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Il faut poursuivre le développement de l'éolien

22 Avril 2010 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #Le saviez-vous?

 

L’énergie d’origine éolienne cumule de nombreux avantages :

 

-        elle est productive

-        elle peut être locale

-        elle est renouvelable à l’infini

-        elle ne gère directement aucun gaz à effet de serre

 

et pourtant elle voit monter contre elle un lobby anti-éolien qui semble prêt à utiliser tous les moyens pour empêcher son développement.

 

En effet, bien que les contraintes et les obligations soient déjà très importantes pour l’installation d’un parc éolien en France, un nouveau rapport d’information sur l’énergie éolienne est en cours de discussion au Parlement dans le cadre du Grenelle II. Vantant d’abord, à juste titre d’ailleurs, le développement de ce secteur à travers le monde, il nous confirme la formidable croissance du parc éolien français qui atteignait fin 2009 plus de 2600  turbines soit une hausse de 40% par rapport à 2008 – produisant près de 8 terawatts. Ce qui correspond aux besoins de 2.5 millions de foyers.

 

Il reconnait par ailleurs que la France jouit du deuxième gisement éolien naturel d’Europe admettant toutefois que notre pays n’occupe que la 4ème place en termes de parcs installés.

 

Mais, alors qu’il indique que ce sont des pays comme la Chine avec 13 000 mégawatts et les Etats-Unis avec 10 000 mégawatts qui ont connu la meilleure progression en 2009, ce rapport débouche sur des contraintes supplémentaires dont certaines peuvent être fatales pour un développement harmonieux de l’énergie éolienne dans nos territoires.

Cinq ans après avoir tenté en vain, d’imposer des parcs d’un minimum de 20 mégawatts, ce qui, rappelons le,  aurait anéanti tous les projets mayennais, la mission « d’information » présidée par le député Patrick Ollier nous ressert le couvert.

En effet, le 02 avril dernier, dans le cadre de l’examen en commission du projet de loi « grenelle II », plusieurs amendements issus de cette « mission » ont été intégrés.

 

Cinq obligations supplémentaires apparaissent :

 

-        la première confirme la mise en place de schémas régionaux de l’éolien, nouvelle couche de documents pouvant être en contradiction avec l’élaboration des Z.D.E. (Zones de Développement Eolien)

-        les deux suivantes font obligation aux exploitants et propriétaires de parcs de constituer des provisions afin de procéder au démantèlement en fin de vie et fixant à 500 mètres la distance minimale entre les parcs et les habitations. Ces dispositions sont déjà à l’œuvre actuellement, par conséquent il est surprenant de les voir figurer dans cette conclusion.

-        La quatrième vise à inscrire les parcs en projet dans les ICPE (Installations Classées Protection de l’Environnement) au même titre que certaines installations de triste réputation site « SEVESO ».

-        Mais la cinquième mesure est de loin la plus contraignante puisqu’elle revient à nouveau sur cette notion de seuil de puissance installée qu’elle fixe à 15 ou 20 Mégawatts par unité de production avec un minimum de cinq mâts. Si elle est adaptée, cette disposition serait de nature à bloquer tout projet mayennais puisqu’à ce jour aucun parc n’atteint une telle puissance dans notre département.

 

Dans ce domaine, tout seuil de puissance ne peut avoir que des effets bloquants et rédhibitoires y compris pour le petit éolien qui ne pourrait être raccordé au réseau alors que des entreprises mayennaises développent cette technologie.

 

Les Z.D.E. ont constitué une avancée considérable, tant pour les promoteurs que pour les riverains qui trouvaient là une limite à un développement qui pouvait être anarchique.

Le Conseil général, les communautés de communes et les communes de la Mayenne ont, dans ce cadre, contribué à l’élaboration d’un schéma départemental qui a fixé un objectif de 80 éoliennes installées en 2020. Aujourd’hui, 22 machines sont en fonctionnement.

 

Les contraintes supplémentaires proposées par la mission parlementaire ne pourraient avoir pour effet que d’interdire tout développement dans un département comme le nôtre.

Alors qu’elle rappelle l’objectif d’une production à hauteur de 23% d’énergies renouvelables par rapport à la consommation d’énergie finale en 2020, cette « mission » choisit de compliquer encore plus l’installation des parcs éoliens sur le territoire Français, rendant quasi impossible le respect de cet engagement.

Une contradiction qui n’étonne plus et qui cache mal la volonté non avouée, mais bien présente et décidemment récurrente, de ces quelques parlementaires de promouvoir une mono énergie : le nucléaire.

Il est donc temps d’alerter les autres parlementaires pour garantir une production énergétique diversifiée.

 

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D
<br /> Mr. LENOIR,<br /> Comment pouvez vous ignorer qu'il n'y à actuellement aucune distance minimum pour les implantations d'éoliennes?<br /> Comment pouvez vous ignorer le mitage du territoire français par les promoteurs éoliens? Un exemple dans le finistére: trois parcs éoliens de chacun 4 éoliennes, distant entre eux de 1km500 et 2km,<br /> les habitations à moins de 400m! Une loi est indispensable pour stopper tous ces abus. Le profit n'est pas tout Monsieur.<br /> <br /> .<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Bonjour,<br /> Pour répondre à votre commentaire, je ne puis que confirmer mes propos ; cette technologie est totalement non rentable. Vous en faites la preuve : la puissance installée en France est de 4 574 MW.<br /> Cette puissance devrait normalement fournir 40 Tw/h en une année. Or on arrive à ce chiffre ridicule de 8 Tw/h. Les éoliennes ne fonctionnant que 24% du temps, ceci explique cela. Rappelons que la<br /> France consomme 486 Tw/h par an. L'apport dérisoire de l'éolien ne représente que 1,7% de cette consommation ! Il est intéressant de regarder du côté de l'Allemagne : les 22 000 aérogénérateurs<br /> implantés sur ce territoire, ne fournissent que 7,5% de l'électricité consommée.<br /> <br /> Vous me dites que vous avez pu constater pourtant que vos éoliennes fonctionnent 90% du temps. Avez vous donc surveillé ces engins 22 heures par jour pendant au moins un an, pour constater la<br /> validité d'une telle affirmation ?<br /> <br /> En ce qui concerne la satisfaction de toujours "90%" de la population face à de telles infrastructures, non ! croyez moi, j'ai pris connaissance de sondages Internet organisés par certains<br /> journaux, on arrive plutôt à des pourcentages de 52 à 63% d'opinions défavorables à l'implantations d'éoliennes chez nous. Quant aux pays étrangers, allez donc voir les réactions qui commencent à<br /> naître dans tous les pays concernés.<br /> <br /> Pour finir, je prends bien note que vous estimez qu'une somme de 2,5 millions d'euros, soit quelques 16 millions de francs par appareil, ne serait pas une dépense "insurmontable", et de toutes<br /> façons supportée par le promoteur exploitant. Seulement il est bon de rappeler qu'au final ces montagnes d'argent sont bel et bien répertoriées sur les utilisateurs que nous sommes. Nos factures<br /> sont déja alourdies par la CSPE, et de toutes manières, au fur et à mesure de l'agrandissement des sites éoliens, le prix de l'électricité ne va pas manquer d'augmenter, puisqu'il faut avoir<br /> recours aux centrales thermiques à flamme pour réguler les centrales éoliennes. Ces mêmes centrales qui soit dit en passant, sont génératrices de GES ! Vous avez dit écologique ?<br /> <br /> Vraiment, je ne comprendrais jamais pourquoi on puisse plaider pour ces machines.<br /> <br /> Bien à vous,<br /> <br /> Dominique BAC<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Bonjour,<br /> Lorsque vous évoquez le chiffre de 8 térawatts en tant que production de l'énergie éolienne française, vous faites une erreur ; il s'agit là d'un terme de puissance installée. L'énergie s'exprime<br /> en térawatts/heure. Donc lorsque vous évoquez la couverture en besoin de 2,5 millions de foyers, ce chifre est totalement faux. Une puissance installée de 8 térawatts ne produira que 24% du temps,<br /> le vent ne soufflant pas en permanence, et qui plus est, à quelle vitesse moyenne ? sachant qu'en deçà de 10 m/s, ces machines ne produisent rien ! Donc toutes ces données sont de nature à induire<br /> en erreur les populations qui sont malheureusement prêtes à tout croire.<br /> Sachez qu'un nombre croissant de citoyens refusent ces hideuses machines, ne veulent pas de ces usines électriques en plein air qui seront une véritable humiliation à l'environnement pour des<br /> années.<br /> Posons nous la question : Manquons nous aujourd'hui d'électricité ?<br /> Non bien sûr, alors pourquoi se lancer tête baissée dans cette technologie hors de prix, et aux rendements dérisoires, tout comme le photovoltaïque par ailleurs.<br /> Bien sincèrement,<br /> Dominique BAC<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Bien sûr je valide ce commentaire, même s' il est erroné. Ce que ce Monsieur oublie, c'est que les chiffres que je fournis sont issus du rapport des parlementaires (visible sur le net). Et<br /> pourtant, par leurs conclusions les dits parlementaires ne montrent pas leur soutien aveugle à l'énergie éolienne. Seule erreur de ma part, il s'agit de 8 terawatts/heure et non de<br /> terawatts tout court. Ce qui fait tomber totalement la critique. Excusez cette faute de frappe. Puisque Monsieur BAC fait le malin je peux lui dire que la puissance installée en France au 31<br /> décembre 2009 est de 4574 mégawatts.<br /> <br /> <br /> Une nouvelle fois un opposant à l'éolien se livre à de la désinformation. Décidemment la méthode est toujours la même. Pourquoi ne pas être honnête? La démocratie est à ce prix ! J'ai des<br /> éoliennes sous les yeux tous les jours. Les moments où elles ne tournent pas sont très rares. J'estime à 90% le temps de fonctionnement de ces cinq machines installées à Crennes sur Fraubée.<br /> <br /> <br /> Monsieur BAC en profite pour répendre quelques contre vérités. L'énergie éolienne fait partie des sources d'énergie les mieux acceptées par la population. Je m'avance un peu, mais les enquêtes<br /> d'opinion indiquent un taux d'acceptation de 90%. Sont-elles hideuses ? Là je le laisse libre de son avis. J'entendais encore ce matin, lors de la remise des prix départementaux de fleurissement<br /> de la Mayenne (4ème département le plus fleuri de France) un Conseiller général évoquer la présence des éoliennes sur une des communes primées. Il le faisait avec humour. Il a été applaudi par<br /> une salle de 500 personnes, tous amoureux du BEAU.<br /> <br /> <br /> Ne dites pas non plus que cette technologie est hors de prix. L'investissement revient en totalité à l'industriel (de l'ordre de 2,5 millions d'euros par éolienne). Le prix de rachat de<br /> l'électricité est de 8,1 centimes d'euro par Kw pendant les dix premières années et varie entre 2,8 à 8,1 cts/Kw pendant les cinq années suivantes, en fonction de l'exposition du site. Comme pour<br /> toute production industrielle, des taxes sont perçues par les communes et les départements (environ 10000€ par éolienne à partager entre ces collectivités. Je vous rappelle que le coût de revient<br /> du Kw moyen est variable en fonction des périodes de l'année, mais il dépasse souvent le tarif pratiqué pour l'éolien. Il n'y a donc pas de surcoût.<br /> <br /> <br /> Si Monsieur BAC a encore quelque chose à dire après cela, qu'il n'hésites pas...<br /> <br /> <br /> Si il est correct, je publierai.<br /> <br /> <br /> <br />