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edito

J'en aurai vu de toutes les couleurs...

27 Octobre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

De toutes les couleurs politiques, s'entend !

Allusion est faite là, à l'article paru aujourd'hui dans le Courrier de la Mayenne qui m'attribue l'étiquette du "Centre" à propos de la venue de N. Sarkozy en Mayenne.

J'aurai tout eu, ou presque...

Ecologiste, socialiste, membre des Verts, DVD (divers droite), bref ! Tout y passe, et pourtant depuis mon élection en 2001, rien n'a changé. J'ai gardé le même cap, celui de l'absence d'étiquette. Cela ne m'a empêché de travailler avec personne, au contraire, et c'est indispensable.

Savez-vous que quand je suis arrivé au Conseil Général, il y avait un groupe de "non-inscrits" qui devait compter 5 ou 6 élus. Election après élection, nous avons fait fructifier ce groupe et nous sommes maintenant 16. Sans vouloir m'attribuer un mérite qui ne me reviendrait pas, je ne crois pas avoir été pour rien dans cette évolution, parce que j'y suis venu avec mes particularités, et comme les autres, je les ai défendues.

Alors, être "non-inscrit", est-ce que cela signifie que nous n'avons pas d'idées ou pas d'avis ? La preuve est faite que non. Cela me contraint même à avoir ma propre idée, ou mon propre avis sur chaque sujet, puisque je ne peux pas me référer à la ligne d'un parti qui me dirait ce qu'il faut penser.

Oh! Je ne rejette pas les partis politiques. Je comprends que certains éprouvent le besoin de cette forme d'organisation. Elle est respectable, et je peux même dire qu'elle peut être utile, parce qu'elle est souvent un laboratoire d'idées. Mais pour être dans un parti, il faut en partager l'essentiel des orientations, et un parti comme cela, je n'en ai pas encore trouvé pour moi.

Et puis l'histoire récente m'a fait relativiser encore un peu plus l'intérêt d'un tel engagement partisan. Sur les grands sujets, la plupart des partis politiques sont traversés par des divergences qui peuvent être fondamentales. Ce fut le cas au moment du vote pour l'Europe, c'est encore le cas face à la crise économique. Qu'elle cohérence entre la dé mondialisation de Montebourg et la TVA sociale de Valls ? Pourtant ils sont dans le même parti.

Ce serait peut-être différent outre Rhin

La culture politique Française n'est pas habituée au compromis. La notion "d'union Nationale" est complètement taboue.

Chez nous, c'est camp contre camp.

Avez-vous remarqué, au contraire qu'en Allemagne, le vote qui vient d'intervenir au Bundestag, pour donner mandat de négociation à Angela Merckel dans le cadre du sommet sur l'EURO et la Grèce, a été obtenu à la quasi unanimité ? Les sociaux démocrates du SPD et les Verts ont soutenu le texte de la Chancelière. Pour le moment c'est impensable en France. Et pourtant, et là je rejoins le discours de F. Bayrou, face à une crise d'une si grande ampleur, nous devrons sortir de cette logique d'opposition.

. J'ajoute que ces alliances, que nous considérons avec un certain dédain en France sont courantes chez nos voisins Allemands. Lors de déplacements en Souabe, j'ai eu l'occasion de rencontrer des élus Verts et des élus de la CDU/CSU (droite) qui géraient des villes ou des régions ensemble. Alors à défaut d'aller militer en Allemagne, il me reste à espérer en France.

 

Sur le fond ...

 

L'article cité plus haut insiste sur ma réserve quant à la position du Président de la République pour la "sortie" du nucléaire.

Je confirme ! Mais je me suis senti un peu seul.

Que les élus soient de droite, ou qu'ils soient de gauche, en France, il est encore difficile pour la grande majorité d'entre eux de s'affranchir de ce dogme qui voudrait que notre économie se porte bien, grâce à un prix réduit de l'énergie d'origine nucléaire.

Evidemment, dans ces conditions, les comparaisons de plus en plus courantes avec l'Allemagne les interpellent, d'autant que ce pays vient de confirmer sa volonté d'abandonner cette énergie dans un délai très court.

Je précise même que concernant l'EPR de Flamanville, l'hypothèse d'un arrêt des travaux doit être étudiée, malgré les dépenses déjà engagées. Les incidents auront été nombreux pendant la construction, le surcoût est énorme, et le fonctionnement n'est pas garanti. Dans ces conditions, la sagesse est peut-être de cesser de dilapider des sommes colossales pour un résultat si incertain.

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Les faits m'ont donné raison...

23 Octobre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que cette visite présidentielle s'inscrivait dans un processus de début de campagne électorale. La méthode est rodée. Régulièrement les préfectures sont interrogées pour connaître les lieux ou événements qui pourraient justifier un déplacement en province du locataire de l'Elysée. Il en faut deux chaque semaine. Et c'est ainsi que nous suivons sans nous en rendre compte et par médias interposés, un programme de communication bien établi.

Nous ne sommes donc plus du tout dans le même contexte que ce qui avait prévalu lors de la précédente venue de N. SARKOZY où il avait annoncé une décision importante en faveur des personnes démunies.

Mais les services de l'état n'ont pas été cher payés de leurs efforts. Il aura suffit qu'un dictateur tombe et qu'un enfant naisse pour que la Mayenne disparaisse de l'oeil des radars médiatiques. L'important n'était plus le lieu où se trouvait le Président de la République, mais les sentiments qui animaient l'heureux papa...

J'aurais pu déplorer cette inefficacité communicante, et pourtant dans ce cas particulier je n'en suis pas triste.

Il faut dire que N. SARKOZY est venu redire, en Mayenne, tout le bien qu'il pense du nucléaire. Certes ce n'est pas une nouveauté, et nous pouvons au moins lui reconnaître une certaine constance à ce sujet, mais venir ici, dans ce département qui s'est tant mobilisé contre l'enfouissement des déchets des centrales nucléaires, pour vanter cette forme d'énergie, relève soit de l'amnésie, soit de la provocation.

Un débat qui sera présent dans la campagne électorale. 

Difficile de dire aujourd'hui ce qui sera le plus déterminant dans les choix des Français en avril et mai prochain. J'ai conscience que parmi les thèmes les plus présents dans l'esprit des électeurs, le nucléaire sera largement devancé par la question de l'emploi, de la dette, des finances publiques, mais il sera là quand-même, ne serait-ce que parce qu'une frange de 10 à 15 % de la population se déterminera exclusivement là-dessus. Et pour gagner, 10 à 15 % çà compte !

L'approche présidentielle visant à classer tous les présidents de la 5ème république, y compris MITTERAND dans la catégorie des présidents responsables ayant assumé les choix énergétiques Français, était habile, mais elle ne résiste pas longtemps à l'analyse.

Le contexte des années 70 et du début des années 80 n'a rien à voir avec les décennies qui ont suivi et qui ont vu tour à tour, Tchernobyl, l'accumulation des déchets sans solution de traitement ou de stockage, et Fukushima.

Vous l'avez compris depuis longtemps, j'ai une forme d'aversion pour cette énergie. Non pas que je veuille, comme cela m'a quelquefois été dit, m'éclairer à la bougie, mais parce que je ne peux concevoir d'une part, une énergie qui n'offre pas toutes les garanties de sécurité dans son processus de production, y compris, évidemment dans la gestion des déchets qu'elle produit, et d'autre part que nous continuions de penser  que notre génération a le droit de prélever, sur le compte de nos enfants, petits enfants, et les autres générations à venir, les ressources de la terre, pour la simple satisfaction de notre propre confort.

Je ne conçois donc pas à terme, nos sources d'approvisionnement énergétiques, quelles qu'elles soient, autrement que totalement renouvelables.

Imaginez un instant que ceux qui nous ont précédés aient consommé toutes les forêts pour leurs usages domestiques ou de production, nous aurions une terre qui serait différente, et peut-être même, inhospitalière. Nous devons garder cette réflexion à l'esprit.

Oh, j'ai bien conscience que, disant cela, je ne résous pas le problème quotidien de celui qui doit ce déplacer et qui doit se chauffer.

Pourtant, son intérêt n'est pas loin de cette préoccupation, parce que la raréfaction des sources d'énergie aura inéluctablement pour conséquence de faire grimper le prix payé par le consommateur.

La vigilance reste de mise.

Il est facile, dans ce contexte d'extrême tension sur le plan économique de vouloir nous vendre le nucléaire comme étant la source énergétique la moins chère dont bénéficient les Français depuis 30 ans.

Cet argument  est encore repris par la quasi-totalité des partis politiques en France. Elie COHEN, qui est venu samedi en Mayenne, lors de l'assemblée générale des Maires, n'a pas manqué, dans un exposé remarquable, de nous chanter lui aussi ce refrain.

Or, il ne fait pas secret de son appartenance au "think tank" de François HOLLANDE.

Il peut paraître curieux que deux pays voisins, l'Allemagne et la France, si proches, et si souvent comparés, réagissent de manière si différente sur un tel sujet. Bon nombre d'économistes Français, dont les compétences ne sont pourtant pas contestables n'arrivent pas à sortir de cette "logique" du nucléaire qui voudrait nous faire croire qu'en dehors de lui, point de salut.

Les surcoûts liés à la construction de l'EPR devraient pourtant les alerter.

Faudra-t-il que la France soit elle aussi en défaut de paiement pour que nous cessions de gaspiller notre argent ainsi, et que nous nous lancions résolument dans cette recherche indispensable d'une autonomie énergétique locale et indéfiniment renouvelable ?

 

 

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Fréquentation de mon blog : La barre des 15 000 visiteurs vient d'être franchie

15 Octobre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Inexorablement, et régulièrement, le nombre de personnes venant lire les articles que je publie, continue de progresser.

Toutes les semaines je prends connaissance de la fréquentation et j'observe qu'en moyenne vous êtes entre 15 et 25 chaque jour à vous y connecter. Il y a même des périodes ou ce chiffre peut dépasser les 50 visiteurs.

Parallèlement, le nombre de pages ouvertes évolue lui aussi à peu près au même rythme puisqu'en moyenne chaque visiteur ouvre environ 3 pages. Nous sommes aujourd'hui à près de 43 000 pages lues.

Je trouve tout cela impressionnant, et en tout cas, inespéré, d'autant que la progression est constante depuis le lancement du blog en janvier 2009. A titre de comparaison je notais que le nombre de visiteurs en septembre 2009 était de 378, qu'un an plus tard vous étiez 396 à avoir cliquer dessus au moins une fois dans le mois, et cette année, toujours en septembre vous avez été 537.

Voilà pourquoi, même s'il peut m'arriver de fatiguer, ou bien de chercher un sujet pour maintenir une certaine actualité, je suis aussi bien souvent amené à choisir entre différents thèmes... Alors, pas de soucis ! J'en ai encore pas mal dans les cartons, et puis la vie publique et politique qui s'annonce pour les prochains mois  ne va pas manquer de me donner des raisons de continuer de m'adresser à vous.

Par contre vous êtes toujours bien peu nombreux à oser un commentaire. C'est pourtant facile, et vous avez pu noter que je ne censure rien à condition bien sûr que l'article soit signé.

Vous êtes donc toujours les bienvenus !

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Sénatoriales : Un résultat qui me réjouit.

29 Septembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Sur le plan local d'abord. L'élection des deux sénateurs sortants, Jean ARTHUIS et François ZOCCHETTO, si elle n'est pas une surprise pour moi, est une très bonne chose pour la Mayenne.

L'un et l'autre ont acquis une dimension Nationale, voire internationale pour Jean ARTHUIS qui ne peut qu'être favorable à notre petit département.

Leur renouvellement montre aussi une certaine indépendance d'esprit de la Mayenne qui bien que l'électorat des "grands électeurs" y ait évolué lui aussi avec une plus forte représentation de la Gauche, a su  mettre en avant l'intérêt du département.

Certes, le score de Michel ANGOT est très honorable, et il dénote là encore d'une position modérée des élus locaux. Pour fréquenter presque aussi régulièrement les 3 protagonistes que je viens de citer, je peux vous dire que les différences entre eux sont souvent dans la nuance...

Au cours de la campagne j'ai eu l'occasion d'interroger Michel ANGOT à propos de la TVA sociale dont chacun sait qu'il s'agit du principal cheval de bataille de Jean ARTHUIS. La réponse a été légèrement embarrassée parce que dans le contexte électoral, il fallait bien faire apparaître les clivages plutôt que les convergences. A ce sujet, la prise de position de plus en plus affirmée de Manuel VALLS en faveur de ce dispositif, va peut-être délier des langues à Gauche...

L'élection en Mayenne s'est donc jouée véritablement au centre.

Elle aura aussi marqué un tournant vis à vis d'un discours un peu populiste dont on aurait pu penser qu'il recevait un certain écho auprès des maires des petites communes. La démarche critique portée à la fois par Norbert BOUVET et par Jean Christophe BOYER n'a pas fait recette.

Je pressentais ce résultat, mais une élection est toujours incertaine... J'en sais quelque chose.

Sur le plan National, je ne suis pas triste non plus.

La preuve est faite que cette institution que l'on disait ringarde et forcément conservatrice peut évoluer, et elle n'a peut-être pas fini de nous surprendre. La démarche partisane ne semble pas être ce qui anime le plus les Sénateurs. Nous pouvons donc espérer une répartition équilibrée des responsabilités en jugeant les élus d'abord sur leurs capacités avant de les juger sur leur appartenance. Ainsi, nos Sénateurs Mayennais, "équilibrés", selon la journaliste de France-Inter, Pascale CLARK qui interrogeait mardi Jean ARTHUIS, pourront-ils continuer de jouer un rôle prépondérant au sein de la Haute assemblée.

C'est en tout cas mon voeu le plus cher. Je le dis et je l'assume parce que je mesure à la fois les difficultés que connait le pays, et la volonté farouche de nos deux élus pour prendre les décisions qui s'imposent avant que nous soyons le nez dans le mur.

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Sapeurs pompiers volontaires : Une circulaire Européenne qui fait débat

9 Septembre 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Vous m'avez entendu déjà à plusieurs reprises vanter les mérites des sapeurs pompiers volontaires. Ceux de Villaines-la-Juhel, évidemment, parce que je les connais tous et que je mesure leur engagement au service de la population, mais aussi le corps de tous les sapeurs pompiers volontaires de France.

Or depuis quelques années, et plus précisément encore depuis quelques mois, la question de leur statut de volontaire est sur la sellette. En cause, une circulaire Européenne  qui tend à assimiler le pompier volontaire à un travailleur au même titre que tout travailleur assujetti au droit du travail du pays.

Cette démarche qui est sans doute très louable pour la défense des droits des salariés, génère dans le cas des sapeurs pompiers, un effet boumerang terrifiant puisqu'elle rendrait quasi impossible l'activité de ces soldats du feu volontaires.

11 heures de repos 

 Cette directive, actuellement en cours de révision que  certains voudraient voir appliquée aux sapeurs-pompiers volontaires, dit que lorsqu’on a terminé une période de travail, on ne peut pas reprendre une autre séquence de travail tant qu’on n’a pas bénéficié de 11 heures de repos.
Cela voudrait dire qu’un sapeur-pompier volontaire qui est un citoyen qui travaille, devrait attendre 11 heures pour venir servir les sapeurs-pompiers.

Appliquée de cette manière, cette directive sonnerait la fin du volontariat.

Une loi Française pour renforcer le volontariat.

Mesurant le risque que pouvait faire courir cette nouvelle circulaire Européenne, les parlementaires Français ont adopté en juillet dernier, une loi qui précise le statut particulier des sapeurs pompiers volontaires.

C'est ainsi que l'article premier de la loi stipule :

L'activité de sapeur-pompier volontaire, qui repose sur le volontariat et le bénévolat, n'est pas exercée à titre professionnel mais dans des conditions qui lui sont propres.

Elle indique également que : L'activité de sapeur-pompier volontaire est à but non lucratif. Elle ouvre droit à des indemnités horaires ainsi qu'à des prestations sociales et de fin de service.

A première vue, ces éléments peuvent paraître évidents pour la plupart des citoyens. Or, leur précision est fondamentale parce qu'elle fixe un statut particulier, qui évite les contraintes du code du travail qui sont par ailleurs fort légitimes pour les travailleurs, mais qui seraient totalement inadaptées à la situation des pompiers qui ne peuvent faire de cette activité, une activité à plein temps dans nos territoires ruraux.

Il en va donc de la situation des pompiers volontaires eux-mêmes qui au lieu de percevoir des vacations comme c'est le cas actuellement, vont percevoir des indemnités (seuls les mots changent... les montants restent les mêmes), ces indemnités n'étant pas assujetties aux cotisations et autres impôts.

Mais il en va aussi de la sécurité des personnes et des biens dans nos campagnes puisque l'application stricte de la circulaire Européenne aurait rendu quasi impossible le maintien d'un tissu de petites casernes réparties sur le territoire.

La loi à été adoptée à la quasi unanimité des sénateurs et des députés. Cela montre que tous ont compris le risque qui planait sur le statut du volontariat en France.

Nous ne sommes pas seuls en Europe.

Les organisations représentant les pompiers volontaires ont pris leur bâton de pèlerin. Elles ont commencé à sillonner l'Europe. Elles constatent que bon nombre de pays sont confrontés au même problème. Nul doute que leur lobbying portera ses fruits pour garder ce sens de l'engagement au service des autres sans que nous soyons contraints de constituer des "armées" de pompiers professionnels dont le coût deviendrait rapidement insupportable.

 

 

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Fin d'été tumultueuse.

23 Août 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

L'actualité internationale ne nous aura laissé que peu de répit en ce mois d'août habituellement marqué par la trêve estivale.

Que ce soit avec les soubresauts dans le domaine des finances internationales, ou la chute de Kadhafi, ou bien encore, l'abandon des poursuites pénales contre DSK, l'actualité nous a tenus en haleine ces dernières semaines. 

Les vacances des ministres s'en sont trouvées écourtées, et les grands dirigeants du monde ont du se fendre d'une ou deux déclarations, pour tenter de rassurer leurs peuples.

La situation n'est pourtant très engageante.

Bien sûr la chute d'un dictateur est une très bonne nouvelle, bien sûr, le retour de DSK est vécu par beaucoup comme un soulagement, tant cette affaire paraissait curieusement engagée, mais cela ne semble constituer que de modestes sujets de satisfaction, au regard des difficultés que chacun perçoit pour l'avenir du monde occidental.

Nous sommes comme posés sur un volcan dont la croute est de plus en plus fine, et la pression de plus en plus forte. Autrement dit, nous sommes à deux doigts d'un séisme dont la seule inconnue reste le moment ou il se réalisera.

 

Nous allons donc reprendre les uns et les autres les chemins de nos entreprises, de nos collectivités, de nos écoles, avec ce goût amer d'une catastrophe annoncée.

 

Pourtant, nous allons entrer des deux pieds dans une période électorale dont on sait que la caractéristique habituelle est de promettre du rêve.

Quels rêves vont nous promettre les candidats ?

Faire payer les riches ? Tout le monde semble d'accord... même les riches eux-mêmes !

Cela nous changera au moins du discours sur le bouclier fiscal.

Mais qui peut croire que nous résoudrons nos problèmes avec cette seule disposition ?

Nos économies sont malades, foncièrement malades ! et je suis abasourdi quand j'entend notre ministre des finances Français, François BAROIN nous indiquer que tout va bien, que nous allons retrouver de la croissance. Bref ! que tout cela n'est qu'une petite crise passagère, et qu'il faut faire confiance à nos dirigeants qui veillent sur notre avenir. Dormez donc tranquille !

Non ! Il faudra changer autre chose, bien autre chose !

Alors nous pouvons avoir au moins une certitude en cette période rentrée, c'est que la vie politique Française et Européenne sera très animée dans les mois qui viennent.

 

 

 

 

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Transport scolaire : Ce qui change en 2011

7 Mai 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Comme vous le savez sans doute, la responsabilité du transport dans le département de la Mayenne, m'a été de nouveau confiée.

Cette période de réorganisation des responsabilités ne nous a pas empêché de travailler pour préparer la rentrée prochaine.

Le premier changement concerne le mode d'inscription des élèves pour le transport au cours de l'année scolaire  2011/2012.

Alors que nous avions ouvert depuis 2 ans de manière facultative la possibilité d'inscription par Internet, nous avons décidé cette année de rendre la méthode obligatoire.

Chaque famille peut donc se connecter sur notre site : www.lamayenne.fr, et cheminer vers la rubrique "inscription au transport scolaire".

Cette possibilité est offerte depuis la mi-avril, et moins de 15 jours après l'ouverture du site, nous avions déjà plus de 1 000 inscriptions.

Le but est bien sûr de faciliter le travail pour les familles qui n'ont plus besoin de se rendre dans une mairie, dans l'établissement, voire même au conseil général pour effectuer cette démarche administrative. Le paiement se fait aussi de manière sécurisée par ce biais.

Nous n'ignorons pas la difficulté pour certains de se connecter sur Internet.

D'après les indications dont nous disposons, près de 95% des parents d'élèves ont un ordinateur chez eux et une connexion Internet.

Il reste donc les 5% pour lesquels nous devons avoir la plus grande attention. Sur les 10 000 familles qui utilisent nos services, cela représente de l'ordre de 500 situations qui pourraient être difficiles. C'est pourquoi nous avons demandé aux écoles et aux mairies de bien vouloir les aider dans leur démarche. Je profite de cet instant pour les remercier de leur précieuse collaboration. Et puis nous avons mobilisé nos propres services qui peuvent accueillir au téléphone, les personnes qui connaîtraient malgré tout cela, des difficultés.

Pour le reste, notre objectif reste toujours le même : Il consiste à rechercher la meilleure formule pour assurer un transport de qualité, sécurisé, et relativement court pour chaque élève, afin d'éviter cette fatigue inutile que génère quelques fois un trajet trop long.

Cet aspect n'est pas le plus facile à expliquer. Réduire un circuit de 10 ou 15 mn par jour est souvent vécu comme normal, et on peut le comprendre.

Mais expliquer que pour cela il nous faudra abandonner un point d'arrêt ou un détour très gourmand en temps, est une autre affaire !

Comme chaque année nous allons donc avoir à expliquer notre démarche. Je sais d'expérience que la période qui s'annonce ne va pas être la plus facile à gérer pour moi.

Je vais être souvent interpellé, je vais devoir expliquer, je vais devoir regarder certaines situations un peu plus dans le détail. Je peux compter pour cela sur le soutien de mes collègues, à commencer par le premier d'entre eux. Je peux compter sur de très bons collaborateurs au sein du service transport , et puis les décisions seront collectives avec la commission transport, à chaque fois que cela sera nécessaire.

Beaucoup admettent que ma tâche n'est pas facile. Elle est pourtant exaltante parce que le transport est un service public collectif indispensable pour nos territoires ruraux.

J'explique souvent à ceux et celles qui m'interpellent, quelques fois vigoureusement, que je connais parfaitement ce que veut dire "vivre à la campagne". J'ai été parent d'élèves. Nos enfants ont utilisé le car pour aller au collège (en primaire, il n'y avait pas de transport en direction de l'école. Nous devions donc assurer nous-mêmes ce transport). Nous avons du pendant plusieurs années conduire un enfant à 1,2 km pour rejoindre le point d'arrêt. Bref ! une situation qui m'est souvent présentée comme intolérable, et qui est pourtant vécue par un grand nombre de personnes qui l'acceptent.

Je veux aussi rappeler que nous continuons notre choix d'un tarif extrêmement bas pour tous ceux et celles qui vont vers l'école ou le collège auquel ils sont rattachés. Certes, la carte scolaire a disparu... en théorie, mais le transport reste une contrainte. C'est pourquoi nous avons ouvert en plus une possibilité, que beaucoup de départements refusent, qui consiste à prendre en charge, s'il reste de la place, évidemment, et moyennant un tarif différent, tous les élèves qui vont dans une autre direction que celle que nous proposons.

La différence de tarif est de l'ordre de 180 € l'année. Le prix de la liberté de choix, en quelque sorte.

 

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Electricité nucléaire, électricité pas chère ??

26 Mars 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

C'est une idée couramment répandue chez nous, en France.

Elle suscite depuis longtemps mon indignation, et puisque nous sommes contraints en ce week-end d'élections, à une trêve sur la politique locale et nationale, j'ai choisi de vous dire ma façon de voir au sujet de notre "indépendance" énergétique.

Je suis évidemment invité à cela aussi par les événements que connaît le Japon, et qui interpellent même le plus "nucléarisé" de mes lecteurs... s'il y en a !

Si vous suivez l'actualité de l'énergie, vous aurez sans doute noté qu'une discussion s'est engagée entre EDF et ses éventuels acheteurs d'électricité pour déterminer le prix du kwh.

Les groupes comme GDF-SUEZ et d'autres, contestent la proposition du géant Français de l'électricité. 1 centime les séparent. Cela paraît peu, et pourtant l'impact serait une question de milliards.

Depuis des décennies, EDF vante son parc de centrales nucléaires en indiquant qu'il aura permis de fournir une énergie pas chère aux particuliers et surtout aux entreprises. Cet argument semble se retourner aujourd'hui contre lui puisque c'est justement à partir de ce tarif affiché autour de 35 € du mégawatt/heure que GDF-SUEZ souhaite établir son prix de rachat. Je vous rappelle qu'à compter du 1er juillet prochain, EDF aura obligation de céder un quart de son électricité nucléaire à ses concurrents.

Or, comprenant le risque financier énorme, EDF s'est ravisée et tente de justifier un besoin de remise à niveau de ces centrales.

S'exprimant récemment devant les députés le Président d'EDF Henri PROGLIO s'est énervé, affirmant que "le nucléaire n'est pas en solde", et que le "coût complet du nucléaire existant est de 45 à 46 € du mégawatt/heure", soit 4,5 à 4,6 centimes du kilowatt, et non 3,5 centimes comme le propose GDF-SUEZ.

Une révélation qui montre à quel point ce prix est à "géométrie variable".

Et pourtant, comme l'indiquait il y a quelques semaines Corinne LEPAGE sur son blog, ce tarif est encore sérieusement sous estimé.

Elle évaluait le prix réel autour de 60 € du mégawatt/heure, tout en précisant la difficulté toujours bien présente de déterminer le coût du traitement des déchets et du démantèlement des installations.

Avait-elle à l'esprit les sommes pharaoniques qui pourraient être nécessaires en cas d'accident sur une centrale ? Sans doute que oui pour Corinne LEPAGE, mais évidemment, pas un dirigeant politique ou industriel du nucléaire n'aurait voulu entendre parler de cette hypothèse.

Les risques étaient déjà considérés comme tellement importants, qu'une assurance n'était pas envisageable sur l'activité de production d'électricité d'origine nucléaire. Alors, vous imaginez ce qui doit en être à l'heure où je tape ces lignes...

Depuis longtemps nous savons que le prix de l'électricité nucléaire en France est sous évalué. Difficile de s'en plaindre quand nous sommes consommateurs. Pourtant si ce n'est le consommateur qui paye, c'est le contribuable, puisque, que ce soit la sécurité, la recherche (90% des moyens de recherche sur l'énergie en France, vont au nucléaire...), les déchets, le démantèlement, le risque, ces charges sont assumées en tout ou partie par l'état qui est en plus, l'actionnaire principal d'EDF.

Le nucléaire n'a plus de prix, à moins qu'il soit devenu hors de prix...

Que dire maintenant alors, du coût réel du kilowatt que nous consommons ?

Les dégâts terribles sur une partie non négligeable du Japon sont quasiment inestimables. Des centaines de kilomètres carrés vont se trouver impropres à toute activité humaine, à commencer par l'agriculture. La mer est touchée, or chacun connaît l'appétit des Japonais pour le poisson.

Cette hypothèse qui ressemble à une forme d'apocalypse locale aura directement et indirectement un impact jusqu'ici en France.

Outre le coût pour les Japonais, mais ne sommes-nous pas dans la mondialisation ? Elle générera des choix plus contraignants dans les installations existantes.

L'énergie nucléaire qui est sans doute déjà la plus subventionnée de toutes les énergies, tant elle nécessite l'intervention de l'état, sera peut-être en plus  bientôt,  la plus chère des énergies.

Elle n'est pas non plus étrangère à certaines difficultés dans les pays d'extraction de l'uranium. Je note en passant qu'en guise d'indépendance énergétique, nous ne sommes pas mieux lotis avec ce minerai qu'avec le pétrole ou le gaz, puisque dans tous les cas, nous prenons nos matières premières à l'étranger.

Finalement PROGLIO a raison : le nucléaire est cher ! Plus cher que ce que l'on nous dit depuis des décennies.

Si cher que notre "indépendance" énergétique pourrait nous faire courir le risque d'une hyper dépendance si nous n'imaginons pas dès aujourd'hui des alternatives à cette énergie.

 

 

 

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Des fleurs et des épines...

5 Mars 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Jean Marie FOUBERT, le rédacteur en chef de L'Orne-Hebdo ne m'en voudra pas, mais j'ai trouvé dans le dernier numéro de son journal paru mardi , l'occasion de parler à nouveau de l'avenir de notre territoire.

Voilà pourquoi j'ai repris le titre de son article, que je vous invite à lire.

S'appuyant sur une analyse de la vie de nos villes ou communes à mi-mandat municipal, il compare trois situations, parmi lesquelles, Pré en Pail qui fait partie de sa zone de distribution. Tout cela est bien normal, et fort intéressant.

Mais tout est aussi question de perspective.

En l'occurrence, la mienne part plutôt de la Mayenne puisque l'histoire a fait que nous sommes Mayennais !

Je n'en conclus pas pour autant que les choses sont fixes et définitives.

Les institutions sont là pour servir la population, et si elles ne conviennent plus, ou que leur périmètre ne correspond plus à ce que nous pouvons attendre d'elles, il faut bien sûr admettre de s'interroger sur leur pertinence. 

Sommes-nous justement dans cette situation ?

A mon avis, non ! Je l'ai déjà dit d'ailleurs il y a quelques temps dans l'Orne-Hebdo.

Alors mon regard se tourne vers tous ceux et celles avec qui nous avons un fonctionnement commun, et je vois au moins quatre "pôles" (le terme est un peu fort, mais j'y reviendrai plus tard...).

Il s'agit de Javron-les -Chapelles, de Saint-Pierre-des-Nids, de Pré-en-Pail et de Villaines-la-Juhel.

Pourquoi ces quatre là ? D'abord cela n'est pas exclusif, mais que ce soit sur le plan des services de première nécessité, sur le plan des échanges et des déplacements, de l'emploi, nous avons beaucoup à faire ensemble.

Cela met en évidence une situation particulière de notre Nord-Est Mayennais, c'est l'absence d'une ville capable de répondre aux besoins plus rares mais somme toute, indispensables pour certains actes d'achats et certaines interventions médicales spécifiques par exemple. 

Unis pour une bonne partie de notre vie quotidienne, nous nous trouvons malgré tout écartelés pour le reste entre Mayenne pour les habitants situés au Sud, Le Mans pour ceux de l'Est, et Alençon pour le Nord.

Des raisons de s'unir !

Il nous faut donc rechercher ce qui dans ce cadre, fait notre destin commun.

Je ne vois en aucun cas, une quelconque concurrence entre tous ces gros bourgs. Vous le voyez, j'abandonne déjà le terme "pôle" et je ne parle pas de "ville" qui sur le plan administratif doit avoir au moins 2000 habitants agglomérés.

Même Villaines-la-Juhel n'y arrive qu'à peine, et là n'est pas la question.

Je me suis livré à une petite comparaison toute simple entre ces quatre communes distantes entre elles de 10 à 15 km maximum.

Concernant la population, l'évolution est sensiblement la même avec une légère baisse ces dernières années, comme dans la quasi totalité de ces bourgs-centres qui perdent des habitants au profit des petites communes voisines. Seule Saint-Pierre-des-Nids progresse et de manière sensible, ce qui en fera sans doute très prochainement la deuxième commune de ce territoire, doublant ainsi Pré-en-Pail.

Vous le voyez, avec 3100 habitants à Villaines-la-Juhel, 2100 à Pré-en-Pail, 2000 à Saint-Pierre-des-Nids, et 1500 à Javron-les-Chapelles, il n'y a pas de quoi se battre.

L'activité économique est un peu différente.

Là, le bassin d'emploi de Villaines-la-Juhel est largement au dessus du lot, et heureusement pour la population locale !

mais il est suivi par Javron-les-Chapelles qui doit représenter près de la moitié des emplois présents sur les 2 cantons de Couptrain et Pré-en-Pail qui composent la communauté de communes des Avaloirs.

Je vous indique que le canton de Villaines-la-Juhel compte près de 1900 emplois salariés du privé et que ceux de Couptrain et Pré-en-Pail réunis atteignent 1350 emplois de même nature.

L'ajout des emplois du secteur public accroît évidemment cet écart puisqu'un certain nombre de services sont présents la où la population est la plus présente, à savoir Villaines-la-Juhel.

Prenons juste un instant pour regarder chez nous ou autour de nous. Qui n'a pas un parent, un ami, un voisin dont le travail se trouve dans l'une de ces quatre communes alors qu'il est domicilié dans une autre ?

La preuve est faite immédiatement de notre interdépendance et de notre complémentarité.

Ajoutez à cela les services, hôpital local, collège, pompiers, etc... et vous voyez qu'il ne sert à rien de se regarder en "chien de faïence".

Pour parfaire la comparaison, j'ai poussé jusqu'à l'analyse des budgets de nos quatre communes. Ils sont au diapason de leur population et de l'activité que je viens d'évoquer.

Je ne me retrouve donc pas dans cette idée d'un soi-disant "discret match entre Villaines-la-Juhel et Pré-en-Pail" auquel fait allusion Jean Marie FOUBERT.

Pourquoi y aurait-il match ? Et pourquoi entre Villaines et Pré-en-Pail ?

Et puis, puisque vous aurez sans doute lu l'article, je ne m'aventure pas non plus dans la distribution d'épines supplémentaires... Nul besoin d'en rajouter !

 

 

 

 

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Présence médicale, permanence des soins: des questions qui nous intéressent !

13 Février 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Comme tous les départements ruraux, nous sommes aussi touchés par la raréfaction des médecins généralistes et spécialistes sur nos territoires.

La cause est connue. Les médecins sont libéraux, et à ce titre, ils s'installent librement, là où ils le souhaitent.

Evidemment, compte tenu des conditions particulièrement favorables que connaissent ces professions, beaucoup font le choix d'un lieu d'exercice qui leur garantit la plus grande liberté.

Il est en effet plus agréable d'aller travailler au soleil (la côte d'azur ne manque pas de médecins...) ou en ville, là où SOS médecins se charge des permanences nocturnes.

Si nous ajoutons à cela une forte féminisation de la profession qui entraîne une pratique plus importante du temps partiel, nous avons les conditions idéales pour une pénurie de médecins en zone rurale alors que le nombre de jeunes praticiens formés chaque année ne diminue pas.

Notre secteur du Nord-Est mayennais, n'est pas épargné.

Des remèdes ?

Quand un service n'est plus assuré correctement sur un territoire, c'est vers les élus que l'on se tourne.

Qu'il s'agisse de l'épicerie, de la poste ou des médecins, c'est toujours pareil : La collectivité doit s'engager.

Soit ! Elle le fait, nous le faisons chacun à notre niveau, ce qui nous confère une certaine liberté d'analyse et de parole.

C'est ainsi que nous avons reçu le 4 février, à l'intermède de midi, lors de notre session budgétaire du Conseil Général, les représentants de l'Ordre des médecins, le Président de l'ADOPS (Association Départementale de l'Organisation de la Permanence de Soins en Mayenne), et le responsable du SAMU.

Un moyen de faire le point avec eux sur les fonctionnements, et dysfonctionnements souvent évoqués sur le terrain.

La Mayenne est citée en exemple... Il faut dire que les conditions d'exercice dans le domaine de la permanence des soins est en effet exemplaire !

Jugez vous même !

Un effecteur (c'est leur mot...) qui assure une astreinte, chez lui, reçoit 50 € pour 4h, 100 € pour 8h et 150 € pour 12h. Les consultations s'ajoutent, et sont majorées à 46 € l'acte.

A titre de comparaison, un pompier d'astreinte perçoit 9% d'une vacation, ce qui représente environ 0,80 € par heure pour un sous officier.

Quant au médecin régulateur qui assure cette garde, soit chez lui au téléphone, soit au centre 15, sa rémunération correspond à 3 consultations par heure. Actuellement, cela représente 23 € X 3 = 69 €

Un week-end complet, du samedi midi au lundi matin 8h représente donc 2484 €.

Voilà me semble-t-il de quoi donner quelques obligations !

 

Un fonctionnement satisfaisant ?

Globalement oui !

Oh, il y a bien la remarque récurrente du Président du Conseil Général qui cite souvent le cas de cette famille venue en vacances en Mayenne, et qui aurait eu plus de facilité à faire soigner son chien que de trouver un médecin pour un membre de la famille. Il y a aussi, cette interrogation permanente sur l'usage qui est fait du service des pompiers aux heures ou les médecins ont fermé leur cabinet.

 

Un service de garde efficace, mais sans doute insuffisamment connu.  

Le service des gardes des médecins est organisé en 8 secteurs géographiques sur la Mayenne.

Comment çà marche dans notre secteur du Nord-Est mayennais ?

Si vous avez besoin d'un médecin vous pouvez continuer d'appeler votre médecin traitant habituel, quelque soit l'heure à laquelle vous en avez besoin. Vous aurez alors un répondeur qui vous indiquera un numéro de téléphone à 10 chiffres : le 02 43 64 33 00.

Vous devrez ensuite le composer pour joindre le médecin régulateur qui vous indiquera la marche à suivre, et le cas échéant, mettra en oeuvre une procédure d'intervention d'urgence par un ambulancier privé ou le SAMU, ou encore les pompiers.

Si une simple visite s'impose, vous vous rendrez à la maison médicale de garde, à Villaines-la-Juhel. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, un transport sanitaire vous sera proposé pour vous rendre au rendez-vous.

Ce dernier dispositif n'est en vigueur que sur le secteur de Villaines-la-Juhel actuellement. C'est incontestablement un plus.

La méconnaissance de ce fonctionnement amène sans doute un certain nombre de personnes à composer d'emblée, soit le 18 parce qu'ils savent que les pompiers sont à proximité et toujours prêts à intervenir, soit le 15 et en particulier quand la situation du malade génère la panique dans son entourage.

Voilà pourquoi au sein du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) nous nous sommes émus de cette situation qui a fait progresser nos "secours à personne" de manière considérable depuis 4 ou 5 ans.

Voilà aussi pourquoi le Président du Conseil Général a souhaité donner la parole aux représentants des praticiens en séance publique. Cette intervention sera suivie d'ailleurs d'un dossier dans le prochain numéro de "Horizons Mayenne", le journal du Conseil Général.

 

Mais le Conseil Général et les collectivités locales n'interviennent pas seulement dans ce domaine.  

Depuis 3 ans, nous avons décidé d'accompagner les jeunes Internes en médecine et en odontologie à hauteur de 300 € par mois pour ceux et celles qui effectuent leur stage de 6 mois en Mayenne.

Ceci vise à les attirer vers notre département avec l'espoir qu'ils s'y sentent bien et envisagent même de s'y installer.

Dans notre secteur je note régulièrement la présence d'un ou une stagiaire chez certains(es) médecins. Que ces derniers en soient remerciés.

En lien avec le Conseil de l'Ordre et son Président Philippe VENIER, nous avons recruté un chargé de mission qui assure l'accueil de ces stagiaires. Certaines formations et regroupements ont lieu dans les locaux mêmes du Conseil de l'Ordre, ce qui contribue à un bon accueil de ces jeunes professionnels.

 

Les Communautés de communes aussi s'impliquent !

C'est ainsi que nous voyons naître des projets de pôle Santé sur plusieurs territoires Mayennais.

A Villaines-la-Juhel, le projet avance, et je ne peux que m'en réjouir, d'autant qu'il correspond totalement à l'idée que nous en avions tous il y a 3 ans...

Dans le cadre du déploiement du Très Haut Débit Internet, le Conseil Général a d'ailleurs clairement identifié cet équipement comme prioritaire pour une connexion par la fibre optique.

Tout cela sera de nature, je l'espère, à organiser la présence médicale autour de cet ensemble que constitue l'hôpital "local", ou de "proximité" (il paraît que les termes changent...pourvu qu'il n'y ait que les termes !) et le pôle Santé.

Et puis peut-être faudra-t-il envisager une autre pratique pour certains actes pour lesquels une infirmière est tout autant qualifiée qu'un médecin. Cela libérerait ces derniers, leur permettant d'assurer un peu plus un service au public présent dans le fameux serment d'Hippocrate qu'ils prononcent tous avant d'exercer.

 

 

 

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