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Alors, çà bouge ?

22 Août 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

La période d'arrêt aura été longue. Trop longue peut-être pour certains... Difficile de dire si cela aura des conséquences sur la rentrée et le comportement des Français. Il me semble que dans quelques semaines, quand les premières mesures, sans doute impopulaires, tomberont, chacun aura oublié que le gouvernement a pris un peu trop de vacances...

De nombreux chantiers s'annoncent.

Parmi ceux-là, à nouveau, la question de la décentralisation et de l'organisation des collectivités va être reposée.

Le Président du Sénat, Jean Pierre BEL a décidé de lancer à l'automne prochain, les états généraux de la démocratie territoriale. Cette réflexion va de pair avec certaines annonces, dont celle qui prévoit déjà, la suppression du Conseiller Territorial, avant même qu'il ait existé. Il faut dire que cet espèce "d'hybride" entre le Conseiller Général et le Conseiller Régional n'avait pas convaincu grand monde, c'est le moins que l'on puisse dire.

Nous sommes donc repartis dans une énième réflexion sur ce sujet des collectivités, où chacun s'accorde à chaque fois pour reconnaître que le "millefeuille" administratif Français n'a plus aucun sens, mais où jamais personne n'assume de faire les choix qui s'imposent. Je suis donc encore assez circonspect, même si la situation financière du Pays va peut-être peser lourd dans ces choix d'organisation. Il faut dire que l'état est largement contributeur auprès des mairies, des communautés de communes, des départements et des régions. L'ensemble des dotations versées par l'état à toutes ces collectivités doit atteindre près de 75 milliards d'euros. C'est dire si la tentation peut être forte chez les responsables du budget de l'état, de tailler fortement dans ces dépenses, renvoyant évidemment la responsabilité aux dites collectivités, soit de réduire leurs interventions, soit de se grouper pour rechercher une meilleure efficacité, soit d'augmenter les impôts locaux, ce qui convenons-en, n'est pas la chose la plus facile à faire à la veille des élections municipales de 2014.

Eh! oui, 2014 semble tenir pour ce qui concerne les élections municipales. Par contre, il  apparaît d'ores et déjà, que les élections cantonales et régionales qui étaient prévues en même temps, en 2014, seront repoussées, soit en 2015, soit même en 2016.

Tout cela me fait avancer un peu plus vers ce qui sera un jour, ma fin de mandat. Mais les conditions ne sont pas idéales aujourd'hui pour une réflexion de cette nature.

Ce qui me préoccupe surtout, c'est la manière dont les services pourront continuer d'être rendus à la population, et en particulier à ceux et celles qui vivent dans le secteur rural, loin des centres de décisions.

Nous avons d'un côté un semblant de proximité représenté par les mairies, alors que les différences peuvent être énormes d'une commune à l'autre, et puis nous avons cette discussion permanente entre les tenants des départements, et ceux qui ne pensent que régionalisation.

La première des décisions, à mon sens, résiderait comme je l'ai laissé entendre plus haut, à regrouper définitivement les communes pour former des entités plus solides. Chez nous cela pourrait ressembler à une commune-canton, même si les services, comme les écoles, et les permanences continueraient d'être réparties sur le territoire. Les autres mesures devraient consister à mieux répartir les rôles entre les Conseils Généraux et les Conseils Régionaux. Mais au risque de décevoir ceux qui, peut-être parce qu'ils ont échoué à y accéder, voudraient voir disparaître le Conseil général,  je crois qu'il restera indispensable, au moins dans nos territoires ruraux pour garantir, justement cette proximité que chacun réclame.

Je vous laisse imaginer ce que serait l'organisation du transport scolaire dans notre canton, si cela devait être décidé à Nantes. De même, quel entretien routier aurions-nous, ou encore quelle participation pourrions-nous espérer pour les pompiers ? Alors, évidemment la Région ne serait pas inactive, mais les sollicitations seraient telles que nous pourrions craindre une plus grande difficulté à nous faire entendre.

Alors que le regroupement intercommunal, déjà bien engagé par le biais des communautés de communes, n'aurait pas ou peu d'effet sur la vie des habitants. Il me semble que les mentalités ont évolué sur ces questions, y compris chez un certain nombre d'élus qui ont conscience de ne plus être tout à fait en phase avec leur population dont les exigences ne faiblissent pas. Il manque peut-être seulement un peu courage aux grands dirigeants pour qu'ils transforment des discussions en actes, à moins que la réalité les y contraigne...

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