Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dur, dur, la période !

27 Mars 2013 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Je ne voudrais pas tomber dans un pessimiste excessif, mais il faut bien admettre que l'époque que nous traversons ne nous apporte pas que des bonnes nouvelles.

Chômage, pouvoir d'achat, crise de l'Europe... même le mauvais temps s'en mêle.

Et la crise politique est presque à notre porte. Alors François HOLLANDE parlera demain pour rassurer. Sera-t-il écouté ? J'en doute maintenant parce qu'une réelle impatience se fait jour dans la population.

J'ai pourtant la conviction que le peuple de France a cette capacité à comprendre et accepter des efforts. Il le prouve chaque jour à condition bien sûr d'être respecté. Mais il n'y est pas encouragé par les élites et les responsables de tous niveaux qui n'assument pas de faire les choix courageux dont nous aurions besoin.

Le résultat est un repli sur soi et un sauve qui peut général.

Les discours ne sont pas non plus d'une grande clarté. Qu'ils viennent de la majorité, ou qu'ils viennent de l'opposition, les contenus ressemblent plus à de la communication qu'à des propositions concrètes. L'espace est donc libre pour l'expression du mécontentement porté par les populistes de tous poils qui s'en donnent à coeur joie.

Il est temps de réagir !

Notre Président peut nous affirmer que la situation va s'améliorer d'ici la fin de l'année, personne n'accepte maintenant de lui accorder une croyance aveugle. Il prend donc un risque énorme pour lui-même, mais pour la cohésion sociale du pays aussi, sans compter que l'Europe toute entière est accrochée au même wagon qui peut, soit s'arrêter, soit dérailler à tout moment.

Les difficultés sont telles aujourd'hui que des mesurettes ne peuvent plus avoir aucun effet. Comme je l'indiquais plus haut, la population est  prête à bousculer les choses et peut-être beaucoup plus que ne l'imaginent nos grands dirigeants. Elle y est prête pour accepter des efforts, mais elle y est prête aussi de manière plus virulente si elle sent que les décisions qu'elle attend ne sont pas prises. C'est ce que signifient les votes extrêmes que nous observons de plus en plus souvent. Voilà un paradoxe, les responsables n'osent pas prendre de décisions par crainte de créer un mécontentement dans telle ou telle catégorie et ce sont ces catégories qui peuvent un jour bousculer tout l'édifice.

La peur du changement n'est donc pas forcément du côté que l'on croit, parce que beaucoup pensent ne plus rien avoir à perdre. Mais à ne pas l'assumer en haut lieu, nous courons un risque énorme d'une déstabilisation dont les premières victimes seraient sans doute les plus faibles.

Tout cela est tellement vrai que les discussions que nous avons les uns et les autres, en coulisse, nous montrent à chaque instant que les positions politiques de chaque camp ne sont pas si éloignées entre nous. Que les bons choix sont connus de tous. Et pourtant, chaque décision ou proposition est systématiquement critiquée publiquement, faisant croire au grand public qu'il existe d'autres solutions. Alors le doute s'installe et le changement devient impossible.

Les choses ne pourront pas continuer longtemps ainsi. Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, j'ai la conviction que nous approchons d'un mur que tout le monde semble voir, mais que personne n'accepte d'éviter ou de contourner.

Plusieurs échéances se profilent à l'horizon. Les municipales, qui peuvent bousculer certains petits potentats locaux et puis il y aura les élections Européennes. Cette dernière échéance sera essentielle pour notre avenir communautaire. Dans l'esprit de nombreux concitoyens, l'Europe est devenue la cause de tous nos maux. C'est une situation extrêmement périlleuse. Il y a donc un risque d'un vote anti Europe qui serait une vraie catastrophe et une fuite en avant vers un abîme dont nous ne connaissons pas le fond.  

Tout cela devrait nous conduire vers plus de sagesse et conduire nos plus hauts responsables à regarder, non pas leur avenir personnel, mais l'avenir du pays et même de l'Europe. Il est encore temps de se reprendre mais la responsabilité doit être partagée. Gauche, droite, centre doivent cesser cette guérilla stérile qui ne trompe plus grand monde d'ailleurs, puisque, vous l'observez comme moi,  le discours du "tous les mêmes, tous pourris" fonctionne bien. C'est une grosse responsabilité que d'oser dire la vérité à la population. Ceux qui le font s'en trouvent toujours grandis au regard de l'histoire même s'ils le payent quelquefois très cher personnellement.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article