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L'emploi : notre principale préoccupation !

8 Mars 2014 , Rédigé par Daniel Lenoir

Les chiffres sont édifiants : En 2001, le nombre total d'emplois dans le secteur privé sur la CCV était de 2597. Ce qui faisait de notre territoire, l'un des mieux, si ce n'est le mieux fourni par rapport au nombre d'habitants en Mayenne.

4 ans après, le chiffre n'était déjà plus que de 2136, soit une baisse de 461 emplois, représentant 17,8 % du total du secteur privé.

Depuis, la baisse n'a cessé de s'accentuer. Au premier trimestre 2012, nous étions descendus à 1847 emplois et la chute s'est poursuivie, puisque les derniers chiffres de 2013 indiquent 1802 emplois. C'est vertigineux et ce ne sont malheureusement pas les emplois agricoles (salariés et exploitants) qui avoisinent le nombre de 370, ni même les emplois publics de la santé ou des collectivités locales qui eux, atteignent près de 250 postes au total, qui vont compenser l'hémorragie que nous constatons depuis 10 ans.

Evidemment, le corollaire à ce constat, c'est la montée du nombre de demandeurs d'emplois. Il a progressé sensiblement sur la CCV passant de 140 en 2007, à 240 aujourd'hui. Certes, la situation nationale n'est pas brillante, mais pourtant, notre département laisse apparaître une stabilité de l'emploi en Mayenne, avec 76 850 emplois du secteur privé, identique au chiffre de 2001. Par contre, la Mayenne connait elle aussi une augmentation du chômage, même si elle est moins marquée que dans notre secteur.

Voilà pour les constats !

Que peut-on faire alors, me direz-vous !

Il y a au moins deux réponses : la première, développée à chaque fois qu'il est question de cela par l'équipe municipale sortante et qui consiste à tendre le dos et attendre en espérant que l'hémorragie s'arrête. Et puis la nôtre, que nous préconisons depuis longtemps, qui est pratiquée avec un certain succès sur d'autres territoires, dont l'idée maitresse est l'action et la réactivité permanente, aux côtés des acteurs économiques.

La formule n'a rien de magique, elle passe par une veille de tous les instants et même par une anticipation des difficultés. Cela peut sembler compliqué pour une municipalité d'intervenir dans le domaine des entreprises et pourtant, la première personne contactée par un porteur de projet, un industriel, un commerçant, un artisan, est toujours le maire. Il donne la première impression. Il "accroche" la personne, ou bien il la laisse filer. Et quand intervient la difficulté, la collectivité, là encore se retrouve sur le devant de la scène.

Même si la compétence économique est maintenant largement portée par la communauté de communes, nous voyons bien ici, que le maire est aux avants postes. C'est d'ailleurs pour cela que cette idée qui prévaut quelquefois dans les secteurs ruraux, qui consiste à confier la responsabilité intercommunale à un élu d'une petite commune, est une mauvaise idée, sauf s'il s'agit d'une personnalité particulière.

Nous devons donc repartir de cette volonté d'action, pour reconstruire le tissu économique dont nous avons besoin. Rien ne doit être négligé. L'industrie, l'artisanat, le commerce et l'agriculture, qui peut être aussi, source d'emplois si nous faisons le choix de rechercher une meilleure valorisation des produits, sont les domaines où nous devons nous mobiliser.

Même les emplois à caractère social doivent être pris en compte. Ils ne sont pas seulement des emplois aidés, ils sont des emplois dont la vocation doit être de devenir pérennes et rentables.

Si le Conseil général a soutenu et financé très fortement, la création de la structure d'insertion portée par "Etudes et Chantiers", qui se consacrera à de la sous-traitance et à une activité de blanchisserie, c'est parce que nous savons que dans l'immédiat, cette solution est un premier pas pour une bonne dizaine de personnes qui retrouveront ainsi le chemin du travail.

Et puis, l'accueil des entreprises, y compris les petites, passe par des infrastructures, des routes et maintenant très souvent, du très haut débit. Pourquoi croyez-vous que je me bats si fort pour le déploiement de la fibre optique sur notre secteur ?

C'est bien parce que j'ai conscience depuis longtemps que cet outil fera de plus en plus la différence entre les territoires. Or, ici, grâce à l'action du Conseil général, nous avons une longueur d'avance par rapport à d'autres.

Des atouts concrets, que j'espère, vous nous donnerez l'occasion de valoriser dans quelques semaines.

 

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