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Vote des budgets primitifs dans les conseils municipaux.

1 Avril 2009 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

Pour ceux et celles qui n'en ont pas l'habitude, cela peut surprendre. En effet, c'est la plupart du temps à la fin mars que les conseils municipaux se prononcent sur les budgets de l'année en cours alors que trois mois sont déjà passés. L'explication tient principalement au fait que la valeur des bases fiscales qui servent au calcul de l'impôt n'est connue qu'à ce moment là.
De son côté, le Conseil Général a fait le choix depuis longtemps malgré tout d'établir son budget dès le mois de janvier.

Des différences importantes selon les communes!

C'est le moins que l'on puisse dire...

Deux exemples pour illustrer mes propos:

A Gesvres, 532 habitants, le maire a proposé une diminution de 8,9% des taxes d'habitation et taxes foncières. Je n'avais encore jamais vu une telle baisse en une fois, ni ici, ni ailleurs. Il faut admettre que malgré cela, les taux sont toujours supérieurs à la moyenne départementale. L'analyse du budget fait apparaître clairement qu'il n'y a aucun projet d'investissement d'envergure. En conséquence, il est logique que les contribuables soient moins taxés. On peut noter même, que les travaux de la station d'épuration seront financés en totalité par la CCV, le Conseil Général et l'agence de l'eau. Les finances de la commune de Gesvres n'étant absolument pas impactées par ce projet qui s'élève pourtant à plus de 200000 €.
De là à s'interroger sur le maintien d'un conseil municipal pour gérer si peu de choses, il n'y a qu'un pas que je franchirais aisément.
D'autant que dans la commune d'à côté,  Villaines la Juhel, la situation est bien différente.
Les taux seront maintenus à leur niveau de l'année précédente, ce qui au passage, signifiera une augmentation de 2,5% pour les contribuables. Mais il faudra en plus, s'endetter de manière importante puisqu'un emprunt de 2 000 000 €  est prévu pour pouvoir financer les investissements de l'année.
La situation financière va donc déjà se dégrader, un an après le retour du maire. On le savait mauvais gestionnaire et dépensier, il nous le prouve à nouveau. Au cas ou vous ne le sauriez pas, en 2001,il avait laissé la commune avec une situation critique qui avait justifié une alerte de la part des services fiscaux.
Tous ces constats posent une série de questions. 
- D'abord évidemment dans la gestion du maire. Si notre équipe n'avait pas été là pour le freiner, il aurait probablement ajouté à cela 1800000 € de travaux routiers alors qu'il ne bénéficiait d'aucun soutien financier de la CCV, du Département ou de la Région. Dans cette hypothèse qui nous paraissait catastrophique, nous aurions doublé notre endettement, passant de 3 500000 € d'en-cours à plus de 7 000000 €. Des chiffres qui donnent le vertige.... pour une commune de 3106 habitants.
- Ils interpellent également sur la répartition des charges entre les communes chef-lieu de canton et les plus petites communes périphériques. Qui paye quoi?
Est-il logique que certaines dépenses n'incombent qu'aux habitants de la grosse commune alors que tout le canton en profite?
Il est temps de remettre ces choses là en discussion, et pourquoi pas, comme l'envisage la commission "BALLADUR" de finir le travail de regroupement des communes en créant des communes nouvelles à la dimension d'un canton de manière à atteindre une dimension minimum de10000 habitants environ.

 

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