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edito

Humour... noir !

14 Juillet 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Ou comment promouvoir sa commune en "vantant" les qualités de ses habitants...

 

C'est l'été, peut-être est-ce de nature à désinhiber le maire de la commune de Villaines-la-juhel, à moins que son langage "fleuri" soit tout simplement une seconde nature chez lui ?

 

Je n'ai pas pu résister à l'envie de vous faire partager ce "florilège" que représente l'édito "Schmittien" du journal municipal de juin 2010 diffusé à tous habitants de cette bonne commune,somme toute bien tranquille, de Villaines-la-Juhel en Mayenne.

 

Il y avait pourtant matière à faire une première page riche et instructive.

On nous y annonce l'arrivée de la nouvelle secrétaire générale à la mairie, Madame Sylvie LESCOP, que je salue au passage et à qui je souhaite la bienvenue.

Nous apprenons, et c'est normal, à quel stade sont les travaux du centre-ville, et puis un article évoque le centenaire de la naissance de Robert BURON, cet esprit supérieur, ce personnage remarquable qui a marqué Villaines bien sûr, mais aussi la Mayenne toute entière et qui a joué un rôle essentiel sur le plan international pour la paix.

Le rédacteur nous invite à visiter l'exposition qui lui est consacrée à la médiathèque de Villaines-la-Juhel jusqu'au 28 août. Je vous y engage moi aussi et je vous suggère d'acheter le numéro spécial de la revue " l'Oribus" qui traite des relations entre Robert BURON et la Mayenne.

 

Et puis patatras !!!

Le maire se lâche...

Il nous dresse un tableau digne du 9. 3. (il confond, la Mayenne c'est le 5.3.) à moins que ce soit Chicago...

 

Tout y passe : l'incivilité, les larcins, les dégradations, les débris de verre... Heureusement, la gendarmerie veille, sinon l'attitude du maire nous ferait penser à la série Américaine : "shérif fais moi peur..."

 

Soyez rassurés, Villaines-la-Juhel est une bourgade bien tranquille. Oh bien sûr il y a comme partout quelques désordres qui sont l'oeuvre de quelques uns , mais de là à en faire un édito...

Drôle de manière de vous souhaiter "bonnes vacances !"

journal-de-Villaines-Juin-2010-copie-3.jpg

 

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Le mélange des genres: Un excercice périlleux en politique

7 Juillet 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Dans quel pétrin le gouvernement s'est mis ?

On nous avait annoncé une équipe plus blanche que blanche...

On nous promettait une société plus juste et équitable...

Et nous voilà dans le doute le plus profond et pire, avec la certitude que plusieurs ministres ont confondu les mots "servir" et "se servir".

Une telle situation ne peut pas laisser grand monde indifférent d'autant que chaque citoyen responsable (et il y en a beaucoup) sait que la santé du pays n'est pas au top et qu'il faudra sans doute remettre en cause une partie des acquis sociaux dont la France était fière.

 

Mais elle ne laisse pas plus indifférents les élus que nous sommes, et quelquesoit la fonction que nous occupons.

L'image du "politique" prend un coup terrible dans la figure.

Ne serait-ce que pour cela, je considère que le gouvernement s'est disqualifié aux yeux  de la population et je vois mal comment à ce stade, il peut restaurer une quelconque confiance avec l'opinion.

 

Les élus locaux vont avoir à assumer des responsabilités dans des conditions qui tiennent plus du sacerdoce que de l'engagement politique. Parce que les caisses de l'état sont vides (c'est vrai), parce qu'on ne veut pas rétablir un peu de justice dans le prélèvement de l'impôt et qu'en conséquence, l'état cesse d'apporter son soutien aux collectivités territoriales.

Couplée au fait que la fiscalité locale s'est trouvée réduite comme une peau de chagrin, cette situation met les collectivités locales "supérieures" (département et région) dans une difficulté financière sans précédent.

Malheureusement, les communes et communautés de communes vont voir leur tour arriver rapidement aussi.

 

Et pourtant, je peux vous affirmer que contrairement à ce qu'on voit au sommet, beaucoup d'élus locaux ont un sens très pointu de la responsabilité.

 

Je vis donc ce scénario pathétique où l'on défend l'indéfendable, où l'on fait semblant d'être une victime de la folie médiatique dont on a tant usé auparavant, comme un coup de poignard dans le dos des élus sincères et ce, quelquesoit leur couleur politique.

Le gouvernement payera sans doute tous ses errements le prix fort. Je pourrais m'en réjouir puisqu'il n'a jamais été mon favori, mais au delà de cela, il aura détruit la confiance dont nous avons besoin pour travailler chaque jour.

 

 

 

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Réforme des collectivités territoriales : De plus en plus hypothétique

13 Juin 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Au moment où j'écrivais l'article précédent, l'assemblée nationale était en plein examen de la loi portant réforme des collectivités territoriales.

 

La première lecture aura sans doute laissé un goût amer aux défenseurs de ce texte et au gouvernement parce que c'est seulement avec 20 voix d'avance que les députés ont accepté ces propositions.

 

Il y a fort à parier dans ces conditions, qu'en l'état, le Sénat n'adopte pas cette loi mal "bâtie".

 

En effet, la Haute assemblée ne connaît pas le même équilibre politique que le palais Bourbon.

L'UMP n'y a qu'une majorité relative. Ce n'est qu'avec l'appui du centre que le gouvernement trouve un soutien à son action. Or, concernant les dispositions législatives prévoyant le fonctionnement des collectivités locales, le centre a clairement exprimé son opposition.

Il conteste l'in équité des représentations des départements. Souvenez-vous, j'évoquais dans l'article précédent la situation de l'Orne et de la Mayenne, deux départements voisins, de taille quasi identique et qui pourtant auraient une représentation allant presque du simple au double.

 

Le Président du Conseil général de la Mayenne  le Sénateur Jean ARTHUIS, s'est d'ailleurs exprimé sur le sujet en indiquant qu'il ne voterait pas ce texte en l'état.

 

Mais il me semble que la grogne n'est pas limitée à cette question du nombre de conseillers territoriaux.

 

Nous nageons dans l'improvisation et l'approximation.

 

Tous les élus ont conscience que le millefeuille administratif mérite un bon coup de jeune...

J'attends moi aussi de sérieux changements depuis longtemps. Je l'ai dit à plusieurs reprises, je souhaite que la démocratie entre un peu plus dans les conseils de communautés de communes par exemple. Je n'hésite pas à dire non plus que le nombre de communes en France n'a plus aucune légitimité. ET qu'on ne me dise pas que c'est la proximité qui en souffrira.

L'organisation des communautés de communes comme nous le connaissons dans certains secteurs du département de la Mayenne nous montre chaque jour que l'eau, l'assainissement, le logement, l'économie, l'entretien des routes communales, la culture, le tourisme, le transport scolaire en second rang du conseil général, le portage des repas à domicile, l'économie bien entendu et d'autres compétences facultatives sont exercées par la communauté de communes.

Est-ce moins bien fait ? Non!

Je le dis avec d'autant plus de facilité que je ne siège pas dans cette instance. Je ne peux donc pas être suspect d'autosatisfaction...

J'évoque toutefois un aspect qui risque de passer à nouveau à la trappe dans la loi qui s'annonce, c'est le lien entre l'élu départemental et les collectivités locales de base présentes sur le territoire dont il est issu.

En clair, la présence  de droit, du conseiller général (bientôt territorial) au sein de la communauté de communes.

Cela éviterait bien des querelles stériles et créerait un lien simple mais naturel entre les différents niveaux.

 

Concernant la nouvelle organisation des départements et des régions qui n'auraient plus qu'un seul représentant, j'émets un avis partagé.

Siéger dans deux instances de manière égale, est une première.

L'élu privilégiera t-il la proximité ou la plus grosse assemblée ? Difficile de le dire maintenant. Tout cela dépendra aussi des moyens dont disposera chaque collectivité.

Il y a des mutualisations possibles et souhaitables. Dans le domaine des transports par exemple, je trouverais intelligent que la région joue le rôle de chef de file. Qu'elle définisse les moyens globaux pour cette compétence, qu'elle assure tout ce qui est trans-départemental et qu'elle confie le reste au département qui en ferait son affaire en fonction des particularités locales.
Pour l'enseignement aussi la mutualisation tombe sous le sens. Qu'elle logique à ce que la région gère les lycées et le département les collèges ? Il y a même des situations plus cocasses encore comme à EVRON où nous avons à faire à un collège-lycée !

 

Quant au nombre d'élus territoriaux et à la refonte des cantons, j'admets qu'un toiléttage peut faire du bien.

La population a fortement évolué. La représentation équitable n'est donc plus assurée correctement dans bon nombre d'endroits.

Il n'est pas logique que certains élus ne représentent que 3000 électeurs quand d'autres en ont 18 000.

Je suis donc favorable à une réorganisation des cantons, mais je suis très attaché au scrutin uninominal pour ce niveau d'élections.

La proportionnelle est bien sur le principe, mais elle impose une démarche partisane, ce qui éloigne finalement l'électeur de la vraie décision.

Ceux qui doutent de cela n'ont qu'à regarder les taux de participations aux différents modes d'élections.

La Mayenne est sans doute une originalité dans ce domaine puisque le groupe des Non Inscrits (ne dites surtout pas "Divers droites"  vous seriez surpris... ) compte 13 membres sur 32 conseillers généraux.

Ceci est une richesse. Nous sommes directement issus du terrain. Nous ne sommes pas passés sous les fourches caudines d'un quelconque état-major de l'ombre et Parisien de surcroît qui au nom de l'équilibre interne accorde un siège ici, en retire un là, parachute une personnalité en mal d'ancrage local, bref, fait de la cuisine électorale.

 

Pour l'assemblée nationale; OK ! mais pour nous les élus locaux qui devons résoudre les problèmes quotidiens des Mayennais, de grâce laissez-nous offrir un réel choix aux électeurs.

Et la parité me direz-vous ?

Une vraie question, j'en conviens. J'invite évidemment toutes les femmes intéressées par l'action publique à s'engager. Ceux et celles qui me connaissent savent que mon épouse est conseillère municipale, ils savent aussi que mes filles sont très engagées en politique.

Là aussi la loi est légitime pour les instances nationales, mais je crois beaucoup plus au nouveau mode d'élection des conseils municipaux au scrutin de liste pour favoriser l'investissement des femmes dans la vie élective locale.

D'après mes calculs, près de 200 femmes accéderont ainsi à de nouvelles responsabilités de maires ou d'adjointes. Un excellent moyen de mettre le pied à l'étrier...

 

 

 

 

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Réforme territoriale : Une nouvelle occasion ratée

8 Juin 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

 

Quasiment dans l’indifférence générale, le parlement est sur le point de voter la réforme des collectivités territoriales. La plus emblématique et probablement la plus connue des mesures de ce texte est sans aucun doute la création de cette fonction hybride résultant de la fusion des conseillers généraux et des conseillers régionaux que l’on appellera les conseillers territoriaux.

 

Le terme est explicite. Cette nouvelle catégorie d’élus représentera un territoire. Ils le feront autant à la Région qu’au Département. En tout cas c’est ce que prétend le gouvernement qui considère qu’ainsi il diminuera les dépenses publiques. Baliverne !

 

Qui peut croire que le nombre d’élus d’une collectivité influe sensiblement sur son budget. Au Conseil général de la Mayenne cela représente moins de 1% des dépenses.

 

Plus sérieusement, la loi définit dès maintenant le nombre de ces conseillers territoriaux qui siègeront dans les instances départementales et régionales.

 

Et là, il y a des surprises !

 

Notre Département verrait son nombre de représentants passer de 32 Conseillers généraux et 7 Conseillers Régionaux à 16 Conseillers territoriaux, tout cela dans un ensemble de 170 élus dans la région des Pays de la Loire.

 

La perte est substantielle mais ce n'est pas le problème majeur.

 

En premier lieu cette nouvelle répartition met en évidence la marginalisation des petits départements dans de "grandes" régions.

En deuxième lieu et par voie de conséquence, elle crée des disparités incompréhensibles et injustifiées entre des départements de taille identique.

Comparez plutôt !

 

L'Orne, notre voisin du nord  compte 295 000 habitants alors que la Mayenne dépasse (fierté suprême..) les 300 000 depuis le dernier recensement.

 

Or, la loi prévoit 29 conseillers territoriaux Ornais. Aberrant non ?

 

Pourquoi ? me direz-vous !

 

Tout simplement parce que le calcul est fait à partir du nombre de conseillers territoriaux dans la région considérée. Or le département de l'Orne fait partie de la Basse-Normandie qui compte un peu plus de 1 400 000 habitants. 2 millions de moins que les Pays de la Loire...

 

Voilà une prime aux petits départements dans de petites régions.

Nous sommes bien loin des réflexions du comité "Balladur" qui imaginait des fusions de régions.

Seul intérêt peut-être : la refonte des cantons ruraux dont un certain nombre, il faut bien le reconnaître ne correspondaient plus du tout à des territoires pertinents à tel point que les intercommunalités ont dépassé depuis longtemps ces limites.

 

Cette réforme passe encore à côté de l'essentiel.

 

Tout le monde s'accorde pour dire qu'il y a trop d'étages administratifs.

Tout le monde reconnaît que l'action publique est illisible sur le terrain.

Et pourtant la loi qui s'annonce va brouiller encore plus le paysage territorial sans apporter la moindre rationalisation dans les actions des collectivités.

 

Que dire en plus de l'abandon lamentable des projets de regroupements des communes ou au moins du renforcement de l'intercommunalité ?

 

L'idée de "Commune nouvelle" semble tombée dans les oubliettes. La mutualisation intelligente des communes nécessitera beaucoup de courage chez les élus locaux et je doute que 18 ans après la création des communautés de communes, nous assistions à une vague très novatrice dans ce domaine.

 

 

 

 

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Une fréquentation bien au-delà de mes espérances

2 Avril 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Chers lecteurs, chères lectrices,

 

Qui l'eut cru ? Après 15 mois d'existence, la fréquentation de mon blog vient  de dépasser la barre des 6000 visiteurs (6028 exactement aujourd'hui) et 20319 pages vues. Ceci représente un peu plus de 45 pages lues chaque jour.

Certes il s'agit d'un travail contraignant, mais tellement agréable qui consiste à vous donner, soit des informations que vous ne pourriez pas trouver facilement, soit des avis sur des sujets d'actualité, ou les deux.

Je ne peux pas connaître le profil type des lecteurs que vous êtes, y en a-t-il un d'ailleurs ? Je n'ai pas les noms non plus bien entendu, mais je sais par contre comment vous venez sur mon blog.

Pour les 3/4 vous êtes des habitués, et vous connaissez l'existence du blog. Avec un peu de chance, vous m'avez mis dans vos favoris... J'imagine qu'il y a parmi vous beaucoup d'habitants du canton de Villaines-la-Juhel ou au moins de la Mayenne. Que ceux qui ne sont pas dans ces catégories ne s'offusquent pas, ils sont aussi les bienvenus ! Pour les autres, il s'agit de visiteurs plus occasionnels sans doute, qui me découvrent à partir de mots clés qu'ils tapent sur un moteur de recherche.

Les "mots clés" les plus utilisés depuis l'ouverture ont trait d'abord aux finances communales ( j'ai fait un article où je proposais la comparaison des finances locales qui a encore un succès fou), ensuite viennent les thèmes des éoliennes, mais aussi des transports, avec en particulier mon article sur la proposition curieuse, de la liste BECHU d'offrir la gratuité des transports scolaires à tous les ligériens.

D'autres sont aiguillés vers mon blog par des liens. Un Américain qui avait repéré mon article intitulé "  éoliennes, la vérité tout simplement" m'a fait une bonne pub...

Voilà comment un dialogue à distance s'installe. Vous êtes ma raison d'écrire, je vais donc continuer de m'adresser à vous aussi souvent que je le pourrai.

Bien cordialement

Daniel LENOIR

 

 

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Les leçons d'un scrutin

28 Mars 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Ce devait être une élection régionale...
Cela l'a été ! Et chaque région est maintenant dotée d'un Président et d'une équipe, pour 4 ans.
Mais cet épisode électoral est allé beaucoup plus loin que ce à quoi il était destiné. Si nous avons des Présidents de région, confirmés dans leurs mandats et leurs missions, nous n'avons plus de président de la république crédible. Ce n'est pas moi qui le dit. Ce sont les sondages bien sûr, mais aussi beau nombre de parlementaires et d'élus de tous niveaux qui se reconnaissaient jusque là dans la majorité présidentielle.
La situation est assez inédite. Nous avons bien eu quelquefois des pertes de confiance vis à vis d'un président de la république, nous avons connu des sondages très faibles en milieu de mandat, mais un tel désamour autour d'un personnage qui a concentré à ce point les pouvoirs me laisse pantois.
Que peut-il se passer maintenant au cours des 2 dernières années du mandat présidentiel ?
Voudra-t-il poursuivre les réformes annoncées ? En aura-t-il les moyens ? Autrement dit, aura-t-il le soutien de sa majorité ? Certaines déclarations nous laissent penser que la période qui s'annonce risque d'être singulière.
Les échanges que je peux avoir ici ou là montrent à quel point la corde a lâché entre l'exécutif et les parlementaires. Dois-je vous rappeler la formule sans équivoque de Marc BERNIER qui considère que Nicolas SARKOZY est "cramé".
Et il n'est pas le seul à s'exprimer dans ce sens, même si certains utilisent des termes plus feutrés.
SARKOZY le "réformateur" a fini par nous coller une overdose de réforme, sans avoir véritablement réformé d'ailleurs, à tel point que seule la cure de désintoxication pourra guérir le pays.
Pourtant, la vie continue. La crise aussi ! Les régions, et les départements se retrouvent en première ligne pour accompagner les citoyens face à leurs difficultés, avec en plus, une épée de Damoclès sur la tête : Celle du regroupement de ces 2 entités à partir de 2014.
Avec la modification de la fiscalité locale qui vient d'être votée et au sein de laquelle nous retrouvons la suppression de la taxe professionnelle, les régions ont perdu toute autonomie financière. Elles ne voteront plus l'impôt à partir de 2011.
Les départements ont vu aussi leurs capacités budgétaires réduites considérablement. Malgré cela, ces 2 collectivités vont devoir assumer, pour l'une, les aides aux entreprises et à l'emploi, le fonctionnement des lycées, la formation professionnelle, les transports ferroviaires... et pour l'autre, la solidarité sous toutes ses formes, en direction des handicapés, des personnes âgées, des personnes en difficultés, les routes, les transports par autocar etc... Tant de domaines où les besoins sont énormes.
Certes, les communes et les communautés de communes sont épargnées par cet étranglement des finances locales. Elles ne sont pourtant pas les mieux organisées pour répondre aux besoins des habitants dans les compétences assumées jusque là par les 2 échelons, Région et Département.
Voilà comment cette obsession de "réforme" aveugle le pouvoir à tel point qu'il a mis la charrue avant les boeufs en bouleversant la fiscalité locale avant d'avoir défini correctement le rôle de chacune des collectivités.

Puisqu'il n'y a plus vraiment de pilote dans l'avion à l'échelle du pays, les présidents de région, tous frais réélus et donc fortement légitimes seraient bien intentionnés de prendre eux-mêmes l'initiative de jouer les chefs de file en lien avec les présidents des départements pour mutualiser leurs moyens dans tous les secteurs où ils peuvent être complémentaires.
Je ne verrais pas d'un mauvais oeil, par exemple, que la région pilote avec nous la question du transport des voyageurs. Je lui reconnais volontiers son rôle d'acteur principal, mais je sais aussi que sans notre complémentarité sur les secteurs ruraux dépourvus de trains, un nombre important de nos concitoyens ne seraient jamais concernés par le transport collectif.
La réforme des collectivités territoriales a été conduite jusque là de manière éminemment idéologique. A nous peut-être de montrer que nous sommes capables de travailler ensemble sans bouleverser une organisation dans laquelle les français ont encore beaucoup de mal à se retrouver.
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13 mars 2000, 13 mars 2010, 10 ans déjà !

19 Mars 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Vous vous attendiez peut-être à ce que je parle d'élections ? Il faut dire que tous nos journaux, télévisés ou papiers y consacrent beaucoup de temps et de pages. Rien de plus normal bien sûr ! L'enjeu a d'ailleurs pris me semble-t-il de l'importance à l'issue du premier tour. Il y a de la sanction dans l'air...
Alors, comme vous, en tout cas je l'espère, j'irai voter dimanche, et je crains que nous soyons encore moins nombreux qu'au premier tour.
Moi aussi je ferai mon choix. Comme cela m'est arrivé souvent au deuxième tour, ce sera un peu un choix par défaut. Mais qu'est-ce que vous voulez, le vote à deux tours est fait pour cela. Au premier on est le plus proche possible de ses idées, et au deuxième on joue l'efficacité, en tout cas, l'espère-t-on.
Je n'ai donc pas beaucoup plus de choses à vous dire sur le sujet. Je ne me reconnais pas le droit de dire ce qu'il faut faire, sauf d'aller voter. Je l'ai fait la semaine dernière, c'est bon !
Par contre, je veux vous parler d'un événement dont la presse locale s'est faite l'écho, un peu, et qui à mes yeux mérite mieux qu'un article en 39ième page du "Courrier de la Mayenne". Il s'agit des dix ans du renvoi de la "mission granite" qui était venue, sur ordre ministériel tenté de convaincre la population Mayennaise d'accepter un site d'enfouissement de déchets radioactifs dans notre sous-sol granitique.
A l'époque, j'en conviens, les médias en avaient beaucoup parlé. Il faut dire que la réaction était si forte et si unanime que la mobilisation de ce secteur rural mayennais apparaissait comme un fait marquant de société.
Alors, 10 ans après, où en est-on ?
Chaque année, les responsables des associations communales dont le nombre a atteint au plus fort du mouvement, la cinquantaine, et qui sont depuis regroupés dans la COEDRA (Coordination d'opposition à l'enfouissement des déchets radioactifs), a choisi de faire intervenir des sommités dans le domaine de l'énergie ou de l'environnement en général.
Cette année, c'était au tour d'une journaliste : Laure NOUALHAT. Sur un ton inhabituel pour ce genre de réunion, elle a su manier l'humour et la gravité des propos pour captiver une nouvelle fois, un public à qui on n'apprend plus grand-chose pourtant, dans ce domaine.
Cette rencontre, toujours autant suivie qu'au cours des premières années, a été aussi l'occasion de regarder tout le chemin parcouru depuis ce mois de mars 2000.
A cette époque, combien de Mayennais avaient conscience des risques du nucléaire avant que l'ANDRA jette son dévolu sur le massif d'IZE ?
Certains participants de la réunion anniversaire de samedi me le rappelaient : Pour eux, tout cela était une découverte, une révélation même !
Pour beaucoup, ce fut un bouleversement. Leur vision de l'environnement et de l'énergie s'en est trouvée changée radicalement.
Comme le notait fort justement Chantal MOUSSAY, responsable de la COEDRA, les Mayennais ont depuis  ce moment là, une longueur d'avance dans la prise de conscience en faveur de la diversification énergétique et des énergies renouvelables.
Ce n'est pas pour rien si le département est devenu une référence dans le secteur éolien, alors que la Sarthe, l'Orne, le Maine-et-loire font un vrai blocage sur les projets de parcs qui sont déposés.
La particularité de la Mayenne a été de rassembler, non sans mal quelquefois, les associations et les élus, y compris par un investissement du Conseil général lui-même.
Avec son air de ne pas y toucher, un peu comme à son habitude, c'est à dire discrètement, la Mayenne est devenue un département écolo et personne ne peut nier l'impact du mois de mars 2000 dans cette affaire.
Certes, il reste du chemin à faire. Les puristes diront d'ailleurs sans doute qu'il y a de la poudre aux yeux et de la récupération, mais en attendant, les projets éoliens fleurissent, la production de biogaz se met en place, la filière du bois déchiqueté s'organise et nos poubelles produisent de l'électricité et de la chaleur à profusion. Et, cerise sur le gâteau, un industriel Mayennais, MPO à Villaines-la-juhel vient de dévoiler publiquement son projet de production de cellules photovoltaïques de nouvelle génération.
Une partie de la boucle semble bouclée : D'un mouvement social, nous sommes passés à l'émergence de solutions alternatives, marginales au départ, puis grand public, pour arriver à des solutions industrielles dignes de l'économie verte.
Un rêve éveillé en quelque sorte !


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Dimanche, nous allons voter !

12 Mars 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Serons-nous nombreux ?
Malheureusement je n'en suis pas certain. Que seulement une personne sur deux se déplace pour s'exprimer lors d'une élection, pose forcément question dans une démocratie moderne comme la nôtre. Déjà en juin 2009 j'avais déploré la très faible participation à l'occasion des élections Européennes, au moment même où les Iraniens affrontaient les forces de l'ordre de leur pays, au péril de leur vie pour faire respecter leur choix. Cette année, je peux à nouveau faire cette comparaison  peut-être facile, mais tellement parlante. Il me suffit de me déplacer juste un peu et d'évoquer la situation des Irakiens qui, sous les bombes, sous la menace de mort sont allés voter à plus de 60%.
Est-ce un luxe dont nous pouvons finalement nous passer ?
Ou est-ce plutôt l'impression désagréable d'émettre un avis qui ne sert à rien ?
Pourtant, toutes les élections ne subissent pas le même sort. La Présidentielle avait donné lieu à une mobilisation quasiment sans précédent, c'était il y a seulement 3 ans. Mais plus proche de nous encore, lors des élections municipales et cantonales, les électeurs s'étaient fortement déplacés. N'entendions nous pas malgré tout que les Régions étaient les collectivités d'avenir, et les Départements de vieux machins qui n'intéressaient plus personne.
La proximité semble donc avoir encore de l'importance chez les citoyens électeurs. Quoi qu'on dise, le mode d'élection aussi n'est pas étranger à cette participation.
Choisir son représentant, simplement, en connaissance de cause, sans le carcan du parti politique, reste une méthode qui me convient bien et qui semble convenir à beaucoup. 
Bien sûr, certains me rétorqueront que l'expression des minorités n'est pas permise par ce mode de scrutin et que la parité n'est pas respectée. Alors, incluons-y une dose de proportionnelle !
Admettez en tout cas, qu'entre une élection uninominale avec une forte participation des électeurs et une élection à la proportionnelle boudée par les mêmes électeurs, la question mérite d'être posée.
Je fonde finalement beaucoup d'espoir dans ce domaine, sur ce qui semble se dessiner concernant les élections municipales dans les communes de plus de 500 habitants. Au delà de cette barre de 500 habitants, seuls ne pourraient se présenter aux élections municipales, ceux et celles qui feraient partie d'une liste. l'obligation classique de la parité s'appliquerait aussi évidemment dans ce cas de figure.
J'ai fais les comptes en Mayenne : cela représente près de 125 communes qui verraient leur mode d'élections des conseillers municipaux, des maires, des adjoints et accessoirement des délégués communautaires, modifié.
Comme il n'y a actuellement dans ces communes qu'un nombre très limité des femmes maires ou adjointes, cette méthode permettrait à plus de 200 femmes nouvelles d'exercer une fonction élective locale. En plus de l'exercice immédiat des responsabilités, nous aurions là un excellent tremplin pour accéder aux étages supérieurs.
Et les communes de moins de 500 habitants, me direz-vous !
Et bien suggérons qu'elles aient l'obligation de se grouper avec leurs voisines pour atteindre elles aussi la barre des 500 habitants, au moins pour le moment de l'élection, et plus si affinité...
Parce qu'en Mayenne, la situation est encore acceptable. Les communes mouchoirs de poche n'existent quasiment pas, mais il y a des secteurs où il faut 8 communes pour totaliser 500 habitants. Le meilleur exemple que j'aie rencontré, se trouve dans le département de la Manche. Le canton de Saint Mère Eglise, bien connu depuis un certain 6 juin 44, compte 26 communes. La plus petite à 32 habitants, et la plus grande 1995. Au total, la population les 8300 habitants. 
Quel sens à cela ?
J'espère que le législateur aura un jour le courage de s'attaquer aux vrais archaïsmes, plutôt que de brouiller les pistes comme il le fait actuellement avec cette mise en concurrence des Régions et des Départements, alors que leur complémentarité serait précieuse pour les citoyens et pour la démocratie.

 


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Alençon/Pré en Pail, rapprochement des collectivités, idée intéressante, ou rideau de fumée ?

30 Janvier 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Bon  d'accord, il y a plus important !
Pourtant, ces débats reviennent  régulièrement. A l'image du fameux monstre du loc ness, sans que l'on s'y attende, il se trouve bien un élu ou un responsable quelconque pour remettre cette idée à l'ordre du jour. Peut-être veulent-ils nous faire croire qu'ils sont des visionnaires ou des précurseurs. Mais, à l'instar du rapprochement entre la Loire Atlantique et la Bretagne, je crains qu'une nouvelle fois, cette rengaine se perde dans le brouhaha que ne manquera pas de provoquer la nouvelle organisation territoriale qui s'annonce.

Qu'à Pré en Pail, on se livre à ce genre d' élucubrations ne m'étonne guère.

Vous refusez d'accéder aux injonctions du maire, et voilà que Pré en Pail serait bien mieux considéré à Alençon.
Vous omettez de citer ce "grand" centre, carrefour routier, carrefour ferroviaire, pourquoi pas carrefour autoroutier, et vous êtes un affreux centralisateur Mayennais qui refuse le développement des territoires ruraux.

Vous écoutez d'une oreille distraite (il faut bien se protéger l'audition...) les énumérations  dithyrambiques des "créations" ou au moins de leurs projets, et vous êtes un imbécile hermétique à la notion d'entreprise...
Pourtant, les réalisations sont très loin des promesses.

Finalement, v
ouloir quitter la maison à la moindre difficulté, c’est sans doute ne pas s’y sentir bien. Peut-être faut-il alors se poser la question : A qui la faute ?

 

Il est difficile en tout cas de revendiquer à la fois d’être le bourg-centre d’un territoire et en même temps de vouloir s’en détacher.

 

Il est difficile aussi de réclamer une antenne solidarité financée par le département de la Mayenne et de toujours considérer que ce dernier n’en fait pas assez.

 

Quant à l’hôpital local souvent évoqué par le maire de Pré en Pail, il existe. Il est à Villaines-la-Juhel et il investit cette année près de 6 500 000 € dans sa modernisation. Il serait donc illusoire de faire croire qu’il y a la place pour deux. Le travail en commun autour de la santé me paraît au contraire à privilégier, comme il devrait être la règle dans beaucoup d’autres domaines.

 

Yves CORTES nous parle aussi  depuis longtemps de la ligne de fret ferroviaire Alençon/Pré-en-Pail. Voilà un bon moyen de faire du lien entre les territoires. Je suis très attaché aussi à ce mode de transport. Mais au-delà des discours, je note que malheureusement, les choses ne bougent toujours pas. La dernière entreprise de Pré-en-Pail qui l’utilisait a cessé de le faire à l’automne 2008 et nous attendons encore l’étude qui nous a été promise en février 2009 à la mairie de Pré-en-Pail.


Pendant de nombreuses années, le salut de Pré en Pail est venu du Parc Normandie-Maine.  En tout cas voulait-on nous le faire croire. Curieusement, cette structure interdépartementale s'il en est,  dont l'efficacité s'est pourtant considérablement améliorée ces dernières années, semble avoir cessé d'être intéressante aux yeux du maire. Il faut dire qu'il s'est fait "débarqué" de toute responsabilité. Y aurait-il une relation de cause à effet ? 

Bien sûr que nous travaillons avec nos voisins.

 

Nous le faisons à chaque fois que cela nous semble judicieux. Au sein du Parc Naturel Régional Normandie-Maine, justement et les relations y sont excellentes.
Nous travaillons aussi avec les Sarthois et les Ornais à la Commission Locale de l’Eau de la Sarthe-Amont. Tout cela fonctionne bien.

 

Des transports scolaires Mayennais se dirigent chaque jour vers Alençon et nous avons avec l’Orne une convention de réciprocité.

 

Faut-il faire plus ? Je n’en suis pas sûr, en tout cas, ne perdons pas d’énergie à repenser des institutions au seul prétexte qu’elles ne nous conviennent pas à nous-mêmes.


Travaillons plutôt au développement global du Nord-Mayenne. Les liens avec l'Orne se feront naturellement.
Les salariés licenciés il y quelques années à Pré en Pail n'ont pas vu d'un mauvais oeil le développement des entreprises à Villaines la Juhel. Ils y ont trouvé du travail.

Qu'un jour cela soit l'inverse, ne m'attristerait pas.

Que tout le territoire du Haut-Maine et Pail se développe harmonieusement me ravirait encore plus, évidemment !


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Copenhague : on s'est moqué du MONDE!

21 Décembre 2009 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Il y a 15 jours, tous les espoirs semblaient permis.
Qu'il s'agisse des sommités écologistes ou des représentants du gouvernement Français, tout le gratin de la délégation française partait "la fleur au fusil" chercher cet accord qui n'avait plus besoin que d'un paraphe...

Et puis, patatras!
Dès le début de la deuxième semaine, les échos qui parvenaient jusqu'à nous, pauvres citoyens, se brouillaient au point de ne plus espérer qu'un sursaut de bon sens et de responsabilité de nos dirigeants du monde.

C'était visiblement trop leur demander.

Il y avait, admettons-le maintenant, quelque chose d'idéaliste dans cette "grand messe". Jolie foire aux idées où le "off" côtoyait la conférence officielle, où les chefs d'états et leurs ministres pouvaient croiser (peut-être...) les associations écologistes.

Mais ce n'est pas parce que la cause est d'une extrême gravité que les décisions sont historiques.
Les candides en sont donc pour leurs frais.

A Copenhague, il y avait tout simplement des rapports de force politiques, des affaires de gros sous, et pourquoi pas des arrières pensées électorales.

Une chose est sûre; dans ce fiasco les perdants sont connus. Il s'agit des plus fragiles, des plus pauvres et en particulier ceux qui vivent dans les pays pauvres. 

Les gagnants sont-ils les pays riches? Je n'en suis pas certain. Regardons les choses en face, nous avons assisté à la fin d'une époque. Obama a beau s'être converti au combat contre le réchauffement climatique, il a été incapable, comme ont été incapables nos propres dirigeants européens, de peser sur les pays émergeant au premier rang desquels se trouve la Chine.

Voilà l'ère nouvelle!

Cette conférence n'avait pas pour but d'organiser la hiérarchie mondiale, elle avait, nous disait-on, pour but de sauver l'humanité, rien que cela!

Et pourtant elle nous laissera ce sentiment encore difficilement perceptible de basculement vers un nouvel équilibre, ou déséquilibre, allez donc savoir, où ni l'Europe complètement désorganisée (avez-vous entendu parler d'un Président de l'Europe?), ni les Etats-Unis n'ont pu faire entendre leur voix.

Alors, chacun va s'évertuer à nous faire croire à nouveau à des jours meilleurs, à Mexico, et puis promis juré, cette fois là sera la bonne, d'ailleurs nous n'avons pas le choix, la planète est en danger... enfin, tout ce qu'on entendait à la veille de Copenhague.

Je ne veux pas céder au pessimisme mais ça urge!

Plus nous tarderons, plus "la facture" sera lourde et plus les remises en cause de nos modes de vie seront contraignantes.
Ne nous y trompons pas, ce n'est pas parce que nous sommes moins vulnérables aujourd'hui que nous et nos enfants ne sommes pas en danger.

Le Président du GIEC, Rajendra PACHAURI nous dicte peut-être la voie quand il dit:

« Si nous sommes tous un peu responsables, alors, nous avons aussi tous la solution »

 

 

 

 



 

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