Internet à très haut débit : Le Conseil général de la Mayenne investit fortement !
Je vous en ai déjà parlé à plusieurs reprises en particulier en expliquant ce qu'était le haut et le très haut débit, quel était l'intérêt de la fibre optique et les raisons pour lesquelles le Conseil général avait fait le choix de mettre en place des NRAZO (nœuds de raccordements des abonnés en zone d'ombre).
Mais avec la mise en oeuvre du schéma d'aménagement numérique qui débute maintenant, nous pouvons dire que nous nous apprêtons à franchir un nouveau palier.
En effet, le schéma directeur territorial d'aménagement numérique (SDTAN), que nous avons adopté il y a un peu plus d'un an s'articule autour de 3 objectifs principaux. Le premier concerne la montée en débit du plus grand nombre de lignes desservant les abonnés, le deuxième consiste à fibrer les entreprises et les structures d'enseignement et de santé, et le troisième porte sur des actions spécifiques sur les villes de Mayenne et Craon, pour le moment, avec un fibrage de type FTTH (la fibre chez tous les abonnés de la ville).
Des investissements importants dans chaque secteur, qui représenteront près de 500 000 € pour le seul canton de Villaines-la-Juhel.
Il va bénéficier de travaux dont certains seront considérables, avec du génie civil, pour rendre les 5 centraux téléphoniques du territoire, alimentés par de la fibre optique.
La première étape concerne la commune d'Averton. La pose de la fibre optique est en cours entre le central (NRA) de Villaines-la-Juhel et celui du bourg de la commune que nous avons nous-mêmes financé (NRAZO). Elle devrait être achevée avant la fin 2013.
Viendront ensuite le fibrage du central de Crennes sur Fraubée qui dessert également les abonnés de Villepail.
Puis Gesvres et Loupfougères dont le programme est actuellement en consultation auprès des entreprises.
Ces 4 NRA ZO que j'appelle pour la facilité de compréhension, des "centraux" téléphoniques, ont été installés par le Conseil général il y a 3 ou 4 ans. Ils permettent déjà une bonne connexion des abonnés sur ces communes, avec des niveaux qui peuvent atteindre jusqu'à 18 ou 20 méga bits dans les foyers les plus proches du central. Mais nous savons que les besoins évoluent rapidement. Il était donc nécessaire d'agir.
Ceci est rendu possible par l'utilisation des fourreaux existants, qui appartiennent à Orange/France-Télécom. Viendra ensuite une autre installation, en direction du bourg de Saint Germain de Coulamer, qui nécessitera du génie civil, parce qu'il n'existe pas actuellement de fourreaux à même d'accueillir la fibre. Ce sera l'opération la plus coûteuse du canton. C'est çà aussi la solidarité territoriale.
Mais la particularité Mayennaise est ailleurs. Depuis que nous avons pris à bras le corps ce dossier de la couverture numérique sur le département, nous gardons la même logique. Celle qui est guidée à la fois par une recherche maximum d'efficacité et par un souci d'économie. C'est pour cela que nous avons choisi, non pas de dupliquer les lignes existantes, mais de les prolonger pour s'approcher un peu plus de chaque abonné.
Il existe en effet deux méthodes. La première, mise en place par plusieurs départements voisins, a consisté à créer un nouveau réseau, totalement indépendant de France/Télécom. Ceci représente quelquefois, plus de 50 millions d'euros pour le département. La deuxième méthode, celle que nous avons choisie, est plus économe et tout aussi efficace. Elle s'appuie sur le réseau de fibres optiques déjà installé sur le territoire par l'opérateur "historique". Parce qu'il faut savoir, que contrairement à certaines affirmations qui tendaient à faire croire que la fibre optique était absente des territoires ruraux, de nombreux centraux sont déjà connectés ainsi. C'est le cas pour le NRA de Villaines-la-Juhel, idem pour Courcité et pour un "central" situé à mi chemin entre Saint Mars de Désert et Saint Germain de Coulamer.
Nous avançons donc à pas de géant dans ces investissements pour l'aménagement des territoires en nous appuyant sur les équipements déjà présents. La ramification est de plus en plus fine. Certes, nous ne sommes pas en mesure, comme le font certains secteurs très urbanisés, de garantir la fibre à chaque domicile (la FTTH, Fiber tho the home). Le coût serait exorbitant. Mais chaque déploiement d'un bout de fibre optique est une avancée dans cette direction. Et puis il n'est pas utopique d'imaginer que des progrès soient encore obtenus pour permettre des connexions suffisantes à partir du fil de cuivre, qui continue en attendant, de nous relier au réseau.
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