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Très haut débit : La prochaine révolution des communications Internet

25 Juin 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #Le saviez-vous?

Si vous pensiez avoir touché le sommet des communications Internet avec votre bonne vieille connexion ADSL à 2, 6, 8, voire même 18 méga bits de débit, et bien c'est raté !

 

Vous n'avez rien vu... Maintenant, ce n'est plus de haut débit dont nous parlons, mais de très haut débit.

Le colloque auquel j'ai assisté récemment à Nantes, à l'initiative du Préfet et du Président de Région a d'ailleurs consacré une partie de son temps à la définition de cette notion relativement nouvelle de très haut débit.

En fait, le basculement entre le haut et le très haut débit est lié au moyen technique utilisé, et c'est en cela qu'une révolution s'annonce.

La France a la particularité d'avoir pu développer l'usage d'Internet dans des conditions correctes à partir du réseau "historique" de France-Télecom.

C'est donc sur les fils en cuivre du téléphone qu'arrive aujourd'hui votre communication numérique, même si elle a emprunté de la fibre optique jusqu'au central qui est situé en général dans la ville ou le gros bourg le plus proche de votre domicile.

Seulement voilà, sur le cuivre la communication perd  de la qualité au fur et à mesure que vous vous éloignez du central. Comme vous le savez sans doute, au delà de 7 km le signal est trop faible et vous n'avez plus de connexion.

 

Au contraire, la fibre optique qui peut transmettre plusieurs térabits, c'est à dire plusieurs fois 1 000 milliards de bits (souvenez-vous du bas débit qui culminait à 64 000 bits...) ne connaît aucun affaiblissement lié à la distance.

 

Alors, vous me direz ; Si cela nous suffit aujourd'hui, pourquoi rechercher des connexions plus importantes ?

 

C'est une bonne question, mais les usages d'Internet évoluent et nous savons que les besoins vont être grandissants dans les prochaines années.

Or, seule la fibre optique venant jusqu'à votre terminal peut répondre à ces nouveaux besoins.

Voilà pourquoi la notion de FTTH (fiber to the home, fibre à la maison...) est apparue. Voilà pourquoi aussi je vous parle de révolution.

Parce que, là où il a suffit si j'ose dire, d'une amélioration du réseau cuivre avec des installations plus puissantes dans les centraux téléphoniques et le cas échéant, comme nous l'avons fait en Mayenne, de la mise en place d'équipements NRAZO pour couvrir tous les abonnés, il faudra maintenant pour obtenir cette connexion illimitée, équiper les 24 millions d'abonnés Français de fibre optique.

L'enjeu est énorme et le coût donne le vertige.

Selon que l'installation est faite en zone dense ou en zone non dense, le tarif peut aller de 250 €  à 5 000 € la prise. Autant dire que des territoires comme les nôtres risquent à nouveau d'attendre longtemps cet équipement.

Pas étonnant alors que nous parlions à nouveau de crainte d'une  "nouvelle fracture numérique". D'autant qu'il ne s'agira pas de boucher quelques trous appelés pudiquement "zones blanches", mais de remplir tout le territoire Français actuellement  tout blanc  à l'exception de quelques taches constituées des plus grosses agglomérations.

 

Certes il n'y a pas d'urgence immédiate. 70 % des abonnés ADSL semblent satisfaits de leur connexion, mais la révolution Internet nous montre à quel point les choses peuvent évoluer rapidement et contrairement à ce que pensent beaucoup d'élus, les particuliers risquent d'être demandeurs aussi vite que les entreprises.

 

En tout cas, je ne sais pas si c'est un scoop pour vous, mais dans quelques années, vous réclamerez probablement de la fibre optique chez vous pour vous connecter au très haut débit, sauf si d'autres solutions sont apparues entre temps pour couvrir les secteurs ruraux par exemple.

 

Comment ferons nous pour résoudre ce problème ?

Je ne prétends pas avoir la réponse toute faite.
Le Conseil général va établir d'ici la fin de l'année un schéma directeur de l'aménagement numérique (SDAN). Je fais partie du comité de pilotage chargé de ce dossier et c'est à ce titre que j'ai participé à plusieurs réunions Nationales, régionales ou départementales dans lesquelles je représentais le Conseil général de la Mayenne.
J'y ai beaucoup appris !

Je vous tiendrai au courant de l'essentiel de nos travaux. J'y aurai un regard d'élu rural, parce que j'ai conscience qu'en ville les aménagements se feront  aisément, ce qui ne sera peut-être pas le cas chez nous.

 

 

 

 

 

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