Bonne année 2010!

La formule est en apparence banale, et pourtant ce voeu qui sera maintes fois répété en début d'année peut prendre un caractère particulier chez certaines personnes tant la période est source d'inquiétudes.

Bonne année ?  
S'il s'agit de la santé, oui évidemment !
S'il s'agit la réussite professionnelle, souhaitons-le !
S'il s'agit de notre bonheur collectif, on verra !
S'il s'agit de la santé de notre planète, j'en doute !

Pessimiste, vous me voyez ? Non, réaliste seulement.

2009 se termine avec un goût légèrement amer d'inachevé. Comme si nous finissions l'année avec plus de questions que nous n'avons eu de réponses.

Tout bouge autour de nous.
Il y a un an, la crise économique et financière battait son plein. Des changements radicaux allaient être apportés par nos dirigeants du monde pour que l'on ne revoie plus jamais ça. Des aides substantielles allaient sauver de la faillite nos malheureuses banques "victimes" de traiders indélicats.
Il y a un an la réforme était le maître mot à la bouche de nos gouvernants. Taxe professionnelle, collectivités, etc...
Il y en avait pour tout le monde.
Et puis s'annonçait pour la fin de l'année, le sommet de la dernière chance, Copenhague, la conférence qui devait tout changer pour sauver la planète.

2010 arrive, et j'ai le sentiment qui si 2009 n'avait pas existé on ne s'en serait pas aperçu.
Certes la taxe professionnelle a disparu. Certes les collectivités, leurs responsabilités, leurs financements, leurs modes de désignations des élus ont été chamboulés, mais tout cela plonge encore plus chaque acteur et chaque observateur dans le flou le plus complet.
Et pour le reste, qu'y a t-il de nouveau ? Même la taxe carbone est "cul par dessus tête"

Alors, vivement demain !

Vivement que nous les citoyens, les élus de base, la population qui a les pieds sur terre et les mains dans le cambouis en quelque sorte, nous puissions faire bouger notre société, parce que bien sûr, il faut qu'elle bouge.

Que la crise économique donne l'occasion d'imaginer des solutions où la croissance  trouve son sens dans le développement durable.
Que les collectivités, dans les changements annoncés, s'organisent non pas pour se refermer sur elles-mêmes, comme c'est à craindre, mais pour servir mieux, chacune à sa place, la population dont elle a la charge.
Enfin, que tout citoyen, puisque les grands de ce monde en sont incapables, prenne conscience de son impact sur son propre environnement et adapte tous ses choix à cette "obligation" de rendre la planète à ses enfants comme elle lui a été confiée.

Alors bonne année 2010, et permettez-moi de citer à nouveau le Président du GIEC, Rajendra PACHAURI: "Si nous sommes tous un peu responsables, alors, nous avons aussi tous la solution".