Deuxième journée de session budgétaire au Conseil général de la Mayenne
Les débats ont été nombreux, sur la question agricole, sur l'industrie, l'environnement, le tourisme, bref, des sujets qui bien que n'étant pas des compétences premières d'un Conseil général, mobilisent toujours beaucoup l'assemblée.
Mais la journée a commencé par un domaine qui m'est cher : C'est le transport.
Les deux programmes qui concernent le transport scolaire et le transport des voyageurs, n'ont fait l'objet d'aucune critique, ni dans les rangs de la majorité, ni dans ceux de l'opposition. Une nouvelle fois, les propositions que nous faisions ont été adoptées à l'unanimité. Il faut dire que les services apportés aux élèves mayennais n'ont rien à envier à ceux des départements voisins. Que ce soit pour la qualité, la proximité, ou le coût appliqué aux familles qui utilisent le transport scolaire pour leurs enfants. Concernant le transport des voyageurs, là aussi, la démarche est appréciée. En ouvrant une ligne de "navettes" avec 8 allers retours entre Mayenne et Laval, il y a deux ans, nous initions une pratique peu commune dans les départements ruraux. Le succès a été au rendez-vous dès la première année, et c'est donc tout logiquement que nous avons créé la ligne Château-Gontier, sous la même forme de navettes, avec 6 allers retours. Là encore, cette offre rencontre un vrai succès.
Il faut dire que les tarifs sont très attractifs, et que la fréquence des passages sécurise les utilisateurs. Les nouvelles dispositions mises en place pour le stationnement payant à Laval, risquent de renforcer un peu plus l'attractivité de notre système de transport. Il nous restera par contre à obtenir de la ville de Laval, et dans une moindre mesure, des villes de Mayenne et de Château-Gontier, de faire des aménagements permettant aux transports en commun de pénétrer plus facilement dans la ville, et particulièrement à la gare de Laval.
Agriculture, environnement, des postures dont nous pourrions nous passer !
Les paysans mayennais n'ont pas à se plaindre du traitement qui leur est réservé par le Conseil général. Qu'il s'agisse des aides au fonctionnement des divers organismes agricoles (pas un secteur d'activité ne reçoit tant), ou qu'il s'agisse des aides directes et indirectes aux agriculteurs eux-mêmes. Pour rappel, je vous indique que la Chambre d'agriculture perçoit la somme de 380 000 € dans une action qui s'intitule "aide au développement de l'emploi agricole et agroalimentaire en milieu rural". Certaines actions conduites par la chambre d'agriculture vont en effet dans ce sens, mais je ne suis pas certain que d'autres démarches de concentration des exploitations agricoles n'oeuvrent pas à l'inverse. En tout cas, je me suis permis de rappeler que l'agriculture mayennaise est diverse, tant dans ses pratiques que dans ses idées, et qu'au moment où les agriculteurs votent pour désigner leurs représentants à la chambre d'agriculture, nous devons être vigilants et donner la place qui leur revient, à chaque tendance, et que nous ne devons pas céder aux pressions du syndicat majoritaire qui n'admet aucun courant minoritaire à ses côtés.
Le vote pour ces aides a été unanime. Par contre, la commission développement économique, présidée par Norbert BOUVET, a donné un très mauvais signal à cette ouverture que nous sommes nombreux à réclamer. Pour des broutilles, elle a proposé de réduire l'aide accordée depuis des années à la manifestation "planète en fête" organisée par le CIVAM-Bio, la faisant passer de 5000 € à 3600 €, pour soi-disant, l'aligner sur la manifestation des moissbatts des JA. Comme si les jeunes de la FDSEA n'étaient pas déjà aidés par le Conseil général par l'entremise de la chambre d'agriculture. Je n'ai pas voté cette disposition.
Concernant l'environnement aussi, nous assistons à des postures qui semblent être des marottes. Le programme "milieux et paysages" est très souvent raillé, ou vécu comme un hochet que l'on agite pour montrer les soi-disant excès des protecteurs de la nature. Je ne m'habitue pas à cela, et j'ai essayé de la dire sur un ton bon enfant, mais avec conviction, en offrant des petits pots de miel produits sur la Corniche de Pail, propriété du département. J'en ai offert un aux services environnement du Conseil général pour les remercier de leur action très équilibrée, et aussi parce que je trouve souvent injuste la manière dont ils sont traités. J'en ai offert aussi un au président de la commission et un autre au Président du Conseil général, en rappelant le rôle essentiel des abeilles dans la bio diversité, et en indiquant les bienfaits "apaisants" du miel. Si la nature n'a pas besoin de nous, nous avons besoin d'elle, alors protégeons-là !
Ma journée était chargée, parce qu'en dehors des interventions que je souhaitais faire sur les sujets que je viens de citer, je devais aussi rapporter sur le financement du SDIS (service départemental d'incendie et de secours).
Vous savez que ce service m'est très cher. Je rappelle aussi la place qu'occupent les pompiers dans notre sécurité. Ils sont nos "protecteurs", et pour cela nous devons leur donner les meilleurs moyens. Je crois que c'est ce que nous faisons. Pour l'année à venir, deux nouveautés s'annoncent. La première concerne la concrétisation du rapprochement entre le 15 et le 18, les deux centraux qui reçoivent les appels de secours. C'est un enjeu de taille, pour améliorer la réponse auprès des victimes, mais c'est aussi une garantie de pérenniser la présence du 15 dans notre département. Le risque n'est pas négligeable en effet, de voir un regroupement des 15 (SAMU, SMUR) au niveau régional, si nous ne faisons rien. Par ailleurs, les pompiers vont se voir équipés de nouveaux moyens de communication numérique dans les véhicules avec le système Antarès.
Rien que ces deux actions supplémentaires représentent 1 million d'euros investis par le département. Il vient s'ajouter aux 8 millions versés pour le fonctionnement du SDIS, et aux 2 millions pour l'acquisition de matériels et équipements.
La sécurité de nos concitoyens n'a pas de prix, mais elle a un coût que nous assumons.