deux taxes sur les ménages.

Or, la loi portant réformes des collectivités territoriales qui vient de sortir et dont j'ai déjà fait largement état prévoit précisément cette possibilité.

Elle dit explicitement :

Une communauté et ses communes membres peuvent décider, sur délibérations concordantes, du conseil communautaire et de l'unanimité des communes membres d'unifier un ou plusieurs impôts "ménages" : Taxe d'habitation et taxe foncière.

Voilà qui va totalement dans le sens que je propose depuis plusieurs années.

Ce serait un véritable acte de solidarité territorial local qui ne pourrait que renforcer la cohésion de la communauté de communes.

 

 

 

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La vie politique locale : En être ou ne pas en être... That is the question !

17 Novembre 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Voilà un peu plus de 2 ans et demi que les cartes ont été rebattues dans les conseils municipaux, les conseils communautaires ainsi que pour moitié dans les départements.

2 ans et demi c'est court, mais c'est suffisant pour comprendre que malheureusement il ne se passera pas grand-chose sur notre  territoire au cours de ce mandat.

Faut-il rappeler que par choix d'une petite équipe qui a fait main basse sur la vie intercommunale, le conseiller général que je suis s'est vu interdire de participer au conseil de la communauté de communes.

Situation inédite puisqu'au mandat précédent, bien que n'étant pas maire, je siégeais au conseil de la communauté de communes et au bureau de celle-ci.

Vous en conviendrez, ceci dénote d'un sens très particulier de la démocratie.

Je n'ai donc qu'un accès limité aux informations internes.

Quelles sont les conséquences d'une telle situation ?

La première d'entre-elles concerne évidemment les difficultés de communication entre nos institutions.

Bien sûr il y a des échanges entre les services de nos deux collectivités, et heureusement, ils semblent être plus intelligents que les élus... Mais cela ne peut pas et ne doit pas suffire.

D'abord parce que de nombreux dossiers n'avancent correctement que s'ils sont soutenus par les élus. Et puis avec tout le respect que j'ai pour les responsables administratifs, parce qu'il en va là encore de la démocratie.

Or, vous savez que les échanges entre une communauté de communes et son département vont presque exclusivement dans le même sens. Le département abonde fréquemment le budget des actions de la communauté de communes.

Quelques exemples, en passant :

La station d'épuration qui vient d'être inaugurée à Villaines-la-Juhel a bénéficié d'un soutien, à la fois technique, de conseil, et bien sûr financier de la part du département avec près de 570 000 € de subvention.

Mais je peux aussi évoquer le soutien à l'action culturelle et musicale, la gestion des déchets ménagers, le transport scolaire, etc... tant d'actions pour lesquelles il est préférable de se parler.

Pourtant, de dialogue  il y a guère !

C'est comme cela que la communauté de communes  dont le président prétend avoir de l'entregent, a failli passer à côté d'une aide et en même temps d'une labellisation concernant sa zone artisanale "durable".

Il avait tout bonnement oublié de déposer sa demande. Si je n'avais pas saisi une conversation lors d'une inauguration dans un autre secteur du département, ce dossier de la communauté de communes de Villaines-la-Juhel serait resté "virtuel"...

J'ai immédiatement fait le nécessaire pour raccrocher cette affaire et je peux dire maintenant qu'une fois que la CCV aura finalisé son dossier, elle devrait pouvoir malgré tout être bénéficiaire de notre soutien.

La deuxième des conséquences nous concerne, nous les élus.

Sans doute y en a-t-il un ou deux qui trouvent plaisir à cette situation... Laissons-leur ce plaisir !

De mon côté, très égoïstement je peux dire que j'ai fini par très bien m'en accomoder, même si je continue de trouver cette situation anormale et irrespectueuse du point de vue de la démocratie.

Désolé de le dire comme cela, mais j'ai gagné du temps...

Je peux donc me consacrer pleinement à mon action au Conseil général et c'est déjà beaucoup !

 

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Aéroport de Notre Dame des Landes : Quel intérêt ?

6 Novembre 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Il paraît que cela fait plus de trente ans qu'il en est question.

Autant dire que depuis ce temps là les habitants du secteur où ce nouvel aéroport doit être construit vivent dans l'incertitude la plus complète.

Récemment je recevais un de ces agriculteurs exploitant une partie des terres qui devraient être utilisées pour la réalisation de cette infrastructure. Il me faisait part de son extrême lassitude, lui qui a atteint l'âge de la retraite, mais qui tarde à cesser son activité parce qu'il a compris qu'aucune indemnité ne lui serait versée s'il quitte ses terres avant l'expropriation officielle. Pourtant, le préjudice est énorme pour lui qui a vécu la plus grande partie de sa carrière d'agriculteur sans pouvoir développer le moindre projet.

Mais la question fondamentale est ailleurs !

A-t-on besoin d'un nouvel aéroport international dans l'Ouest de la France ?

Le transport aérien est-il promis à un avenir si florissant ?

Plus la réalisation devenait possible, et plus elle faisait débat. C'est logique. La période d'études  n'engage pas outre mesure et évidemment, les collectivités concernées de près ou de loin par ce projet ne voyaient pourquoi elles ne s'associeraient pas à la réflexion générale.

C'est comme cela par exemple que le Conseil général de la Mayenne a pris sa part dans le syndicat mixte d'études de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Il y a même un représentant au sein du comité syndical. Il s'agit de Philippe HENRY, président de la commission "d'aménagement des territoires", et il y a un suppléant... c'est moi-même par ma fonction de président de la commission "des transports et de la mobilité".

 

Cela signifie-t-il pour autant que le département est unanime aujourd'hui pour soutenir la faisabilité du projet ?

Non, bien sûr !

Vous avez entendu les "verts" s'exprimer sur le sujet. Je crains pour eux les douleurs articulaires tant le grand écart est patent au sein de la Région.

Vous avez entendu aussi les représentants du Centre à la Région qui le moins que l'on puisse dire, ne sont pas emballés.

Au Conseil général la question a été débattue récemment. J'admets que les avis sont assez partagés. Vous ne serez pas surpris si je vous dis que j'ai exprimé mon opposition à ce projet. Mais curieusement, le Président Jean ARTHUIS lui-même a émis de grandes réserves et surtout a considéré que le département de la Mayenne n'avait aucune raison de participer financièrement au-delà des études qui sont en cours.

C'est évidemment une position que je partage. Il me semble d'ailleurs qu'à l'instar de la virgule de Sablé (tronçon ferroviaire destiné à relier Laval à Nantes par le TGV), ce n'est pas à notre petit département de se payer son désenclavement. Les compétences sont suffisamment bien définies en matière de transport entre les régions et les départements pour que nous ne soyons pas mis à contribution dès qu'une partie de notre territoire ou de nos concitoyens sont concernés.

Deux débats se mêlent donc !

Les besoins en matière de mobilité avec en toile de fond la question des moyens les plus efficaces et les plus adaptés au moment ou le transport aérien connaît un tassement de la fréquentation et où il est mis en cause pour son impact climatique.

Et puis la question de la répartition des responsabilités de chacune des collectivités pour améliorer les déplacements des habitants d'un territoire.

Un courrier qui me fait bondir ! 

Comme tous les maires et tous les Conseillers généraux de la Mayenne j'ai reçu ce jour une "magnifique" lettre de mes trois collègues Conseillers Régionaux, Andrée GAUDOIN, Jean-Pierre LE SCORNET, et Loïc BEDOUET, qui veulent défendre leur choix concernant Notre-Dame-des-Landes.

 

Ils nous rappellent qu'ils ont voté 40 millions d'euros (sous forme d'avances remboursables, précisent-ils...) pour le fameux aéroport, et cherchent à nous convaincre qu'il sera très utile pour les Mayennais.

N'y a-t-il pas d'autres priorités ?

La "Virgule de sablé" fait partie de celles-là. Elle nous permettrait de rejoindre plus aisément la "capitale" de notre Région qui est dotée d'un aéroport tout à fait adapté... C'est bien le moins que nous puissions demander à nos élus régionaux  et sans que nous soyons mis à contribution financièrement !

Mais nous avons aussi toute légitimité à revendiquer un plus grand intérêt de la part de la Région pour les transports dans la partie nord de notre département.

Vous le savez, au delà de la ligne ferroviaire Le Mans-Rennes, la Région ne dépense pas un centime pour le transport.

Plus de 100 000 habitants n'ont donc même pas le loisir de faire comme les vaches... pas un train ne passe.

Elle laisse très "généreusement" le département se débrouiller avec ses faibles moyens.

C'est comme cela que nous avons mis en place les navettes par autocar entre Mayenne et Laval, au frais du seul contribuable Mayennais, alors que les autres départements dotés de voies de chemin de fer ou tout simplement de lignes par autocar régionales reçoivent une forte contribution des Pays de la Loire.

C'est indiscutablement une injustice.

Les usagers sont pourtant entrain de nous donner raison parce que la fréquentation est très importante. Il faudra bien qu'un jour, la Région reconnaisse que ces services sont aussi de sa compétence, d'autant qu'elle semble avoir renvoyé aux calendes grecques le rétablissement du train entre les deux villes Mayennaises. 

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Les élections cantonales... déjà !

2 Octobre 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Voilà seulement 2 ans que les élections cantonales ont eu lieu sur notre partie Est du département et déjà il faut reparler des élections pour tous les cantons situés à l'ouest de la Mayenne.

 

L'impression de ne jamais sortir des campagnes électorales même si nous ne sommes pas directement concernés par ce nouvel épisode.

Je précise "pas directement concernés" parce qu'en réalité les résultats obtenus à l'occasion de ces élections de la moitié des conseillers généraux impactent évidemment l'organisation du conseil général tout entier.
Dans certains départements (cela m'étonnerait que la Mayenne connaisse cette situation en 2011...) la majorité peut changer à ce moment là, et donc la politique suivie peut devenir totalement différente de ce qu'elle était auparavant.

A défaut de changement de majorité, l'arrivée de nouveaux conseillers généraux modifie forcément le paysage de l'assemblée départementale.
Vous savez que nous sommes constitués en groupes "politiques", je mets des guillemets parce qu'en Mayenne nous avons la particularité d'être près de la moitié des élus à n'appartenir à aucun parti politique. Je suis dans ce cas là, mais nous devons malgré tout nous organiser en "groupes" pour pouvoir siéger dans les différentes instances et en particulier à la Commission permanente.

Pour la petite histoire, je suis devenu membre pour la première fois de la commission permanente du Conseil général de la Mayenne et en même temps rapporteur général du budget en 2004 alors que je n'étais pas soumis à réélection sur mon canton cette année là.

Voilà pourquoi nous sommes évidemment tous attentifs à ce qui va se passer au printemps prochain dans les 17 cantons situés principalement à l'ouest du département.

Nous y sommes attentifs aussi parce que le contexte est très particulier avec une loi en discussion, et quelles discussions, au parlement sur les collectivités territoriales qui devrait avoir pour conséquence une élection de nos collègues pour une durée de 3 ans seulement alors que nous, nous sommes élus pour 6 ans, c'est à dire jusqu'en 2014.

Et puis le contexte politique est compliqué.

Chacun comprend que nous avons mangé une partie de notre "pain blanc".

Les collectivités locales, toutes confondues, vont connaître des périodes beaucoup plus contraintes sur le plan budgétaire et les départements ne seront pas épargnés, loin s'en faut.

Il est donc difficile de construire des projets ambitieux, de faire des promesses alléchantes alors que personne ne sait quelles responsabilités nous aurons à assumer et encore moins quels moyens financiers nous aurons pour les mettre en oeuvre.

Voilà sans doute pourquoi bon nombre de mes collègues actuels hésitent avant de répondre si ils vont faire acte de candidature ou non en mars prochain.

 Et puis il faut admettre que l'interrogation que l'on a pu voir dans la presse locale (Ouest-France pour le nommer) est un peu prématurée, mais le journaliste voulait sans doute comme en 2008, être le premier à faire un article sur ce sujet.

 

Aurons-nous donc des combats politiques lors de ces élections ?

Je le crains un peu plus cette fois-ci que les autres fois, justement à cause de ce changement législatif qui préfigure une élection de conseillers territoriaux en 2014 dont la fonction sera plus large que celle que nous avons aujourd'hui.

Evidemment je ne me réjouis pas de cette situation parce que je n'ai pas envie que ce soit les partis politiques qui dictent la marche à suivre dans le fonctionnement du département.
A ce titre je me reconnais complètement dans la formule de Jean ARTHUIS dans Ouest-France d'hier vendredi qui, je cite "ne souhaite pas s'enfermer dans une vision clanique" et qui ajoute "Ce qui prime, c'est la qualité des personnes, peu importe qu'elles soient de gauche ou de droite"...

Cette démarche est la mienne depuis mon arrivée au Conseil général.

En agissant ainsi, j'ai conscience de faire vraiment "de la politique autrement".

L'essentiel n'est pas de favoriser un camp, quel qu'il soit, mais bien de faire avancer ses idées et défendre les personnes qui nous ont désignés par leur vote.

Je regarderai donc cette période électorale en étant un peu spectateur puisque mon canton n'est pas renouvelable, mais je n'oublierai pas pour autant de soutenir tous ceux et celles qui  font bouger la Mayenne.

 

 

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La politique et les affaires : Le feuilleton n'en finit plus...

25 Juillet 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Il fallait peut-être une saga pour maintenir la population en éveil... Si c'est cela, c'est réussi !

Mais le résultat risque d'aller au delà des "espérances".

 

Bien sûr, chacun sait que toute personne est présumée innocente, aussi longtemps qu'elle n'est pas condamnée.

 

Je ne jetterai donc pas l'opprobre sur Eric WOERTH que je ne connaît pas (je lui ai serré la main une fois lors d'un de ses déplacements en tant que ministre à Laval), mais je peux me permettre d'avoir un avis sur sa manière de gérer cette situation.

Je disais dans un article précédent qu'en politique, le mélange des genres était problématique, surtout si dans l'un des "genres" il y a les grandes fortunes.

 

La question que devrait se poser Eric WOERTH, ce n'est pas seulement de savoir si son comportement est légal.

Il l'est sans doute, au moins dans la majeure partie des affaires où il est cité.

Non, la vraie question devrait être de savoir si après tant de proximité avec des personnes dont le sens civique reste encore à démontrer, c'est le moins que l'on puisse dire, il peut toujours prétendre travailler dans l'intérêt général, au nom de la France et des Français.

En ne s'interrogeant pas, me semble-t-il, il contribue de manière désastreuse au discrédit des responsables politiques.

 

Faut-il qu'il ait une haute idée de lui-même pour ne pas accepter de reconnaître le mal qu'il fait au sens de la responsabilité.

 

Faut-il qu'il se moque de la démocratie pour oser poursuivre son action dans un tel climat.

 

J'y vois un honneur bien mal placé.

S'il se croit innocent, ce que je peux concevoir, il me semble qu'il se grandirait à se retirer momentanément de la vie publique.

La justice ferait son travail. Et même si ses amis restent au pouvoir, elle serait moins suspecte.

Il se défendrait, c'est normal. Et puisque nous pouvons faire confiance à notre justice...il serait peut-être blanchi. Il pourrait alors revenir aux responsabilités. N'y a t-il pas un exemple comme cela en France, dont la popularité fait aujourd'hui beaucoup d'envieux ?

 

Comme à chaque fois dans ces affaires, peut-être est-ce le fait que je sois moi-même élu, j'ai refusé "d' hurler avec les loups". J'ai observé plutôt que commenté. J'ai excusé plutôt que jugé. Je n'avais pas d'avis sur WOERTH. A vrai dire je le trouvais "bien propre sur lui", mais un peu insipide. Bref, sans doute quelqu'un de besogneux qui pouvait tout à fait traverser son époque sans laisser beaucoup de trace. En quelque sorte, le contraire de notre hyper Président.

 

Aujourd' hui j'ai un tout autre avis. Le comportement de ce Monsieur me gêne et je le dis.

 

Il va peut-être se sortir de cette affaire sans condamnations, et je ne demande que cela pour lui si il est innocent, mais il aura fait un mal considérable à l'idée que je me fais de la responsabilité politique, et cela il l'aura fait au sommet de l'état. C'est encore plus catastrophique. 

 

 

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